Publié le Lundi 31 mars 2014 à 12:00:00 par Alexandre Combralier
Test Crusader Kings II : Rajas of India (PC)
Mon royaume ! Mon royaume pour un curry !
Alors que l’on pensait le glorieux chapitre de Crusader Kings II refermé par Paradox Interactive, l’éditeur suédois annonçait à la fin du mois de janvier l’arrivée d’une nouvelle extension pour son wargame médiéval : Rajas of India. Histoire de refermer la boucle en beauté (quoique, rien n’est encore sûr), cette extension se veut ambitieuse : ce que dénote du reste le prix de vente de l’extension, à 14,99 €, soit le même prix que pour The Old Gods, et cinq euros plus cher que Sons of Abraham et Sword of Islam. Ce sera donc en priorité par rapport à The Old Gods qu’il faudra comparer Rajas of India : et l’affaire n’est pas mince, puisque The Old Gods, du moins selon mon point de vue, est la meilleure de toutes les extensions au meilleur de tous les wargames.
Ce qui frappe encore l’initié dans les premières minutes, c’est un réel sentiment de dépaysement. Non pas dans le gameplay (on y reviendra), mais dans l’enrobage : en plus d’une habillage des menus retouché pour l’occasion, le joueur est embarqué dans des régions qu’il connaît beaucoup moins, avec des noms réalistes mais réellement impossibles à retenir (l’histoire de l’Inde Médiévale est un champ peu défriché encore), et une foule de nouveaux titres à mémoriser en remplacement des anciens noms de roi, duc ou comte qui semblaient bien plus simples. Un bon point évidemment que ce dépaysement, même si cela posera plusieurs problèmes pratiques d’emblée (à savoir, confondre vos deux provinces de Thiruduajaneh et de Thoujanehdirah, erreur cruciale entre toutes).
Un nouveau terrain de jeu, cela n’a pas qu’une incidence esthétique, mais également politique. En fonction de votre date de départ (et il y en a de nombreuses, de 867 à 1337), la géopolitique de votre partie changera du tout : de trois gros royaumes plus ou moins équivalents se déchirant entre eux, entre le gros royaume indien face à la grande expansion musulmane seljukide, les défis varieront selon la date du début de la partie. Notez bien au passage que si vous arrivez à réunir toute l’Inde sous votre férule (débloquant au passage un événement spécial, ce qui devrait être le Graal de votre partie), l’expansion musulmane pourrait vite vous jouer des tours.
Commençons par l’Hindouisme puisque c’est la plus différente des trois. L’Hindouisme est une religion offensive, jumelle en réalité de la religion Norse, en ce qu’elle dispose de casus belli plus intéressants (il devient très facile d’assujettir les voisins avec un peu de karma, c’est-à-dire de piété). Les Hindous ont ensuite des capacités de pillage, là encore directement reprises des Norses. En contrepartie, ils auront plus de difficultés à assimiler les religions et les cultures différentes, ce qui ne sera pas sans incidence sur la stabilité des régions conquises. La partie sera donc agitée, au risque de virer à l’anarchie.
Globalement, comme dans The Old Gods, sans chef religieux au départ, les trois religions, pour renforcer leur autorité morale, devront s’efforcer de contrôler un maximum de lieux saints, dont la plupart se situent forcément chez l’étranger, ce qui donnera lieu à quelques bonnes foires d’empoignades. Mais on peut clairement regretter qu’il n’y ait pas d’autre ajout majeur de gameplay que ce que The Old Gods apportait déjà. Le dépaysement tiendra donc moins au gameplay qu’à l’ambiance générale.
Cette ambiance générale, du reste, a été soignée par Paradox, qui a fait du bon boulot au niveau des nouvelles décisions disponibles. Vous pourrez ainsi organiser des chasses au tigre, des banquets géants pour fêter l’arrivée de la mousson, ou encore aller chercher un gourou… de quoi se plonger dans la peau d’un souverain indien (et l’ambiance joue un rôle non négligeable dans le succès de Crusader Kings II). De nombreux autres événements inédits ont été ajoutés en outre, pour distraire de temps à autre le joueur des fatigues du pouvoir.
En parlant de correctif, il sera impossible de finir ce test sans mentionner le nouveau patch venu avec cette extension (disponible pour tout le monde cette fois-ci), et qui apporte de nombreuses révisions dans le gameplay. On citera notamment des révoltes plus puissantes et mieux organisées, de l’attrition pour des unités trop loin égarées, le jeu en mode fenêtré, la compression des lourdes sauvegardes, et une optimisation revue généralement à la hausse. Avec l’apparition du matchmaking et du workshop sur Steam, Crusader Kings II s’ouvre en plus vers ces choses étonnantes que l’on nomme les autres gens.
Test précédent - Home - Test suivant
Crusader Kings II : Rajas of India (PC)
Plateformes : PC
Editeur : Paradox Interactive
Développeur : Paradox Interactive
PEGI : 12+
Prix : 14,99 €
LA NOTE
LA NOTE DES LECTEURS

Aucune note des lecteurs.
Soyez le premier à voter
Images du jeu Crusader Kings II : Rajas of India (PC) :
Derniers Commentaires
- Kaamelott : Découvrez la bande-annonce du deuxième volet (partie 1) par guildem
- Kaamelott : Découvrez la bande-annonce du deuxième volet (partie 1) par guildem
- Kaamelott : Découvrez la bande-annonce du deuxième volet (partie 1) par guildem
- (TEST) Donkey Kong Bananza par deadzern
- New Order : un nouvel album remasterisé par Cedric Gasperini
- L'Edito du Dimanche par clayman00
- L'Edito du Dimanche par clayman00
Articles préférés
- Pokemon Go change son système de niveaux
- (TEST) Ninja Gaiden 4 (PC, PS5, Xbox Series)
- Assetto Corsa Rally annoncé pour le 13 novembre
- (TEST) Super Mario Galaxy + Super Mario Galaxy 2 (Nintendo Switch 1&2)
- (TEST) Battlefield 6 (PC, PS5, Xbox Series)
- (TEST) Bye Sweet Carole (PC, Nintendo Switch, PS5, Xbox Series)
Dernières Vidéos
Derniers Concours
- Onimusha: Way of the Sword : nouveau trailer
- Une manette Deadpool & Wolverine plutôt généreuse
- Amazon Prime Gaming : les jeux gratuits de juillet deuxième partie
- Enemy of the State : un shoot coop au pays d'Al Capone
- Concours Calendrier de l'Avent Jour 23 : Battlefield 2042 Edition Ultimate (PS4, PS5)
RSS











