Publié le Lundi 19 septembre 2022 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test de Justin Wack and the Big Time Hack (PC)

Retour vers le futur

Après avoir fait les beaux jours des années 90 avec quelques titres mémorables tels que Day of the Tentacle, Monkey Island ou encore Indiana Jones, les jeux d’aventure de type Point & Click sont depuis (trop) longtemps tombés en désuétude. La preuve : vous n’avez sans doute pas entendu parler de Justin Wack and the Big Time Hack, sorti il y a quelques semaines sur PC, via Steam. Ce qui est un tort, d’une part parce qu’on vous en a déjà parlé, d’autre part parce que le jeu mérite vraiment le coup d’œil.

Justin Wack and the Big Time Hack raconte l’histoire de Justin, un employé lambda au service informatique d’une boîte lambda. Et Justin a passé une sale journée. Ou plutôt une sale semaine. Vraiment. Jullia, sa petite amie, a décidé d’adopter un chat. Sauf que Justin est allergique aux chats. Au point de risquer d’en mourir. De débats en engueulades, Justin va prononcer la phrase fatidique de « c’est le chat ou moi » et Julia… va donc choisir de garder le félin. Dépité, désorienté, déprimé, Justin oublie, un jour, d’apporter son déjeuner au bureau. Il va, contre l’avis de son collègue, décider de manger la part de tarte congelée qui traîne depuis on-ne-sait-combien-de-temps dans le freezer. Et la décongélation au micro-ondes ne va pas se passer comme prévu : une faille spatio-temporelle se crée et Justin est envoyé dans les temps préhistoriques. A une époque où les hommes et les dinosaures (sic) vivaient dans la paix et l’harmonie.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là : Kloot, un homme préhistorique, est alors envoyé, lui, par la même faille, à l’époque moderne.


Vous allez donc, d’une part, tenter de faire rentrer Justin chez lui et d’autre part, tenter d’adapter Kloot au monde moderne. Au fil de l’aventure, Julia va se joindre à l’affaire (au troisième et dernier acte) tandis que des robots chargés de corriger – de manière définitive – les voyages temporels interdits, vont chasser nos deux héros.

La première partie du jeu est une mise en bouche de qualité, qui va vous entraîner dans un jeu débridé, très porté sur l’humour et avec des situations franchement décalées. Les puzzles sont plutôt simples. Ils se complexifieront – un peu – par la suite, mais vous aurez toujours une aide qui vous donnera les clefs pour les résoudre si vous êtes bloqué. Vous aurez même le moyen d’échanger des objets entre les deux personnages, Justin et Kloot, dans la deuxième partie. Découpé en trois actes, le jeu dure au final une dizaine d’heures. A condition de ne pas être trop bloqué (mais vous ne devriez pas l’être).
Niveau graphisme, on est dans du dessin humoristique, qui rappelle (en moins délirant toutefois) Day of the Tentacle.

Simple, plaisant, drôle, agréable à jouer, avec quelques bonnes idées et certaines situations savoureuses, Justin Wack and the Big Time Hack est l’un de ces jeux d’aventure qui mérite amplement de sortir de l’ombre. Un petit plaisir solitaire loufoque bourré de références à la Pop Culture.

Alors certes, il ne restera pas dans les annales, à l’instar de ses illustres ancêtres signés Lucasfilm Studios, pour ne citer qu’eux, mais il mérite amplement qu’on se penche sur lui et qu’on suive de près le studio, au cas où leur viendrait la bonne idée de remettre le couvert.