Jason Bourne l'héritage, la critique du film

 

Publié le Mercredi 19 septembre 2012 à 12:00:00 par Sylvain Morgant

 

Jason Bourne l heritage, la critique du film

Un film casse bourne ?

imageQuand l'ex-agent amnésique Jason Bourne fait la une des journaux et que Pam Landy dévoile des infos confidentielles, la CIA est sur les dents. Ils leur faut absolument éviter que des révélations soient faites sur le programme Treadstone, dont Jason faisait partie, et sur les projets qui en découlent. Pour cela, ils chargent l'un de leurs responsables, Ric Byer, de trouver les fuites. Et les boucher.

Pendant ce temps, le super-agent Aaron Cross finit un entrainement en Alaska. Coupé du monde et seul au milieu du froid, de la neige et des loups, il boucle en un temps record son parcours. Il retrouve un autre agent et prend un peu de repos dans un chalet. Ils font tous les deux partie du projet Outcome qui utilise des médicaments pour améliorer physiquement et intellectuellement leurs agents. Ces derniers doivent en prendre constamment sinon leurs facultés retourneront à la normale.

C'est à ce moment-là que Byer décide d'arrêter les programmes Treadstone, Outcome et deux autres projets de renseignements ultra secret. Les agents sont donc empoisonnés ou tués, et les scientifiques abattus.

Cross arrive à survivre et éviter une attaque aérienne via un drone qui détruit le chalet et tue son collègue. Dans le labo pharmaceutique qui produit les médications Outcome, la Docteur Marta Shearing est la seule survivante après le massacre perpétré par l'un de ces collègues.

Cross retourne alors aux USA pour récupérer Shearing qui l'emmène jusqu’à Manille où elle va essayer de le sevrer des médicaments. Mais la Cia envoi sur place un agent Larx, un autre programme secret d'amélioration des agents pour les éliminer.

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screenJason Bourne l'héritage est un spin-off des aventures de Jason Bourne. Il se déroule au même moment que le film La Mémoire Dans la Peau. Et c'est la première réalisation sur la franchise de Tony Gilroy, scénariste sur les trois précédents films.

Exit donc Matt Damon et bonjour à Jeremy Renner dans le rôle du super-agent. Il est la nouvelle coqueluche d'Hollywood depuis son rôle dans Démineurs. Et ce nouveau Jason Bourne aurait pu concrétiser tout le bien que l'on pense de l'acteur, malheureusement ici, son rôle tiens plus de la blague que d'autre chose. Il a le physique pour les scènes d'actions mais les motivations du personnage, éléments essentiels de Bourne, sont absurdes et incompréhensibles dans cet opus. Dès le début, on ne comprend pas pourquoi il ment sur les médicaments qui lui restent. Ni pourquoi, après avoir survécu à deux fois à une attaque de missiles, tout ce qu'il cherche faire c'est avoir d'autres médocs. Mais on apprend vers la fin du film que s'il ne les prend pas, il devient con. Oui, vous avez bien lu. Il explique qu'il était devenu Marine malgré son QI à la ramasse parce que son recruteur avait augmenté de 12 points ces scores pour atteindre le QI minimum et ainsi permettre au recruteur d'attendre son quota… Et donc on aurait un Marine au QI en retard sélectionné pour devenir un super agent secret ? Crédible…

screenIdem pour Edward Norton qui joue Ric Byer dont le super plan pour éviter les révélations sur les différents programmes ultra secret est de tuer tout le monde : Les scientifiques en charge des médocs et les agents, même ceux en mission sous couverture au Pakistan et en Corée et qui ont mis des années à être opérationnels. Déjà, flinguer tout le monde pour éviter qu'ils parlent, c'est digne des méthodes de la mafia, mais d'un point de vue financier, c'est que j'appelle jeter l'argent du contribuable par les fenêtres. Sans compter la perte de renseignements précieux pour les USA.
Et c'est là deux des plus gros exemples de scénario difficilement compréhensible.

Le titre du film sous-entend que les actions de Jason Bourne ont déclenché quelque chose mais à part un massacre, on se demande encore où est l'héritage tant vanté.

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screenConcernant la réalisation, Tony Gilroy ne s'en sort pas trop mal, malgré l'influence manifeste de Greengrass dont le réalisateur copie le style dans les scènes d'action et de poursuite. C’est-à-dire qu'il secoue la caméra dans tous les sens. Ami(e)s sujet au mal de mer, pensez à prendre vos cachets. Autre point, toute la poursuite de fin est un copier-coller de ce que l'on a déjà vu dans les précédents volets. On repassera pour l'imagination et la nouveauté. On pourra aussi reprocher la fin, qui fait penser à une coupure en plein milieu d'un film plus long.

Universal et les producteurs de la saga Bourne voulaient absolument créer une nouvelle franchisse qui marcherait sur les pas de l'agent amnésique. Hélas, là où Matt Damon apportait son visage et son talent à un personnage aux multiples facettes très attachant, on a justement énormément de mal à prendre parti pour les héros de cette nouvelle saga. Et à comprendre une histoire qui se perd dans des complots sans queue ni tête.

Que retenir de Jason Bourne l'héritage ? Pas grand-chose.

Entre histoire obscure, personnages sans saveur et réalisation copiant son prédécesseur difficile de trouver une seule bonne raison de regarder ce film.


 
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Jason Bourne l\'héritage, la critique du film

Plateformes :

Editeur : Universal Pictures

Développeur : Tony Gilroy

PEGI : 12+

Prix : Cinéma

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LA NOTE

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note 4/10

 

 

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