[Test] Killzone 2 [PS3]

 

Publié le Jeudi 29 janvier 2009 à 18:01:21 par Cedric Gasperini

 

Test : Killzone 2 [PS3]

Le Killer-ap pour la PS3 ?

Après l’échec, en demi-teinte toutefois, de Little Big Planet, Sony compte bien sur Killzone 2 pour devenir le fer de lance de la PS3. Quand je parle d’échec pour Little Big Planet, il faut relativiser, hein. Si le jeu s’est raisonnablement bien vendu, à un niveau que bon nombre d’éditeurs aimeraient bien vendre leurs jeux, il n’a simplement pas été le raz-de-marée que Sony espérait. Bref. La PS3 a été la grande perdante de Noël dernier, se classant derrière la Xbox 360 dans la quasi-totalité des tops des ventes de consoles. Et il est temps que cela change. Et Killzone 2 est là pour que cela change. Du moins, euh… en théorie.

Qu’est-ce que Killzone 2 ?

Killzone 2 est un FPS. Un jeu de shoot en vue subjective. Futuriste. Avec des explosions. Partout. Des mecs qui gueulent. Partout aussi.

De quoi ça parle ?

Vous jouez Sev (diminutif de Sevchenko). Un soldat terrien qui affronte les troupes Helghasts. Les Helghasts sont des descendants humains, colons de la planète Helghan et qui, pour s’adapter à une vie dure et hostile sur leur nouvel habitat, ont muté. Plus forts, plus rapides, ils doivent juste porter un masque à gaz pour respirer. Un masque à gaz doté de lunettes rouges vives lumineuses. Ce qui soit dit en passant est un peu gland : on les repère à des kilomètres. De quoi nous rappeler les uniformes des soldats français au début de la Grande Guerre, uniformes bleus vifs et rouges qui faisaient de belles cibles pour les ennemis allemands. Uniformes qui ont bien entendu été rapidement modifiés… Voilà, c’était l’instant culture du jour.
Sev, donc. Deux ans après les évènements du premier jeu Killzone, vous vous apprêtez à envahir la planète Helghan. Ça va charcler dans les chaumières.

C’est joli ?

Oui, plutôt. Les décors sont détaillés, les murs sont sales, l’humidité suinte, la vue porte loin… ajoutez à cela des effets de fumée, d’explosion ou divers autres effets lumineux somptueux et vous aurez l’un des plus beaux jeux PS3 sur le marché. Reste que tout n’est pas parfait dans le monde de Killzone 2. On notera quelques fautes de goût : des sacs poubelles que l’on peut exploser en une multitude de déchets assez pixellisés. Sacs poubelles qui n’apportent rien du tout. Bon, c’est un simple détail, mais bon. On notera aussi que les terrains d’affrontement sont généralement assez cloisonnés. Et que le décor est trop rarement destructible. Et quand il l’est, c’est plus pour faire joli que réellement efficace. Les animations sont également sublimes. La physique des corps qui s’envolent après avoir mangé une grenade, qui enjambent les barricades ou sautent les étages… c’est très réussi. Puisque l’on vous dit que c’est l’un des plus beaux (le plus beau ?) jeu sur PS3.

C’est facile à prendre en mains ?

Très. Très intuitif, ne demandant pas de gérer 36 boutons ou combinaisons en même temps, le jeu est extrêmement facile à prendre en mains. Maintenant, si quelques FPS peuvent nous faire parfois oublier que l’on joue sur console (Call of Duty, Fallout 3, et pour remonter encore plus loin, Les Chroniques de Riddick), Killzone 2 n’a pas cette petite touche de génie qui fait que le paddle est aussi agréable que le combo clavier/souris. La faute à une visée délicate (les sticks de la manette sont très mous et n’aident pas à la précision). La faute à une lourdeur dans les déplacements : se retourner est lent. Très lent. Trop lent. Et le problème, c’est qu’en face, les ennemis n’attendent pas de se faire shooter : ils bougent, changent de position, courent… Bon, je vous rassure : le jeu est très jouable et ne ces petits désagréments cités ne vous empêcheront en rien de vous éclater avec le jeu. Simplement… vous vous direz parfois que « ce serait bien si ça sortait sur PC… ».

Et ça donne quoi, alors, au final ?

Killzone 2 est un excellent jeu. Vraiment. Une belle ambiance, un rythme extrêmement soutenu, des ennemis par dizaines… Mais, n’en déplaise à Sony, ce ne sera pas LE hit incontournable de la PS3. Un bon FPS, certes, très bon, même, mais pas forcément culte. La faute à quelques petites choses qui viennent entacher le jeu. Son ambiance, déjà. Le jeu est sympa, bien animé, ça pète de partout… mais il manque un petit je-ne-sais-quoi. Le héro manque clairement de charisme. L’histoire manque de profondeur et de valeurs. Prenez un Gears of War, par exemple. C’est une histoire de mecs, d’amitié, et avec des personnages pétés à la testostérone. Avec un scénario bateau mais qui offre une certaine linéarité, dans le bon sens du terme. Là, dans Killzone, on a l’impression d’avancer dans une escouade de charlots, balancé dans des évènements décousus. Le fait également d’être constamment en tandem avec un autre soldat, de le suivre partout, fait que l’on a aussi un peu l’impression de n’être qu’un pauvre lièvre que l’on envoie à l’abattoir quand ça se corse. Mais, trimballé et obéissant strictement aux ordres, vous n’êtes, finalement, qu’un larbin. Et personne n’aime s’identifier aux larbins. Les ennemis, ensuite. Leur IA est vraiment très bonne. Ils vous submergent, vous chargent, vous snipent… mais ils manquent de variété. Et sans doute un peu d’identité visuelle aussi. On les identifie facilement aux nazis, mais… bon… justement, les nazis, on connait.

Globalement, donc, le jeu manque de variété, de liberté aussi, parce que l’on a vraiment l’impression d’avancer dans des couloirs. Du moins dans la première partie du jeu. Ça s’arrange quand même dans la seconde. Et il lui manque un petit supplément d’âme, ce même supplément d’âme qui transforme un bon jeu en jeu culte. Pour autant, Killzone 2 n’est pas raté. C’est un excellent FPS. Bien pêchu. Avec d’excellents passages. Joli à voir. Sympa à jouer. Que l’on vous recommande vivement, donc. Vous y passerez un bon moment, intense. La seconde partie du jeu, lorsque l’on quitte la ville, est d’ailleurs nettement plus revigorante que le début. Les ennemis se font plus sournois, les passages plus délicats… on commence également, à certains moments, à avoir plus de possibilités d’avancée. Le sentiment de cloisonnement se fait moins pesant. Le sentiment de légère déception genre « mouais, c’est pas culte, ça… » à la lancée du jeu s’estompe peu à peu pour finalement à arriver à un « ouais, purée, c’est bon ! ». Et on pourra rajouter « Mais c’est court ! ». A peine 6/7 heures de jeu pour la campagne solo... Heureusement, le multi vaut le coup. Vraiment. A 32 joueurs, dans des maps plutôt réussies (8 seulement, par contre), c’est très vivant, très rythmé, très rapide... ça tire de partout, les conflits sont très prenants et, pour info, vous pourrez vous entraîner avec des bots relativement intelligents et qui ne lâchent pas grand chose. Assasiner un joueur, tenir une position, faire exploser des objectifs... rien ne sera facile à faire... Et vous n’aurez accès à certaines armes qu’après avoir fait vos preuves... Bref, pour conclure tout à fait, si Killzone 2 n’est pas LE jeu qui fera vendre la PS3 comme des petits pains, c’est tout de même un excellent FPS. Et c’est déjà plutôt une bonne nouvelle.

NB : La version testée rencontrait de nombreux ralentissements lors des passages de chargement de zone. Ralentissements parfois pénibles. Nous vous indiquerons si c’est également le cas sur la version finale dès que nous en aurons une de disponible.

 

 
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[Test] Killzone 2 [PS3]

Plateformes : PS3

Editeur : Sony

Développeur : Guerrilla Games

PEGI : 18+

Prix : 70€

Aller sur le site officiel

LA NOTE

LA NOTE DES LECTEURS

note 8/10

 

 

Images du jeu [Test] Killzone 2 [PS3] :

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