Publié le Mardi 19 avril 2022 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Un talent en or massif, la critique du film

Le meilleur de Nicolas Cage

Grosse star des années 90 et 2000 (même si quelques rôles notables des années 80 sont à souligner, comme celui dans Birdy), Nicolas Cage a laissé quelques belles prestations dans des films tels que Sailor et Lula (1990), Un ange gardien pour Tess (1994), Leaving Las Vegas (1995), Rock (1996), Les Ailes de l’enfer (1997), Volte-Face (1997), Snake Eyes (1998), 8mm (1999), Capitaine Corelli (2001), Windtakers (2002), Benjamin Gates (2004, 2008), Lord of War (2005), Next (2007)… et j’en passe. Une filmographie avec quelques petits bijoux, ternis par l’appât du gain de petites productions est-européennes qui l’ont poussé à tourner quelques bonnes grosses merdes.

D’ailleurs, depuis plusieurs années et malgré un ou deux rôles notables, Nicolas Cage est clairement considéré comme un acteur has-been, qui ne tourne plus que pour payer ses factures, et dont le meilleur est derrière lui.

C’est sur ce constat que s’ouvre « Un talent en or massif ». Dans ce nouveau film, Nicolas Cage y joue son propre rôle, jouant avec les clichés qui circulent sur lui. Une sorte de parodie de lui-même qu’il incarne, forcément, à merveille.
Dans le film, l’acteur est surendetté. Quand le rôle qui, il en est sûr, peut relancer sa carrière, lui passe sous le nez, il est forcé d’accepter une proposition avilissante : se rendre à l’anniversaire de Javi, un milliardaire mexicain complètement fan. Quand il débarque sur place, il découvre finalement un homme charmant, agréable, avec qui il a bien plus de points communs qu’il ne le pensait. Du moins, jusqu’à ce qu’il soit contacté par la CIA : Javi est en réalité un dangereux criminel, vendeur d’armes, et Nicolas Cage va devoir l’espionner… et l’éliminer. Et cette mission va devenir son plus grand rôle.


Signé Tom Gormican, Un talent en or massif réunit à l’affiche Nicolas Cage, bien entendu, mais aussi Pedro Pascal dans le rôle de Javi. Le film tourne clairement autour des deux hommes, même si quelques rôles secondaires viennent relancer régulièrement la machine : Lily Mo Sheen, Ike Barinholtz, Tiffany Haddish, Neil Patrick Harris, et même Demi Moore, égayent cette galerie de personnages singuliers.
Et tout aussi peu fan de Pedro Pascal puis-je être, j’avoue que l’ensemble des acteurs s’en sort réellement avec les honneurs. Pas de fausse note, le casting colle parfaitement à l’histoire.

Pour être tout à fait honnête, les premières bandes-annonces du film m’avaient déjà convaincu de son intérêt. Je me suis donc rendu à la projection avec un apriori positif. A priori qui s’est confirmé au fil du film.

Alors certes, Un talent en or n’évite pas quelques clichés, quelques mises en scène un poil exagérées, voire quelques facilités scénaristiques. Mais il faut vraiment voir le film pour ce qu’il est : un bon délire d’acteur, dans une histoire délirante, avec des personnages délirants. Et c’est ce qui lui donne aussi ce côté « c’est tellement gros que ça pourrait carrément être vrai, en fait ».
Et dès les premières minutes, on se plonge complètement dans l’histoire. Grâce à un Nicolas Cage à son meilleur, retrouvant son éclat d’antan, on est transporté dans une histoire rocambolesque d’un acteur has-been, loser, dont la carapace vole en éclat à la première contrariété.

C’est drôle, décalé, à la fois tellement crédible et complètement loufoque et on rit de bon cœur à plus d’une scène. Un talent en or massif replace Nicolas Cage en haut de l’affiche. C’est vraiment un chouette film, dont on ressort avec le sentiment d’avoir passé un très bon moment.