Publié le Mercredi 26 septembre 2012 à 12:00:00 par Alexandre Combralier
Test de Torchlight II (PC)
A nos souris mortes
En octobre 2009, un petit vent de fraîcheur soufflait sur les terres du hack'n slash. En partie développé par d’ex-employés du Blizzard de la grande époque (comprenez, celle de Diablo 2), le modeste, classique mais pourtant jouissif Torchlight avait su conquérir son public. Avant d’offrir un avenir plus ambitieux à sa série (vers un MMORPG ?), Runic Games s’est attaché à contenter beaucoup de monde en offrant un Torchlight II, qui, s’il ne prend pas à contre-pied son grand frère, le dépasse nettement sur tous les points.Entre les deux épisodes, pas de révolution, mais de grandes réformes de structures. Les évolutions se comptent à tous les niveaux, à commencer par la plus notable : le multi-joueur. C’est donc la grande nouveauté de Torchlight II : il est désormais possible de traverser l’aventure en compagnie de 5 autres looters au maximum, non seulement par la voie classique, mais encore par LAN. Le versant multijoueur est très bien géré, sans rien occulter de la difficulté du jeu (le nombre de monstres et leurs points de vie augmentent), sans provoquer de belles engueulades non plus (le loot n’est pas commun ; chaque joueur a le droit à certains objets qui ne pourront être récupérés par les autres).
Deuxième évolution la plus notable : le level design. Le premier Torchlight était somme toute assez limité dans sa construction : ville unique, donjon unique. Là, Runic Games a pris grand soin de diversifier franchement l’expérience. On apprécie notamment les environnements extérieurs, sur des cartes aléatoires, grandes et ouvertes. Mais on ne va pas se leurrer, la majorité du temps se passera dans ces bons vieux donjons aux couloirs humides et surtout étroits. Reste que cette diversité est vraiment salutaire pour ne pas avoir envie de lâcher l’aventure en cours de route, par lassitude de voir toujours les mêmes décors.
En dehors de ces deux grandes nouveautés, il faut bien reconnaître que Torchlight II ressemble de près, voire de très près, à son grand frère. Coup de bol, ce qui a fonctionné il y a trois ans séduit toujours autant en 2012. Comme on l’a dit, Torchlight II est un hack’n slash classique en apparence et… et classique en réalité aussi, tiens. C’est peut-être même la quintessence du hack’n slash : tout a été fait pour que le joueur se préoccupe en premier lieu de ce qui l’intéresse, à savoir les combats et la distribution des skills de son personnage. A ce niveau, on est servis, et bien servis.
Les combats, dans Torchlight II, sont vraiment nerveux. Si l’on meurt, ce n’est jamais en raison d’un bug ou d’une difficulté mal équilibrée (sauf en de rares cas) : la responsabilité en incombe toujours au joueur, qui aura pu oublier de prendre une potion, de lancer une compétence ou d’esquiver suffisamment de coups. Le jeu est finalement moins ultra-bourrin qu’il ne le semble, même si, évidemment, on ne parlera certainement pas de fine subtilité. Du moins si l’on joue au moins en Vétéran, le challenge offert est à la fois assez grand pour solliciter toutes les options d’un gameplay plus profond qu’il n’en a l’air, et assez humain pour ne pas décourager le quidam moyen. Dans Torchlight II, on est là pour enchaîner du monstre à la chaîne, et le plus vite possible pour profiter de la nouvelle barre de berserk (plus tu tapes, plus tu fais des dégâts). Des monstres par dizaines, il y en aura, et tant pis si cela semble peu crédible, on est vraiment là pour se fendre la poire. Bien sûr, à la longue, on pourra trouver le jeu trop répétitif : mais n’est-ce pas là l’essence du genre (d’autant plus que la diversité des compétences viendra atténuer cette impression) ?
Côté évolution du personnage, autre aspect crucial dans un hack’n slash, Torchlight II, encore une fois, réutilise des recettes qui ont déjà prouvé leur efficacité. Quatre classes sont au départ disponibles (l’ingénieur, l’embermage, le berseker et l’outlander, spécialiste du combat à distance), toutes distinctes et qui sont autant d’encouragements à recommencer le jeu une fois l’aventure finie (ce qui prendra d’ailleurs une petite quinzaine d’heures de jeu, soit bien plus que Torchlight premier du nom). La progression de niveaux, par son rythme de plus en plus effréné, contribue à forger un jouissif sentiment de montée en puissance. La diversité des compétences n’y est sans doute pas pour rien. On regrettera quand même que le jeu encourage un peu trop la spécialisation des personnages et des compétences.
Torchlight II est donc sans aucune prise de tête. Une foule de bonnes idées vient d’ailleurs confirmer ce sentiment. On apprécie ainsi que notre animal de compagnie (le « pet » de Torchlight I, notre second compagnon qui pourra aussi combattre) puisse à tout instant partir en ville vendre les objets superflus ou racheter des potions (option qui était déjà présente dans le premier opus). Autre point, les portails de téléportation permettent rapidement des allers-retours entre la ville et le donjon, à condition toutefois qu’on n’y soit pas dans ses niveaux les plus profonds. Le fun avant toute chose : un parti-pris qui, s’il est assumé comme ici, maximise le plaisir procuré. On ne parlera d’ailleurs pas du scénario, d’abord par clémence, et ensuite par ce que l’on s’en tamponne pas mal (notez toutefois que le jeu ne dispose pas de traduction française).
Si en revanche il est un point sur lequel Torchlight II n’a pas évolué, c’est sur l’aspect technique. Le style cartoon toujours aussi seyant n’excuse néanmoins pas l’évident retard qu’ont pris les graphismes de Torchlight II. Textures agressives ou chara-design apathique ne viennent pas rattraper la mise. Heureusement que les nombreux effets provoqués par le déclenchement des compétences viendra rajouter un peu de flou artistique. Mais on n’aurait pas craché sur une direction artistique un peu plus inspirée, ne se contentant pas de reprendre simplement les canons du genre.
A la question de savoir si Runic Games a rempli son contrat (offrir une suite digne au jouissif Torchlight), la réponse est assurément oui. Sans renier le moins du monde ses attaches avec son grand frère, Torchlight II le surpasse en tous points. Il est cependant clair qu’il ne réinvente ni la roue, ni la jante, ni l’écrou pour fixer la jante sur la roue. Pour un jeu vendu 20 €, Runic Games n’avait de toute manière pas l’intention d’offrir plus que ce qui est simplement, au bout du compte, du bon gros fan service. Torchlight II ne dépasse pas les espérances. Il ne rentrera pas dans les annales du jeu vidéo. Mais il est exactement ce que l’on attendait de lui : un hack’n slash must-have, avec le fun pour priorité. Et c’est déjà beaucoup.
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Torchlight II (PC)
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