Publié le Mercredi 25 août 2010 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Deus Ex : Human Revolution (GamesCom)

La déception

Dans la famille des résurgences du passé, Deus Ex n'est pas des moindres. J'attendais beaucoup de ce jeu culte s'il en est, et sur lequel j'ai passé de longues heures il y a quelques années.

Autant vous le dire tout de go: ce fut l'une des plus sévères déceptions de cette GamesCom.

Les développeurs nous ont dévoilé une mission du jeu. Mission que l'on peut accomplir de trois manières différentes: par la force, par la ruse, par l'infiltration. Ok.

Premier constat : présenté sur PS3, Deus Ex est... moche. Aliasé de partout, avec des graphismes loin d'être détonants, des textures à plat, des objets sommairement représentés et, surtout, une volonté de rajouter dans le « beurk » en détourant systématiquement en jaune tout objet qui peut être utilisé. Et il y en a beaucoup, de la photocopieuse au premier bouton qui passe.

L'histoire est celle d'un consortium qui vient de créer les premiers implants humains, censés booster leurs capacités physique. Vous en êtes le vigile. L'homme à tout faire. Le responsable de la sécurité. Et un jour, un groupe terroriste appelé Purity First et farouchement opposé aux implants cybernétiques, attaque vos locaux. Blessé, vous êtes raffistolé avec les technologies de votre boîte et devenez un « surhomme »: plus fort, avec la possibilité de voir à travers les murs, de hacker les systèmes informatiques et j'en passe. Bon, l'utilisation de ces pouvoirs vous demande une certaine dose d'énergie et elle n'est pas inépuisable. Mais vous êtes quand même plus balèze que la moyenne.

Dans ladite mission, vous devez infiltrer un commissariat et récupérer une carte mémoire sur l'un des terroristes. Parce que tout aussi anti-cybernétiques soient-ils, ils utilisent eux aussi les implants...

1er choix : entrer et flinguer tout ce qui bouge. Logique. S'attaquer à un commissariat tout entier, c'est normal. Vous tirez donc à tout va, utilisez des grenades à fragmentation dont l'aire d'efficacité semble ne pas excéder un mètre, shootez des flics à l'IA catastrophique et allez donc jusqu'au corps récupérer la carte mémoire.
A noter le bon gros (très gros) bloc immonde qui s'affiche à côté de votre arme pour vous indiquer le nombre de munitions restantes.

2e choix : la ruse.
Oh comme c'est étonnant, le flic à la guérite est votre ancien partenaire (vous êtes un ancien flic). Et il est toujours traumatisé concernant une vieille affaire dans laquelle l'un de vos hommes est mort, globalement par sa faute. Comme par hasard, un coup d'absolution et hop, il vous donne l'autorisation pour entrer. Le monde est bien fait, quand même. Le scénario, en revanche, est d'un ridicule navrant. Surtout quand arrivé à la morgue, le responsable vous prend (comme de par hasard) pour le type chargé de récupérer le corps.

3e choix : l'infiltration.
Hacker le système de sécurité est déjà en soi un problème : le système utilisé, à base de virus et de reconnaissance d'intrusion, de gain de temps via des chemins détournés, d'accès à un ordinateur spécial via un arbre d'autres ordinateurs, est aussi tortueux et malhabile que cette phrase. On repassera pour la simplicité.
Ensuite,il faut éviter les caméras de sécurité qui balaie le couloir et... éviter les rondes. Parce que oui, les flics n'ont rien d'autre à foutre que de patrouiller dans leur propre commissariat. On en tue quelques uns discrètement, on passe par les conduits d'aération, bref, on arrive finalement à la morgue où là encore, le coup du « ah c'est vous qui venez pour le corps, allez-y moi je vais dans la pièce d'à-côté j'ai d'autres trucs à faire ».

Bon, alors je suis un peu remonté et pas vraiment tendre avec le jeu. Notez qu'il faudra attendre de voir le jeu dans son ensemble pour juger pleinement du scénario. Qu'il y a encore le temps pour peaufiner IA et graphismes. Et qu'il sera très certainement plus joli, au moins sur PC.

En attendant, on a quand même de sérieux doutes et on vous conseillera d'attendre un avis plus poussé pour que vous vous emballiez sur ce jeu.

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