Final Fantasy XIII-2 (Xbox 360, PS3)

 

Publié le Lundi 6 février 2012 à 12:00:00 par Tristan Bories

 

Test Final Fantasy XIII-2 (Xbox 360, PS3)

Bis Repetita

imageAprès un treizième épisode décevant, Square Enix tente de revoir sa copie avec une suite qui se veut plus proche de l'esprit des précédents Final Fantasy. Mais cette suite saura-t-elle faire oublier la mauvaise prestation de son aîné ? Réponse tout de suite.

La première chose qu'il faut savoir avant d'aborder ce titre, c'est qu'il n'est pas nécessaire d'avoir joué au premier épisode pour pouvoir profiter de celui-ci. Un résumé est en effet disponible depuis le menu du jeu et retranscrit de façon très claire les principaux événements qui ont eu lieu précédemment. De plus, le scénario développé dans cet épisode est narré indépendamment de l'ancien, notamment parce qu'il voyage à travers plusieurs époques.

Le jeu débute par une cinématique magistrale qui met en scène un combat entre Lighting, l'héroïne du premier opus, et un mystérieux personnage dénommé Caius. On est encore très loin d'un moment épique comme l'avait été le combat entre Squall et Seifer dans Final Fantasy VIII, mais on reconnaît tout de même la petite touche de Square Enix, qui cherche bien évidemment à en mettre plein la vue. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que c'est réussi. Une fois la scène terminée, on enchaîne avec un combat en mouvement qui fait office de didacticiel. Visuellement, c'est juste bluffant. Et même si le choix des attaques reste limité, on prend énormément de plaisir à déchirer le ciel à travers d'impressionnantes nuées d'éclairs.

Passé le prologue, on se retrouve dans la peau de Serah, la sœur de Lighting. Aidée par un certain Noel, la jeune femme se retrouve à arpenter les sinueux couloirs du temps afin de rétablir le cours de l'histoire et retrouver sa sœur disparue.
Le scénario reste très obscur pendant les premières heures de jeu. Les événements s’enchaînent sans plus d'explications, laissant le joueur perplexe. Mais passé le didacticiel (comptez à peu près 5 heures), la trame se met en place. Les personnages gagnent en épaisseur et on prend un réel plaisir à visiter les différents lieux et époques qui constituent le jeu.

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screenLe déroulement du jeu se fait en deux phases. La première consiste à parcourir un lieu donné afin de trouver l'objet qui est la cause du paradoxe temporel. Il s'agit en général d'un fragment qui appartient à une autre époque et qui perturbe le cours des événements. On le récupère après un combat de boss puis on s'en sert pour ouvrir un portail vers un autre lieu et une autre époque. Sachant que chaque endroit visité possède plusieurs portails temporels (entre deux et trois par monde), on peut choisir plus ou moins librement le portail que l'on veut débloquer afin de découvrir l'époque qui se cache derrière.

screenLes boss rencontrés à la fin de chaque monde sont en général assez puissants. Le système de combat a d'ailleurs été revu afin d'offrir une expérience plus nerveuse et excitante. Il faut savoir que Final Fantasy XIII-2 fonctionne avec une sorte de système de jobs. Chaque personnage possède un rôle bien défini que l'on peut changer à n'importe quel moment du combat. Je vais d'ailleurs faire une légère piqûre de rappel pour ceux qui auraient manqué le premier opus. Le but lors d'un combat est de faire monter la jauge de break de l'ennemi. Une fois la jauge de break remplie, les dégâts sont démultipliés et la barre de vie descend bien plus vite. Pour faire monter cette jauge, il est conseillé d'adopter le rôle de ravageur, ce qui correspond au lanceur de sorts. Les dégâts sont moins importants que lorsque l'on adopte la posture d'attaquant (dégâts physiques), mais la jauge de break augmente beaucoup plus vite.
Et alors que dans l'épisode précédent il fallait attendre la fin du tour pour changer de rôle, le changement est désormais instantané. Cela accélère de façon significative le rythme des combats et demande une attention de tous les instants.

Il faut cependant noter que le titre reste malgré tout très dirigiste. On dispose de temps en temps du choix de l'époque que l'on veut visiter, mais le scénario fait que l'on est tout de même obligé de suivre un certain chemin.

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screenFinal Fantasy XIII-2 a bel et bien revu sa copie sur de nombreux points de gameplay, mais force est de constater que certains points noirs demeurent. Les villes tout d'abord. On nous avait promis d'avantage d'exploration et moins de couloirs. En effet, certaines cartes sont propices à l'exploration, mais on reste tout de même très loin des cartes du monde présentes dans les anciens Final Fantasy. L'intérêt des villes reste très limité dans le sens où elles sont juste le théâtre de divers événements. Ne comptez pas apercevoir un magasin de potions ou une auberge, il n'y en a pas. En guise de vendeur, vous trouverez une sorte de mélange entre la Ciccolina et un chocobo. Elle traîne de temps à autre au détour d'un virage, vêtue comme une prostituée que l'on aurait convié à un bal zoologique. C'est triste.

screenLes quêtes secondaires sont bien plus nombreuses que dans le premier épisode et s'imbriquent parfaitement avec la quête principale. On regrettera un manque d'originalité dans le déroulement de celles-ci, qui se limitent le plus souvent à aller tuer tel ou tel monstre. On sent bien la volonté de faire plaisir aux fans, mais au final il semblerait que les créateurs aient oublié ce qu'était un vrai Final Fantasy. Pourtant ce n'est pas compliqué. On prend un bon scénario un peu torturé pour faire le moule, on saupoudre avec une pincée d'exploration et un système de combat évolutif et prenant, puis on remue le tout avec de belles cinématiques et des environnements à couper le souffle. Voilà. C'est fait.

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screenAlors cet épisode n'est pas mauvais, loin de là. Mais on nous a promis des choses que l'on ne retrouve pas dans le produit final.
Le système de combat est sensiblement le même, si on met de côté l'apparition des familiers. C'est un petit peu la partie Pokemon du titre. A la fin de chaque combat, lorsque l'on a affronté un nouvel ennemi, celui-ci apparaît ensuite dans une liste de monstres. On peut ainsi se servir de ces monstres pour gonfler les rangs de l'équipe et rendre la troupe plus efficace. Chaque monstre possède ses propres attributs ainsi qu'un rôle unique. Certains ne sont que des lanceurs de sorts offensifs alors que d'autres ne s'occuperont que des soins. Ils évoluent de la même manière que Serah et Noël, c'est à dire à travers un système de sphérier. La seule différence est qu'il leur faut des objets consommables très spécifiques acquis à la fin des combats pour passer des niveaux. Ils ne possèdent donc pas de points d'expérience propres.
Le système d'évolution des personnages s'est d'ailleurs simplifié et permet désormais de choisir n'importe quel rôle pour n'importe quel personnage. C'est une bonne chose dans le sens ou précédemment les personnages étaient limités à certains rôles et ne pouvaient donc pas tout maîtriser.
Le seul bémol à ce système, c'est sa limite. En effet, passé le niveau 60, le personnage n'apprendra plus de nouveaux pouvoirs et se contentera d'augmenter ses statistiques. Sachant qu'il y a 99 niveaux pour chaque « jobs », je trouve cela tout de même dommage.

screenLes mini-jeux sont quant à eux très addictifs. Ils sont peu nombreux, certes, mais ils sont prenant. Les courses de chocobos, par exemple, bien que répétitives, offrent un sacré challenge.

Pour conclure je dirais que Final Fantasy XIII-2 m'a laissé une impression plutôt mitigée. J'ai pris un pied énorme à suivre le scénario à travers les différentes époques. Le système de combat est à la fois nerveux et intuitifs, les boss sont impressionnants et offrent leur dose de challenge, les environnements sont soignés et immersifs et l'exploration a sa part belle.
Mais... Oui parce qu'il y a un mais. Je commence à croire qu'on a tendance à trop attendre de cette série qui a bercée notre enfance (ou adolescence pour d'autres). On en attend tellement que l'on finit par être déçu.
FF XIII-2 reste au dessus de son aîné, mais ne parvient pas non plus à convaincre totalement. C'est à coup sûr un bon rpg tout en restant un Final Fantasy moyen.

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Final Fantasy XIII-2 (Xbox 360, PS3)

Plateformes : Xbox 360 - PS3

Editeur : Square Enix

Développeur : Square Enix

PEGI : 16+

Prix : 60 €

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LA NOTE

LA NOTE DES LECTEURS

note 7/10

 

 

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