Publié le Lundi 11 avril 2022 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test Mad Catz Ego Arcade Stick

Conseillé sur PC et Nintendo Switch uniquement

Revenus en force d’entre les morts il y a déjà quelques années, Mad Catz a su réimposer son style avec ses souris RAT, au design anguleux bien tranché, mais aussi ses claviers et casques. Ce que l’on oublie un peu trop rapidement, c’est que la marque a toujours eu un vrai savoir-faire dans les sticks arcades. Et le nouveau venu, le Mad Catz Ego Arcade Stick, entend bien se positionner comme le digne héritier d’une longue liste de produits d’exceptions.

Nommé un coup Mad Catz Ego Arcade Stick, un autre coup Mad Catz Arcade Fight Stick, il se destine aux jeux d’arcade en général et aux jeux de combat en particulier. La bonne nouvelle, c’est que ce stick est compatible PS4, Xbox One, Nintendo Switch et PC. La mauvaise, c’est qu’il n’est pas compatible PS5 et Xbox Series. Il a donc fallu ressortir ses « vieilles » consoles pour le tester.
Il se connecte en USB, via un câble de 3 mètres. Il mesure 400 x 250 x 80 mm, une belle bête, donc, qui pèse son poids : 2,76 Kg. Enfin, il propose un joystick, un pad et 8 boutons.

Le Mad Catz Ego Arcade Stick s’articule autour d’un châssis en plastique, le plateau est légèrement incliné et permet une excellente prise et réactivité pour le joueur. La disposition des boutons par rapport au stick, assez rapproché, en fait un produit facile à utiliser, facile à prendre en mains et offrant d’excellentes sensations. On sera nettement moins convaincu, par contre, par le choix des pieds sur le dessous, au lieu d’un antidérapant, pieds qui sont d’ailleurs gênants quand on a le stick sur les genoux. C’est un détail, certes, mais qui a son importance. Maintenant, posé sur une table ou une table basse, le stick est très agréable à prendre en mains et s’inscrit comme un vrai produit haut de gamme.


Notez que le plateau du dessus peut être enlevé. Il tient par 6 vis. Un tournevis est d’ailleurs fourni dans la trappe arrière du stick. Cela permet de changer le design (dessin sous le plexiglass du plateau) ou même de faire des modifications matérielles si le stick ou les boutons ne vous conviennent pas ou plus. Le stick et les boutons sont, d’ailleurs, des Sanwa JLF-TP-8YT et Sanwa OBSF-30. Faciles à changer. Disposition des boutons, matériel, c’est du bon matos. Belle réactivité, belles sensations… on pourrait presque se croire revenu à l’époque des bornes d’arcade. Du bon boulot.
Enfin, quelques boutons supplémentaires ajoutent des options disponibles sur les manettes (LR3, R3, Share View, Menu…) ainsi qu’un mode turbo. Pas de prise casque. C’est assez dommage.

Bref. Du bon matos, de qualité, qui respire la solidité, avec une belle prise en mains. Le Mad Catz Ego Arcade Stick avait tout pour lui. Malheureusement, il est loin d’être parfait. Outre ce souci de pieds, son plus gros problème vient de sa connexion sur consoles PS4 et Xbox One : il faudra lui connecter une manette officielle, et strictement officielle, pour l’utiliser. Et si la connexion ne se fera pas sans mal, elle offre au final des résultats catastrophiques : une latence tellement visible qu’elle rend les jeux inutilisables vient pourrir vos parties, quelles qu’elles soient. Un problème que l’on ne rencontre pas sur Nintendo Switch, puisque la connexion est directe sur le dock, ni sur PC. Pour un stick à 200 €, ça la fout quand même mal.

C’est d’autant plus rageant que le stick est, on le répète, un très beau et bon produit à la base. Pas parfait, certes, perfectible à bien des égards, mais qui vaut ses 200 € quand il fonctionne bien. Sur PC et Nintendo Switch, il est très réactif, facile à brancher, et donne d’excellents résultats. (Idem sur Raspberry Pi sur un émulateur, soit dit en passant). Jouer à Kung Fu Master avec ce stick a été un kiff monstrueux. Se taper un Street Fighter 2 également. Jouer à 1942 ou à Commando m’a renvoyé à mes plus jeunes années, pour mon plus grand plaisir. Bref, le Mad Catz Ego Arcade Stick est un très très bon produit. Mais pas sur PS4 ou Xbox One. Il faut le savoir.