Le Paris des Merveilles T1 : Les Enchantements d’Ambremer, roman de fantasy steampunk

 

Publié le Mercredi 13 avril 2022 à 12:00:00 par Julia Bourdin

 

Le Paris des Merveilles T1, avis sur l'édition Prestige

Les fées en édition Prestige

Si vous saviez comme je suis contente de vous écrire ces lignes. En effet, pourtant initialement sorti en 2003, je n’avais pas encore eu l’occasion de me plonger dans le Paris des Merveilles de Pierre Pevel… Alors quand Bragelonne a sorti de ses cartons le premier tome d’une édition Prestige, j’ai sauté sur l’occasion. Et j’ai sauté assez littéralement, enfin j’ai sautillé devant la boîte aux lettres de la rédaction jusqu’à réception du précieux roman… Il faut dire que le résumé vend du rêve :


« Paris, au début du XXe siècle.

Les messieurs ont de fières moustaches, des chapeaux melons ; les dames portent des corsets, des jupons, des bottines à boutons. Déjà, de rutilants tacots pétardent parmi les fiacres le long des Grands Boulevards aux immeubles haussmanniens. Mais ce n'est pas le Paris de la Belle Époque tel que nous l'entendons : la tour Eiffel est en bois blanc, les sirènes ont investi la Seine, les farfadets, le bois de Vincennes, des chats-ailés discutent philosophie et une ligne de métro permet de rejoindre le pays des fées.

Occupé à enquêter sur un trafic d'objets enchantés, Louis Denizart Hippolyte Griffont, mage du Cercle Cyan, se retrouve mêlé à une série de meurtres. Confronté à des gargouilles immortelles et à un puissant sorcier, Griffont n'a d'autre choix que de s'associer à Isabel de Saint-Gil, une fée renégate que le mage ne connaît que trop bien...

Bienvenue dans le Paris des Merveilles. »


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Je l’ai lu d’une traite, sans m’arrêter, en une matinée. Il faut dire que la recette avait tout pour me plaire.

Tout d’abord, nous découvrons un Paris de la Belle Epoque mais pas tout à fait celui auquel nous nous attendrions : la magie a un pied fermement posé dans Paris. A chaque coin de rue, parmi les badauds vivent fées, mages, gobelins ou encore arbres qui parlent… D’ailleurs une rame du métro, encore toute récente addition au paysage parisien, relie Paris à Ambremer, la grandiloquente capitale du Royaume des Fées dans l’OutreMonde.

Et Dieu, que ce monde est agréable à visiter ! Il y a tout plein de secrets, de choses merveilleuses ou effrayantes à découvrir, il est aussi plein de cohérence et il est agréable d’en explorer tous les aspects.

Heureusement, c’est grâce à Louis Denizart Hippolyte Griffont, un vieux mage aussi expérimenté que désabusé que nous allons faire le voyage. Comme tous les personnages, je l’ai trouvé très attachant, c’est un gentil monsieur mais qui ne se laisse pas faire. En plus de toute une panoplie de sortilèges, il est doté d’un humour tranchant comme encore une fois une bonne partie des autres personnages… Je pense notamment à la baronne de St-Gil, une fée renégate que Louis ne connait que trop bien et avec qui il forme un sacré duo, ou encore Azincourt, le chat-ailé de Louis qui a tendance à prendre l’accent anglais pour se donner un air plus noble. Il y a toute une flopée de personnages à rencontrer avec chacun leurs petites particularités, j’aurais notamment pu vous parler du vieil arbre qui parle, ami de Louis, et qui accueille avec le sourire les amoureux sur le banc en dessous de ses feuilles que j’ai trouvé tout à fait adorable. Et les dialogues sont de petits bijoux qui arriveront bien à vous arracher un sourire.

J’ai aussi apprécié le fait que les personnages se connaissent depuis longtemps et ont donc vécu parfois beaucoup ensemble avant que nous les rencontrions. Il y a de nombreux sous-entendus au passé qu’il va falloir démêler.

Pour parler de l’histoire en elle-même, notre bon Louis qui enquêtait sur un simple trafic d’objets enchantés va mettre le nez dans quelque chose de bien plus grave. Meurtres, enlèvements, vols… C’est dans un véritable complot que l’on est entrainé. Toutes les ficelles scénaristiques sont devant nos yeux parfois depuis les premières pages et elles se rejoignent au fil du récit les unes après les autres pour converger en un même point : le dénouement final. Il est très agréable de mener l’enquête en même temps que Louis et d’essayer de comprendre ce qu’il se passe alors qu’on récupère des pièces du puzzle. Je ne me suis pas ennuyée un seul instant et j’ai hâte de découvrir la suite des intrigues liées à la cour d’Ambremer.

D’ailleurs, comme le dénouement de ce premier tome apporte une conclusion et une explication à l’enquête, je me suis demandée comment allait se dérouler la suite, car Le Paris des Merveilles est une trilogie à l’origine. Eh bien en fait, de ce que j’ai compris, chaque tome sera consacré à sa propre enquête mais elles auront toutes un point commun : chasser les ombres maléfiques qui plane sur notre capitale. J’ai hâte d’en savoir plus.

En ce qui concerne l’édition Prestige en elle-même je n’ai pas compris tous les choix. Il s’agit d’un moyen format, à la couverture qui a un effet papier cartonné et aux dorures brillantes. Cependant en ce qui concerne l’illustration de couverture, elle est certes jolie mais elle est toute petite et encadrée dans un décor de boule de cristal. C’est un peu dommage sachant que les illustrations de la première édition par Bragelonne, en 2015, étaient sublimes, présentant bien le mélange de genre qu’est le Paris des Merveilles, et, qui plus est, réalisées par Xavier Colette qui est l’un de mes illustrateurs préférés. Je m’attendais donc à les retrouver à l’intérieur avec éventuellement d’autres illustrations mais non.

Mais je pardonne cela à cette édition pour deux raisons : premièrement son prix, 15,90 € pour un moyen format de chez Bragelonne c’est assez honnête, et deuxièmement la nouvelle à la fin du livre qui est très drôle. Je m’attendais tout de même à quelque chose qui colle plus avec le terme « Prestige ».


Bref, vous l’aurez compris, le Paris fantastique proposé par Pierre Pevel m’a beaucoup plu. Il réussit son coup sur presque tous les points : le scénario est agréable, l’univers est cohérent bien que complétement fantaisiste mais surtout les personnages sont aussi drôles qu’attachants. Si l’édition et en particulier sa couverture ne me satisfait pas complètement, je lirais très certainement la suite des aventures de notre cher monsieur Griffont.

 

 
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Le Paris des Merveilles T1 : Les Enchantements d’Ambremer, roman de fantasy steampunk

Plateformes :

Editeur : Bragelonne

Développeur : Pierre Pevel

PEGI : 12+

Prix : 15,99 € en Moyen Format, édition Prestige

Aller sur le site officiel

Le Paris des Merveilles T1 : Les Enchantements d’Ambremer, roman de fantasy steampunk

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