Publié le Lundi 24 mars 2014 à 12:00:00 par Sylvain Morgant

 

Captain America : Le Soldat de l’Hiver, la critique du film

Winter is coming

2 ans après l'invasion et la « presque-destruction » de New York racontée dans le film Avengers, Steve Rogers alias Captain America continue sa lente adaptation à notre époque. Il opère désormais pour le SHIELD, organisation internationale sous les ordres de Nick Fury.

Lorsque le Captain et son équipe sont envoyés pour libérer les otages d’un groupe paramilitaire sur un bateau appartenant au SHIELD, il se rend compte que cette attaque cache un problème de plus grande ampleur. Et quels sont ces fichiers cryptés récupérés par son amie la Veuve Noire ? Une taupe au sein du SHIELD menacerait-elle l’Humanité toute entière ? Qui est le traitre ? Alors que le SHIELD s’apprête à lancer de nouveaux héliporteurs, capables de surveiller, traquer et éliminer toutes les menaces sur Terre, Captain America se retrouve en plein milieu d’une machination.

Traqué à mort par ses anciens alliés, il va devoir faire face à son passé pour préserver notre futur.
Pour Captain America, c'est le début d'une mission où les frontières entre le bien et le mal sont brouillées.

Captain America : Le Soldat de l’Hiver est le 9ème film de l'univers des super-héros Marvel. Réalisé par Anthony et Joe Russo, il met en scène Chris Evans, toujours fidèle au poste, Sebastian Stan, Anthony Mackie, Scarlett Johansson, Samuel L. Jackson et Robert Redford.


On retrouve dans cet opus Captain America travaillant à temps plein pour le SHIELD. La première partie du film donne même l'impression de voir « une journée dans la vie de Steve Rogers, agent du SHIELD ». Footing matinal, petits soucis d'adaptation à l'époque actuelle, mission, retour à la maison, visite aux amis, etc. Cette partie était réclamée à corps et à cris par beaucoup. Mais comme on ne fait pas un film uniquement avec cela, ça se résume à ce que Cap a manqué, à sa tristesse d'avoir perdu ses amis les plus proches et son incompréhension du monde politique actuel. Petite touche amusante, les notes que prend Steve dans son petit carnet des "trucs qu'il a loupé" sont localisés. C'est pour cela que dans la version diffusée en France, on retrouve Coluche, France 98 et d'autres références tricolores.

La seconde partie du film, entièrement tournée vers la résolution du complot, mêle scènes d'action et intrigue. Et c'est là que le bât blesse. Certes, les scènes d'action envoient globalement du lourd, voire du très lourd, avec un Captain qui explose les pauvres malheureux sur lesquels il cogne, avec ou sans son bouclier. Combats bien chorégraphiés, avec des explosions à chaque seconde…
Mais ces scènes s’inscrivent dans un marasme scénaristique affligeant. Tout est ultra-pévisible, que vous connaissiez ou non l’Histoire racontée dans les Comics. Cedric, par exemple, totalement néophyte, a néanmoins deviné facilement tous les retournements de situation.
Pire à mes yeux, l'humour, qui est l'une des marques des fabrique des films Marvel, est massivement réduit ici. On devra se contenter de quelques remarques un peu plates.

Banal et affligeant, long et pénible, Captain America : Le Soldat de l’Hiver arrive à servir un film chiant malgé d’excellentes scènes d’action, parmi les plus réussies, même, de tous les films Marvel. Un bel exploit qui est également à mettre au crédit de Chris Evans, dont le charisme est très largement supplanté par celui des personnages secondaires, Samuel L. Jackson, Scarlett Johansson et surtout Robert Redford en tête. Heureusement d’ailleurs que ce dernier n’a qu’un rôle restreint, tant il écrase de son talent le pauvre Captain.

Bref, tout n’est pas à jeter dans ce film, mais ce qu’il y a à sauver ne suffit pas à vous conseiller d’aller le voir.