PES 2012 (Xbox 360, PS3)

 

Publié le Mercredi 28 septembre 2011 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test PES 2012 (Xbox 360, PS3)

Sur le banc de touche ?

imageComme chaque année à la même période, la bataille des jeux de foot est lancée. En attendant un FIFA 12 assez prometteur mais dont on se méfie comme de la peste, voilà entre nos mains PES 2012.
Après des années de règne sans partage, la série Pro Evolution Soccer a abordé avec peine les consoles nouvelles génération. Résultat, aujourd’hui réduit au rang d’outsider, il laisse sa couronne à son concurrent FIFA. Depuis trop longtemps. Il était temps de réagir. Avec cette version 2012 ? C’est ce que l’on aurait pu croire, mais…
 
Faisons tout d’abord un point sur ce que propose ce nouvel opus. En fait, les modes de jeux restent assez classiques. Complets, et classiques. 5 modes de difficulté sont proposés, de Débutant à Professionnel. Ensuite, vous pouvez créer votre avatar, qui sera votre carte de visite lors des connexions en ligne. On peut de manière assez complète le créer en changeant son aspect (visage, yeux, coiffure…etc.) et en renseignant éventuellement son équipe et son joueur préféré.
Ensuite, vous pourrez jouer un match d’exhibition, jouer la Champion’s League (ou créer la vôtre), jouer ou créer une Copa Santander Libertadores, participer à une Ligue ou jouer une Coupe, et surtout, entrer dans le mode « Football Life ». Ce mode permet soit de jouer la League des Masters, en incarnant un entraineur et en dirigeant votre équipe, soit de jouer un jouer, un seul, durant toute sa carrière (mode « Vers une légende »).
Enfin, vous pourrez participer à un entraînement, jouer en ligne, rencontrer et échanger avec la communauté…
 
Bref, PES 2012 propose, via des menus clairs, tout un panel suffisant de modes de jeu qui comblera les amateurs de ballon rond.
 
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screenCôté équipes, ça se gâte un peu. Comme d’habitude, serait-on tenté de dire… Le nombre d’équipes reste ridiculement faible face à un FIFA. Et puis PES n’ayant toujours pas réussi à obtenir les licences officielles, on se retrouve avec tout un tas d’équipes soit absentes, soit aux noms farfelus (la plupart des clubs anglais, notamment). Ce qui était compréhensible il y a quelques années le devient de moins en moins au fil du temps et, personnellement, a tendance à m’agacer un peu.
Mais bref. On se retrouver avec diverses équipes nationales d’Amérique, d’Europe, d’Asie/Océanie ou d’Afrique. Les Ligues 1 française (avec tous les vrais noms d’équipe, par contre), anglaise, espagnole, portugaise et italienne sont disponibles. Ajoutez divers clubs de secondes zones regroupées sous l’appellation « Ligue 2 » ou des clubs nordiques, plus tout un tas d’autres clubs européens sont disponibles. Mais globalement, on sent que l’on a, pour le coup, le strict minimum au niveau clubs. Et ça, c’est un peu frustrant.
 
screenL’enrobage restant malgré tout accessoire, c’est sur le terrain que sera principalement jugé Pro Evolution Soccer 2012. Et pour le coup, les premières sensations sont plutôt agréables.
Graphiquement, déjà, le jeu a fait d’importants efforts. L’animation est fluide, les joueurs bougent bien sur le terrain, ont des réactions à peu près réalistes, les terrains et stades sont sympathiques et ne sont plus un amas de pixels infâmes, et les joueurs clefs sont assez bien modélisés.
Bref, visuellement, PES 2012 est une bonne surprise.
L’autre bonne nouvelle vient de la vitesse de jeu. Les développeurs ont vraiment fait un effort là-dessus et on se retrouve avec des parties bien rythmées, rapides, des joueurs qui courent vite… on est loin d’un FIFA lourd et poussif. Là, tout part à 100 à l’heure. Du tout bon, donc. Et c’est sans doute le gros point fort de ce PES.
La physique de balle, moins lourdaude, a également été améliorée. On regrettera peut-être que certaines patates aux 40 mètres, si elles sont bien dosées, rentrent si souvent dans les filets, mais globalement, c’est plus aérien, plus vif, bref c’est un football plus « spectacle ».
 
screenA ce propos, sachez que tout est affaire de dosage : passes comme centres et tirs. Plus vous laissez appuyé sur le bouton, plus vous envoyez fort la balle. Il faudra prendre le pli après quelques pralines au-dessus du but alors que vous vous trouviez seul face au gardien. Ce n’est pas forcément dérangeant, en fin de compte, puisque rapidement, la plupart de vos ratés seront dus à l’excitation du moment qui vous a fait oublier cette règle essentielle, un peu comme le joueur qui se précipite trop et dévisse comme un gland sur le terrain. Vous allez donc apprendre à vous calmer et à agir avec sérénité lors des actions de but.
 
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screenAutre amélioration, les placements. L’IA a été revue et corrigée pour plus de réalisme, pour que les défenseurs laissent moins d’espace, que les attaquants suivent mieux et proposent des solutions, notamment lors des débordements. On s’en rend effectivement compte… dans une certaine mesure. Parce que malheureusement, au milieu de toutes ces bonnes nouvelles et l’impression que cette mouture de PES 2012 est meilleure que les précédentes, le jeu tombe dans des travers pour certains inexcusables et qui plombent de manière catastrophiques le jeu.
 
screenL’IA, toute aussi améliorée soit-elle, est en effet entachée de trop d’erreurs et comportements totalement incompréhensibles. Parfois, vos coéquipiers mettront un certain temps, bien trop important, pour corriger leur placement, se rendre compte qu’ils vous gênent dans votre course ou qu’ils sont tout simplement juste à côté de vous et que ça ne sert à rien. Résultat, entre passes foireuses et contres inopinés, ils vous feront souvent perdre le ballon ou rater votre action. D’autant plus que même en réduisant l’assistanat au niveau des passes, on est encore trop souvent confronté à des choix imposés qui sont assez frustrants, comme envoyer le ballon à un équipier qui est entouré de deux joueurs au lieu d’un autre qui partait tout seul, démarqué, mais qui était un poil plus loin. Même en mettant la patate au niveau force de passe, le jeu vous bloque et bride votre action. Cela arrive encore, malheureusement, trop souvent. Et on se retrouve finalement à privilégier les passes courtes pour un jeu façon billard.
De la même manière, le jeu prend seul des décisions bizarres : faire sauter votre ailier pour qu’il laisse passer la balle (qui du coup va en touche), faire une reprise de volée à 40 mètres devant un mur d’adversaires… ou toujours cette sale habitude de faire sortir votre gardien n’importe comment, souvent en dehors de la surface. Moins, mais ça arrive encore trop souvent.
De la même manière, d’ailleurs, les gardiens sont globalement de grosses quiches incapables de bloquer une balle et jouent souvent du poing, même sur des tirs mous et pas spécialement dangereux. Du coup, il suffit que la balle soit mal renvoyée, dans les pieds d’un adversaire, pour se prendre un but rageant. Sans oublier les quelques fois où le gardien a complètement raté son arrêt, sautant limite au-dessus de la balle, alors que le tir était à ras-de-terre, sur lui…
 
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screenLe placement de la défense est un autre problème. L’IA a peut-être été corrigée à ce niveau, mais on doute pouvoir parler d’amélioration. Entre errances de placement, marquages absents, et ce même avec les meilleures équipes, on se demande parfois si on n’est pas en train d’assister à un match de poussins.
Enfin, on parlera rapidement de la gestion manuelle des appels, à gérer avec le stick droit, qui est assez pénible et peu intuitive. On laissera cette option aux joueurs pros. On parlera aussi des dribbles un contre un, qui avantagent trop les attaquants (surtout les joueurs phares, les Messi et autres), dont les coups de reins, obtenus en pressant les touches R1/R2, donnent un ascendant quasiment fatal à chaque fois.
 
screenOk, le tableau semble un peu noir, du coup. Si on s’arrêtait là-dessus, on se dirait qu’une fois encore, PES 2012 n’est pas à la hauteur de nos espérances. C’est un peu vrai. On ne peut qu’être déçus de tous ces petits machins qui ne fonctionnent pas et plombent un match.
Pour autant, ce n’est pas un ratage. Au contraire, PES 2012 reste un bon jeu. Joli à voir, agréable à manier, il est surtout impressionnant par son rythme. On lui pardonnera donc beaucoup de choses.
Malgré ses défauts, on s’amuse, donc. On passe quelques bonnes parties à rager de se faire battre, à faire le paon après une victoire…
Alors qu’il y a quelques opus seulement, PES était un peu devenue une série pestiférée, les amateurs de foot peuvent désormais se tourner à nouveau vers la franchise : c’est un bon jeu qui comblera vos attentes. Loin d’être encore parfait, certes, mais suffisamment réussi pour pouvoir à nouveau côtoyer les premières places du podium.

 

 
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PES 2012 (Xbox 360, PS3)

Plateformes : PC - Xbox 360 - PS3 - PS2

Editeur : Konami

Développeur : Konami

PEGI : 3+

Prix : 60 €

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LA NOTE

LA NOTE DES LECTEURS

note 7/10

 

 

Images du jeu PES 2012 (Xbox 360, PS3) :

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