Pro Evolution Soccer 2013 (PC, Xbox 360, PS3)

 

Publié le Jeudi 20 septembre 2012 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test de Pro Evolution Soccer 2013 (PC, Xbox 360, PS3)

Une bonne cuvée

imageComme chaque année, la rentrée est l’occasion de voir les deux mastodontes du jeu vidéo de foot s’affronter sur les étals des boutiques. Après des années de suprématie, Pro Evolution Soccer, plus connu sous l’acronyme PES, a cédé son fauteuil de leader à FIFA, un jeu signé EA Sports. Mais PES, développé et édité par Konami, n’a pas dit son dernier mot et tente, chaque année, de faire son retard. Reste à savoir si cette nouvelle version est la bonne. Et entre nous, ça commence très très mal…

En effet, lancer le jeu et entendre Michel Telo brailler son « Ai se eu tu pego » dans les menus, ça calme direct. Bon, d’accord, c’est toujours mieux que s’ils avaient inclus une chanson de Sexion d’Assaut, même si le terme « chanson » pour qualifier les étrons sonores de ce groupe est un bien trop grand honneur. Enfin bref, Michel Telo, quoi… franchement… ce n’est pas sérieux…

Toujours est-il que PES 2013 propose des menus clairs : Entrainement, modification (pour changer les noms des équipes et joueurs dont Konami n’a pas obtenu la licence), options, galerie (pour voir ses stats), UEFA Champions League, Copa Santender Libertadores ou Football Life Competition (le mode carrière pour incarner un joueur ou simplement un entraineur). Sans oublier le match simple et direct.

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screenLe jeu propose également 6 niveaux de difficulté, de débutant à Super Star, en passant par le niveau « Normal », classique et destiné au plus grand nombre. Ces niveaux de difficultés jouent sur la qualité de l’IA, sur la qualité des passes, des tirs, et le niveau global des joueurs et du gardien. Autant dire que le mode « Super Star » est destiné à ceux qui ont passé toute leur adolescence sur les jeux PES et pourraient quasiment y jouer les yeux fermés, juste au son.
Une nouveauté également : le Master of Control. C’est un nom ronflant pour expliquer la jouabilité et toutes les subtilités du gameplay. Autrement dit, tous les « petits trucs », la façon de dribbler, les différents modes de tirs, les coups-francs, les feintes… Quand bien même le joueur lambda, même un peu habitué à la série, passera directement aux matches, nous ne saurions trop vous conseiller d’y faire quand même un tour. PES 2013 est plus exigeant au niveau jeu, et les quelques subtilités incluses dans ce Master of Control et que vous apprendrez à maîtriser parfaitement grâce à l’entrainement, vous resserviront en match. Il ne m’en aura, par exemple, fallu qu’un pour me rendre compte qu’à deux ou trois reprises, un tir « contrôlé » aurait permis de marquer au lieu de patater à dix mètres des filets (Pour info, un tir contrôlé est obtenu en appuyant sur la deuxième gâchette gauche en même temps que le tir et permet un tir mieux cadré, même si moins fort et moins dangereux).

screenEnfin, on parlera de l’assistanat, qui a toujours été le point fort de la série PES par rapport à sa concurrente. On peut toujours choisir des aides plus ou moins poussées, au niveau des passes, des tirs, des changements de joueurs… Mais quand on choisit de jouer en « manuel », on joue vraiment en manuel. La force des passes ou des tirs joue vraiment. Pas de mauvaise surprise. Et aujourd’hui, toutes les actions peuvent être jouées en manuel. Une bonne chose pour les pros de PES. Heureusement pour les autres, quelques réglages permettront de bien choisir son niveau d’aide, selon que l’on est habitué ou non aux jeux de foot. Et ceux comme moi qui préfèrent avoir le moins d’aide possible, mais quand même un peu parce que bon… pourront trouver leur bonheur grâce à cet opus.

Quid du graphisme ? Si on pourra reprocher quelques ratés au niveau de l’animation et si les contacts auraient pu être mieux gérés, PES 2013 assure tout à fait à ce niveau. Les joueurs sont bien modélisés, les stars du foot répondent présent et sont assez réalistes, les terrains sont superbes et l’herbe bien verte. Si FIFA reste globalement au-dessus dans tous les secteurs graphiques, PES n’a plus à rougir de la comparaison et s’en sort avec les honneurs.

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screenAprès, tout est une question d’IA et de jouabilité. PES 2013 est toujours aussi nerveux et propose un rythme nettement plus soutenu que son concurrent. La physique de balle est également différente. Elle pourra paraître « bizarre » aux habitués de la mollesse d’un FIFA, mais colle parfaitement à l’idée même d’un PES et, finalement, d’un jeu de foot en général : contrôle parfois ratés, contres qui partent dans des directions inattendues… On ne peut limite pas prévoir où ira la balle et comment l’adversaire réagira dans ce PES. Tout est en réflexes et en explosion. A mi-chemin, finalement, entre le vrai foot et le futsal (je déteste ce mot qui désigne le football en salle, soit dit en passant).
Bref, ça va vite. On passe d’un camp à l’autre. On enchaine les actions d’éclat et les tirs…

screenAlors PES 2013 n’est pas non plus dénué de défauts : les centres assistés vont un peu toujours au même endroit et se retrouvent donc quasiment toujours renvoyés par la défense ou captés par le gardien. Les tirs lointains sont finalement presque plus simples que les un contre un face au gardien qui se soldent un peu trop souvent par un tir à côté des cages. Et les contacts sont parfois un peu frustrants, manquant de punch et de liant dans l’action. Le plus gros souci vient sans doute en fait du marquage. En solo, beaucoup trop d’attaquants sont laissés seuls sur les ailes, ou sont mal marqués, pointant du doigt une IA qui a progressé, certes, mais trop insuffisamment.

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screenEnfin, on passera rapidement sur le contenu des équipes, toujours bien inférieur à un FIFA et avec toujours aussi peu de « vraies » équipes (il faudra donc passer par le menu modification pour les renommer), et ce malgré l’arrivée de la ligue brésilienne. On passera également sur les commentaires, avec le remplacement cette année des interventions de Dugarry par l’anglais Darren Tulett. Amusant, n’hésitant pas à vanner les actions plus qu’autre chose, il fait preuve d’un humour totalement british qui n’est pas pour nous déplaire.

screenIl est désormais temps de conclure. Cette mouture PES 2013 est intéressante parce que, même si elle ressemble beaucoup à PES 2012, notamment au niveau contenu, et IA qu’on aurait pourtant aimé voir améliorée, elle pose les bases d’un nouveau gameplay séduisant. Le jeu est toujours aussi explosif et rythmé. Bref, c’est un bon jeu de foot. A jouer peut-être finalement plus entre potes que tout seul, même si le jeu solo apportera son lot de défouloir et de bons moments. Mais entre amis, sa vivacité, ses mouvements particulièrement réussis, ses subtilités et, plus globalement, son gameplay exigeant, en font un compagnon idéal pour vos soirées.

 
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Pro Evolution Soccer 2013 (PC, Xbox 360, PS3)

Plateformes : PC - Xbox 360 - PS3

Editeur : Konami

Développeur : Konami

PEGI : 3+

Prix : 55 €

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LA NOTE

LA NOTE DES LECTEURS

note 7/10

 

 

Images du jeu Pro Evolution Soccer 2013 (PC, Xbox 360, PS3) :

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