Publié le Lundi 3 janvier 2011 à 12:00:00 par Cedric Gasperini
Highway to Helghan
Fin février débarquera l’un des titres phares de la PlayStation 3. Assez discret depuis le début de son développement, Killzone 3 vous replongera dans cette guerre futuriste sur une planète éloignée. Pour rappel,
Killzone 2 nous avait plutôt séduit, lors de sa sortie en février 2009. Deux ans après, les attentes, les envies et les espérances des joueurs ont évoluées. Reste à savoir si Guerrilla Games a réussi à faire évoluer sa série en conséquence.
Le dictateur Helghast Scolar Visari abattu dans Killzone 2, la planète Helghan se retrouve déchirée par des guerres de succession. Et les humains se retrouvent en plein milieu. Bien entendu, en qualité d’ennemis communs, ils en prennent plein la tête de tous côtés. Et il va falloir rentre coup pour coup, mandale pour mandale, bastos pour bastos.
La version preview que nous avons pu parcourir était courte. Très courte. Bien trop courte, en fait. Moins d’une heure de jeu, il y a de quoi sérieusement rester sur sa faim.
Le passage dévoilé nous plongeait en plein affrontement contre les troupes Hellghastes, sur une planète en ruine, au milieu de décombres qui offrent autant de possibilités de creuser des tranchées.
Nous avons tout d’abord pu remarquer que le jeu offrira une nouvelle fois une aventure très linéaire. On navigue dans des couloirs très étroits et ce ne sont pas les quelques passages qui se déroulent sur des sortes de « places », de toute manière fermées, qui changeront quoi que ce soit.
Les ennemis sont plutôt cotons à affronter. Non seulement ils résistent bien à vos tirs et devront encaisser 4 ou 5 bastos avant de mordre la poussière, mais en plus ils ne cessent de bouger. Ils changent de position, se baissent, s’allongent au sol, se protègent… alors oui, il y a toujours un moment où ils se mettent à découvert, voire un angle qui permet de les atteindre, même planqués derrière un bloc de ciment. Mais cela vous demandera souvent de prendre des risques.
Autre bonne nouvelle : les ennemis arrosent les soldats qu’ils voient. Autrement dit, quand vous montez à l’assaut des lignes adverses en compagnie de vos hommes, vous n’êtes plus la cible privilégiée des tirs ennemis. Vos potes en prennent aussi pour leur grade. Et mine de rien, ça, c’est vraiment appréciable quand, dans la plupart des jeux, vous semblez attirer les balles comme un aimant.
Autre chose, la preview était entrecoupée de très nombreuses cinématiques. Bon, certes, comme dans Killzone 2, les protagonistes et héros ont toujours un charisme de moule. C’est d’autant plus dommage qu’on aurait vraiment aimé s’attacher plus au personnage principal. Au lieu de ça, il a une tronche de cake, une coiffure de Boys Band et autant de prestance qu’un bigorneau mort. Reste que ces cinématiques viennent rythmer efficacement l’action. Une action véritablement soutenue : Killzone 3 pète de partout. A la manière d’un Call of Duty, les évènements s’enchaînent, les scripts se lancent sans vous laisser le temps de souffler et tout, autour de vous, ne cesse d’exploser, de mourir, de brûler, de crier…
La preview se terminait avec l’assaut d’un énorme Mecha, sorte de robot géant qui tire des missiles à foison et dont il faut d’abord détruire les premières défenses (en étant au sol) avant de monter dans une sorte de plateforme volante pour le finir complètement. Ce passage, plutôt réussi, avait un petit goût de old-school pas désagréable, type affrontement contre un boss de fin, à le canarder jusqu’à ce qu’il baisse ses dernières défenses pour tirer ensuite sur ses « organes » vitaux.
On pourra enfin rajouter deux choses. Les armes, déjà. Entre fusils mitrailleurs, flingue, fusil à pompe, sniper, lance-roquettes, lance-mines… il y aura largement de quoi se faire plaisir. On récupère armes et munitions sur les cadavres amis ou ennemis, ou dans des caisses prévues à cet effet.
Ensuite, le jeu peut être joué avec le Move. Vous visez avec le move et dirigez votre personnage avec soit le Nunchuck PS3, soit la manette classique. Dans tous les cas, c’est assez sympathique : la visée est finalement plus rapide et plus précise qu’avec le stick droit de la manette. Bon… par contre… avoir la main en l’air pointée vers l’écran pendant de longues minutes… C’est fatigant.
Enfin, un mode coop permet de jouer la campagne à deux… sur un écran splitté verticalement. Sympa pour jouer avec son petit frère ou ses potes…
Au final, Killzone 3 oscille donc entre le séduisant et le commun. Ce qui est certain, c’est qu’il sera dans la lignée du 2. Totalement. Les innovations risquent d’être vraiment minimes. Mais ce que l’on a pu en voir pète bien. Suffisamment pour nous scotcher à l’écran. D’autant plus que le jeu est plutôt joli. Très joli, même. Malgré quelques textures merdouilleuses, il y a une profusion de détails et une profondeur de champ qui vous en mettent plein les yeux. Joli, bien rythmé, il devrait assurer tout ce que l’on attend de lui et venir égayer avec brio la ludothèque PS3 de ce début d’année.