FIFA 12 (PC, PS3, Xbox 360)

 

Publié le Mercredi 5 octobre 2011 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test FIFA 12 (PC, PS3, Xbox 360)

Une refonte en plomb ?

imageComme chaque année, Electronic Arts revient avec un nouveau FIFA. Estampillé « FIFA 12 », rapport à l’année qui va suivre, cette nouvelle mouture débarque avec son lot de nouveautés, de mises à jour et de contenu impressionnant. Reste à savoir si les points faibles du jeu, l’IA et la jouabilité, ont été améliorées.
 
Pas de doute, comme toujours, EA a sorti la grosse artillerie pour le contenu de son FIFA. 23 pays se partagent quelques 28 ligues. 5 pays ont les honneurs d’avoir leurs première et seconde divisions entière (donc avec toutes les équipes et tous les vrais noms de joueurs, à une ou deux erreurs près), présentes dans le jeu : France, Italie, Allemagne, Angleterre et Espagne.
A côté, 18 pays ont leur première division incluse : Mexique, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Irlande, Russie, Suède, Suisse, Australie, Belgique, Autriche, Brésil, Corée du Sud, Danemark, Ecosse et USA. Ajoutez quelques équipes classées dans « Reste du Monde », à savoir l’Olympiakos, l’AEK Athènes, Galatasaray, Boca Juniors, Riverplate et j’en passe, et complétez enfin par 42 équipes nationales. Voilà le contenu faramineux que propose FIFA 12 aux joueurs.
 
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screenDans un menu encore plus moche que d’habitude, dont certains menus déroulants sont trop courts pour afficher entièrement les choix, obligeant parfois à attendre quelques secondes que le texte défile pour savoir ce qu’il faut choisir (ridicule), vous pourrez participer à tout un tas de choses. Matches amicaux, saison, compétitions diverses et variées… en solo ou en multijoueurs. A ce propos, un code en ligne est nécessaire pour accéder au multijoueurs. Autant dire que si vous achetez votre jeu d’occasion, il vous faudra rajouter 10 € (donc racheter un code) pour pouvoir accéder au jeu sur Internet.
D’autres options sont disponibles : les désormais classiques « Deviens un pro, joueur ou gardien », dans lesquels vous endossez le rôle d’un seul joueur sur toute sa carrière (qui sera brillante ou non selon votre niveau de jeu). On peut également créer son « pro virtuel », à savoir remplacer n’importe quel joueur par le sien et le voir évoluer dans tous les matches et championnats (autrement dit, il est inscrit dans la base de données des joueurs par défaut). Dans tous les cas, on regrettera que chaque progression ou coup réussi donne lieu à un énorme affichage à droite de l’écran, sous forme d’hideuse fenêtre qui vient cacher une grosse partie de l’action, de quoi rager quand cela vous masque le gardien adverse alors que vous vous présentez seul face à lui… Petits détails crétins, quand tu nous tiens…

screenNotez, pour finir, que vous pourrez tout personnaliser, même les chants des supporters, que vous pourrez définir toutes les commandes et paramètres (passes assistées ou non, centres assistés, …etc.) et même choisir l’intelligence de l’IA (niveau de passes, de tirs, de vitesse de course, …etc.).
Ha, un nouveau mode également, baptisé Ultimate Team, permet de créer une équipe, avec des cartes de joueurs, et de les échanger, les vendre, les acheter… selon vos résultats ou en achetant des packs via Xbox Live. Un mode curieux, pas spécialement utile à première vue, mais qui peut éventuellement passionner les collectionneurs de joueurs clefs.
 
Vient ensuite, après des temps de chargements plutôt longs (voire trèèèès longs pour le lancement du jeu), le moment de faire une petite partie.
 
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screenPas de doute, graphiquement, EA est toujours au top. Le jeu est sublime. Les joueurs très réalistes. Le terrain plus vert qu’une vraie pelouse, l’herbe plus douce, les tribunes en folie… on aurait presque l’impression, si les commentateurs n’étaient pas aussi mauvais (pitié, refaites une nouvelles série d’enregistrements moins débiles et améliorez les petites phrases qui tombent complètement à côté de l’action), d’assister à un vrai match de foot.
Malheureusement, on retombe aussi dans les mêmes travers : les joueurs sont bien animés, certes. Mais le jeu est lent. Quand on sort d’une série de matches sur PES 2012, on a un peu l’impression de jouer avec de gros bœufs qui n’avancent pas d’un poil, et qui sont d’une lourdeur incroyable. Ça manque de rythme. Vraiment.

Venons-en maintenant à la jouabilité. Et pour le coup, en plus des menus très moches du jeu, c’est là que les changements sont les plus notoires.
Jusqu’à aujourd’hui, presser le bouton A (ou X) permettait de coller au joueur adverse et de lui piquer le ballon. Parfois en faisant une petite faute, souvent (très souvent) avec réussite. Ce n’est désormais plus le cas. Le même bouton permet simplement de suivre l’adversaire, de le marquer à la culotte. Pour lui prendre le ballon, il faudra appuyer au bon moment sur la touche X (ou carré sur PS3). Attention toutefois : faites bien attention au timing puisque appuyer au mauvais moment provoquera, au mieux une faute, au pire un coup de hanche du défenseur qui ne lui permet plus d’assurer sa place et ouvre une brèche dans la défense.
Résultat, les possessions de balles sont désormais nettement plus longues et oblige les défenseurs à bien plus de rigueur.
screenMalheureusement, c’est un bien pour deux maux. Premier mal, si vous voulez éviter de voir des trous béants dans votre défense, jouez à cinq joueurs de champs à l’arrière. Du coup, les matches sont plus défensifs et les buts surtout marqués sur contre.
Le second mal, lui, apparait avec le dribble. En effet, dans ce FIFA 12, les attaquants dribblent bien plus facilement (gâchette gauche plus stick droit) et de manière bien plus efficace. Résultat, il est nettement plus simple de mettre le défenseur dans le vent, d’autant plus s’il tente de vous prendre la balle… On perce alors la défense comme une motte de beurre avec une perceuse.

Et voilà finalement où le bât blesse. FIFA 12 perd en crédibilité et en réalisme. Les matches qui s’enchaînent ne sont plus que des actions de buts individuelles à base de gestes défensifs ratés et de dribbles enchaînés. Au bout de 5-6 matches (voire plus pour les moins assidus), vous devriez maîtriser le truc et passer les défenses quasiment à tous les coups. A moins de jouer du tacle et de l’irrégularité à tout bon de champs, les scores peuvent s’envoler à des 7-6, 8-4 et autres 12-0. L’idéal étant de commencer avec des petites équipes, encore plus lentes, pour s’habituer à la chose.

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screenHeureusement, et malgré tout, l’IA a été nettement améliorée. Les défenseurs resserrent plus les lignes. Les placements sont bien meilleurs. Les ailiers prennent mieux les couloirs. Les attaquants vont (toujours un peu tardivement quand même) au centre lors de débordements sur l’aile. Ils suivent également mieux les attaques pour proposer des solutions. Mais si cela réduit le côté irréaliste et bêtement spectaculaire du jeu, ce n’est pas suffisant pour autant.
Autre bonne surprise, la gestion des contacts. Si on trouvera bizarre, toutefois, que les joueurs tiennent si bien sur leurs jambes malgré un tacle appuyé, il n’y a plus de cous d’épaules exagérés ou de comportement physiques étranges. A part pour la physique de balle, parfois étrangement « élastique », à savoir qu’un petit contact pourra envoyer le ballon à vingt mètres sans que l’on sache trop pourquoi…

screenOn terminera enfin par les tirs et passes. Ils sont beaucoup plus complexes à réaliser. Plus on laisse le bouton appuyé, plus le ballon est envoyé fort. Normal. Mais la sensibilité de la jauge a été revue et les patates des 40 mètres ou même les tirs devant le gardien deviennent bien plus subtils à réaliser. Et finalement, c’est tant mieux.

Finalement, on ne sait plus trop quoi penser d’EA Sports, ni de la série FIFA. D’un côté, ils semblent être vraiment de bonne volonté en corrigeant pas mal de défauts des versions précédentes. Sauf que du coup, ils nous recollent des options-boulets qui viennent pourrir le jeu. Un peu comme si, arrivés au bout de leurs capacités, ils tentaient tout et n’importe quoi pour modifier un tant soit peu l’expérience de jeu. A la base, l’idée aurait pu être bonne. Ça aurait pu être un essai transformé. Mais non. En fait, après plusieurs matches, on se rend compte que ce n’est plus vraiment du football. On assiste un peu à une sorte de match des Harlem Globertotters au basket : c’est sympa, on en prend plein la vue, mais ce n’est plus du football, c’est du spectacle. Tellement que niveau réalisme, on est à la ramasse et que le plaisir de jeu s’en ressent.
Pour autant, qu’on ne me fasse pas dire ce que je n’ai pas dit. Grâce à ses options innombrables, grâce à un gameplay de base qui a fait ses preuves et parce que, ma foi, c’est FIFA, ce nouvel opus reste très bon et vous pouvez donc vous y coller les yeux fermés si vous êtes fans. Mais une nouvelle fois, on reste loin du jeu idéal. Et on commence à trouver le temps long.


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FIFA 12 (PC, PS3, Xbox 360)

Plateformes : PC - Xbox 360 - PS3

Editeur : Electronic Arts

Développeur : EA Sports

PEGI : 3+

Prix : 60 €

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LA NOTE

LA NOTE DES LECTEURS

note 7/10

 

 

Images du jeu FIFA 12 (PC, PS3, Xbox 360) :

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