Publié le Mercredi 2 octobre 2024 à 12:00:00 par Romain Cappelletti

 

Test DEATHSPRINT 66

Faux départ ?

Deathsprint 66 est un jeu de course en 3D, à la 3e personne et en multijoueur. Le jeu est développé par Sumo Digital etédité par Secret Mode, tous deux parents de Still Wakes the Deep et Stampede : Racing Royale.
La collaboration entre les deux studios n'est pas nouvelle, ce qui annonce souvent un certain gage de qualité.

Dans l'univers dystopique de Deathsprint 66, un nouveau genre de spectacle a vu le jour : des courses sanguinaires d'une violence extrême. Au vu du nombre de morts que génèrent ces courses, les participants sont donc des clones, forcés à concourir au péril de leur vie.

Les courses de Deathsprint consistent en circuits remplis de pièges et d'obstacles mortels sur lesquels 8 participants concourrent.

Tu sors de la piste ? Tu meurs. Tu ne finis pas la course dans les temps ? Tu meurs. Tu n'es pas sur le podium ? Tu meurs !
Il faudrait faire ça en vrai, moi je regarderai tous les jours.


Vous l'aurez compris, Deathsprint 66 est un jeu de course (à pied) en multijoueur dans lequel vous allez mourir de nombreuses fois.
Pas de panique cependant ! Vous avez le droit de mourir 5 fois par courses, ensuite, vous pourrez continuer à courir, mais vous revêtrez le Costume de la Honte, ce qui est très gênant.

En termes de gameplay, c'est très simple : vous devrez terminer des courses le plus rapidement possible en essayant de ne pas trop mourir. Pour cela, vous contrôlez un clone qui peut courir, accélérer, sauter, déraper, et tourner plus ou moins bien en fonction de sa vitesse.
Les circuits ne sont pas remplis uniquement de pièges, et vous pourrez courir sur les murs, utiliser des rails qui vous permettent d'aller un peu plus vite, et ramasser divers bonus pour vous aider à remporter la course.

Ces bonus, parlons-en. Il y en a deux sortes : d'abord l'énergie, qui, lorsqu'elle est ramassée, alimente votre jauge deSurge. La Surge peut-être utilisée pour générer une forte accélération, idéale pour pousser les concurrents adverses, ou pour gagner du terrain. La jauge de Surge se remplit assez vite, mais il faudra l'utiliser à bon escient si vous ne voulez pas foncer droit dans un piège ou même vous propulser tout seul hors de la piste.

Ensuite viennent les autres bonus, qui sont choisis aléatoirement en fonction de votre placement dans la course. Ces derniers sont souvent offensifs, et servent à vous débarasser de vos rivaux avec un drône, une scie rebondissante, ou des mines. Notez que vous pouvez vous tuer tout seul avec vos propres bonus, alors faites attention !

En termes de feeling, le sentiment de vitesse est vraiment là, et chaque course est intense. Chacun des 15 circuits actuellement disponibles propose des challenges un peu différents, les connaître par coeur vous procurera un net avantage.

Le jeu peut-être assez rageant parfois, car en plus du fait que les circuits sont déjà relativement difficiles, avec bien assez de pièges comme ça, vous pouvez vous faire tuer à tout moment par les autres joueurs, ce qui a tendance à créer un effet "Mario Kart" des plus frustrants - surtout dans un jeu axé sur la maîtrise des contrôles -.

Le gros bémol du jeu actuellement, c'est le manque de joueurs. La totalité des parties que j'ai pu faire comprenaient 2 à 4 joueurs - et j'étais souvent seul -, les autres participants étant remplacés par des I.A.
D'après Steam Charts, le nombre de joueurs moyen en simultané tourne autour de 55, ce qui est très peu, surtout pour un jeu très axé multijoueur.

Heureusement, Deathsprint 66 propose des missions en solo, dans lesquelles vous devrez finir un parcours dans untemps limité. Ces missions sont vraiment difficiles, et beaucoup plus exigeantes que les courses en multijoueur. Ici, vous n'avez pas le droit à l'erreur, tout simplement parce que vous n'avez pas le temps. En soit, la difficulté n'est pas un problème, Deathsprint 66 est un jeu dont la difficulté est basée sur la maîtrise des contrôles et des circuits. Ce qui est un peu lourd, c'est de devoir se retaper la séquence d'entrée en piste à chaque nouvelle tentative.

Globalement, Deathsprint 66 est très beau, avec une direction artistique très neon et pas spécialement originale, mais très réussie, et qui transpire de multiples inspirations des grands noms du post-apo, notamment Tron et Rollerball.

Je ne saurai que vous conseiller de jouer à Deathsprint 66 qui, sans réinventer la roue, propose une expérience très intense et plutôt fun. Les fans de Mario Kart et de TrackMania devraient facilement y trouver leur compte.

L'idéal sera de convaincre quelques amis de vous rejoindre pour éviter de trop souffrir du manque de joueurs.