Publié le Jeudi 6 octobre 2011 à 12:00:00 par Cedric Gasperini
Le meilleur jeu de courses de tous les temps
Parce qu’il est bon d’oublier que l’on conduit une C1 poussive et toute cabossée ; parce qu’il est bon d’oublier que madame a ruiné la 308 ; parce qu’il est bon d’oublier qu’on a acheté sa vieille 207 d’occaz et qu’elle sent la vieille chaussette ; parce qu’il est bon d’oublier la Fiat Panda qui dort dans le garage ; parce qu’il est bon d’oublier la Clio dont il faut regonfler les pneus tous les 15 jours, Dieu a inventé le jeu vidéo de courses de voitures.
Et dans son infinie bonté, il a nommé des apôtres destinés à développer sa parole. Et ces apôtres se reconnaissent sous le nom de Turn 10.
Du coup, l’homme peut un temps se croire au volant des plus grands bolides jamais créés et goûter au plaisir des grosses cylindrées et d’un moteur vrombissant, le temps de quelques tours de circuits. Il peut jouir devant les carrosseries de rêve qui défilent sur l’asphalte, laissant des traces de gomme dans un dérapage au son envoûtant lors de démarrages à tombeaux ouverts ou de virages un peu trop serrés. Il peut tutoyer les anges à plus de 300 km/h et presque sentir l’odeur de l’essence et chaque aspérité de la route.
Amen.
Forza Motorsport 4 est arrivé. Et c’est assurément le meilleur jeu de voitures jamais réalisés. Voilà. Ça, c’est dit. Une fois lancé, vous n’allez plus arriver à vous en dé-scotcher. Embarquez votre Xbox 360 dans le plus beau et le plus exaltant voyage jamais vécu.
Tout commence par un choix entre Kinect et manette. Le premier vous permettra de conduire façon « bras tendus » comme si vous teniez un volant. La détection se fait debout ou assis. Sur quelques circuits, vous allez vous essayer à cette nouvelle manière de piloter. Entre nous, c’est sympathique mais l’utilisation de l’accessoire de Microsoft reste un simple gadget. Les courses sont ultra-assistées (vous n’accélérez ni ne freinez) et cela reste à conseiller pour une petite partie en famille.
De la même façon, l’Autovista, qui permet de regarder une voiture, tourner autour, monter dedans, tout en détection de mouvements, reste un simple bonus sans réel attrait au final.
Peu importe. Maintenant, pressez le bouton A de votre manette Xbox 360. C’est là que les choses sérieuses commencent. Très sérieuses. Et tellement bonnes…
Plusieurs modes et options sont disponibles. On a tout d’abord le jeu libre : course en solo, en écran splitté ou chaque son tour (meilleur tour). Ensuite, l’Autovista qui, comme sur Kinect, permet de voir, tourner autour ou entrer dans une voiture. On a également un mode communauté, qui permet d’effectuer des courses en ligne, voir les clubs rivaux ou les classements. Et l’on a aussi un marché, qui permet d’acheter des DLC. Enfin, et c’est le plus important, le mode carrière.
Dans ce mode, vous pouvez soit suivre un scénario World Tour, soit des courses libres. Le World Tour permet d’enchaîner une douzaine de séries de courses (5,7 ou 12 courses à chaque fois, en général), histoire de vous familiariser avec le jeu, les différentes puissances de voitures, et les circuits. Bien entendu, au fil de votre progression, vous gagnerez de l’argent virtuel et de l’expérience.
Cette expérience de pilote permet, à chaque niveau, de gagner de nouvelles voitures. L’argent permet d’en acheter d’autres. De plus, vous gagnerez des points d’affinité avec les constructeurs, au fur et à mesure que vous utiliserez (et gagnerez avec) leurs voitures. Ces points d’affinité permettent de payer moins cher les pièces de voiture, et d’obtenir des bonus d’argent de plus en plus importants.
Le mode courses libres, lui, vous offre la possibilité de choisir parmi tout un tas d’évènements, proposant 1, 3, 4, 5, 7 ou 12 courses. A chaque fois, vous remporterez là encore expérience et argent. Attention, au total, ce seront quelques 1179 courses qui y sont proposées. Oui, vous avez bien lu. 1179. Alors bien entendu, il n’y a pas autant de circuits.
Les circuits inclus sont au nombre de 26, ce qui représente tout de même une belle liste : Bernese Alps, Camino Viejo de Montserrat, Circuit de Catalunya, Fujimi Kaido, Hockenheimring, Iberian International Circuit, Indianapolis Motor Speedway, Infineon Raceway, Ladera Test Track, Le Mans Circuit de la Sarthe, Maple Valley Raceway, Mazda Raceway Laguna Seca, Mugello Autodromo Internazionale, Nürburgring Grand Prix, Nürburgring Nordschleife, Rally di Positano, Road America, Road Atlanta, Sebring International Raceway, Sedona Raceway Park, Silverstone Racing Circuit, Sunset Peninsula Raceway, Suzuka Circuit, TopGear Test Track, Tsukuba Circuit, et Twin Ring Motegi.
Et chacun est présenté sous différentes formes à chaque fois (par morceaux, longue, courte, à l’envers, est, ouest, nord…). Du coup, cela offre une vraie variété et rares sont les fois où l’on a l’impression de refaire les mêmes.
D’autant plus que les voitures sont vraiment très différentes et conduire sur le même circuit avec une C1 ou avec une Lamborghini Murcialégo, la première montant péniblement à 150 km/h dans ses bons jours et la seconde tapant les 350 km/h, ce n’est pas du tout la même expérience de conduite. Surtout dans les virages. Bref, 1179 courses, vous aurez de quoi faire avant de finir le jeu, non ?
Chaque course vous rapportera environ 10 à 20 000 crédits. Et les voitures coûtent entre 10 000 crédits pour une C1 et jusqu’à… 10 millions pour une Ferrari 250 GTO. Notez que vous pourrez en acheter (et en vendre) aux enchères également sur le Live (les développeurs en mettent plusieurs à vendre chaque jour avec entre 10 et 30% de réduction, grosso modo). Mais du coup, il va vous falloir participer à un grand nombre de courses pour agrémenter votre garage… et gagner ces courses, cela va de soi.
Il y a plus de 500 modèles de voitures, répartis selon 78 constructeurs. On retrouve par exemple 4 Volvo, 2 Suzuki, 1 Spyder, 5 Renault, 9 Peugeot, 3 Citroën, 10 Lotus, 26 Audi, 2 Bugatti, 25 BMW, 26 Chevrolet, 31 Ferrari, 16 Dodge, 28 Ford, 6 Jaguar et 10 Lamborghini.
Des années 60 à nos jours, grosso modo.
Les plus puristes pourront améliorer un nombre impressionnants d’éléments, répartis selon 6 sections. Au niveau « Moteur et Puissance », vous pourrez modifier le filtre à air, l’alimentation, l’allumage, l’échappement, l’arbre à came, les soupapes, la volumétrie, les pistons et compression, simple turbo, échangeur thermique, huile et refroidissement, et volant moteur. Au niveau « Plateforme et tenue de route », vous pourrez modifier freins, ressorts et amortisseurs, barres antiroulis avant, arrière, renforcement châssis et arceaux de sécurité ou allègement. Et existent encore les sections « Transmission » (4 modifs), « Pneus et jantes » (6 modifs), « Style et aérodynamisme » (5 modifs) et « Conversion » (2 modifs). A chaque fois, diverses pièces augmentant les performances de votre bolide seront disponibles.
Vous pourrez également gérer tout un tas de réglages sur la voitures : pression des pneus, rapports, alignements, barres antiroulis, différentiel, ressorts, amortisseurs, aérodynamisme et freinage, décidant de la moindre petite mesure pour adapter l’engin à votre conduite.
Notez que les réglages de base sont toutefois très satisfaisants et que les améliorations, si elles sont nécessaires sur certaines courses, vous sont suggérées automatiquement.
On terminera la liste par vous signaler que l’on peut peindre ou appliquer des stickers aux voitures, faire des essais (après les réglages), voir vos stats, et j’en passe. Notez également qu’une reconnaissance vocale via Kinect est possible. En disant « Xbox » tout fort lors de la navigation des menus, vous pouvez directement vous rendre dans un autre menu en choisissant le mot adéquat (salle des ventes, communauté, Austovista, …etc.)
Ultra complet, donc, et proposant un tas de voitures sur de nombreux circuits, Forza Motorsport 4 offre également une conduite exceptionnelle.
Graphiquement, déjà, le jeu est une pure tuerie. Les décors sont somptueux, vraiment magnifiques. Les voitures sont sublimes. L’impression de vitesse est formidable et varie selon le modèle piloté.
La conduite, elle, est tout simplement merveilleuse. On sent véritablement la différence entre chaque modèle, selon la tenue de route, la puissance, l’accélération, la vitesse, la maniabilité… c’est un pur bonheur.
On ressent chaque aspérité de la route, les contraintes liées aux virages, dérapages, pertes de contrôle...
Le jeu s’adresse également à toute la famille. Les novices, ou les enfants, choisiront une aide totale. Les autres devront choisir le niveau selon leurs performances. Si au bout de 5-6 courses, vous terminez avec 10 à 20 secondes d’avance à chaque fois, il faudra ajuster au mieux.
On peut ainsi choisir le niveau de freinage : assisté, ABS ou nul. La direction, normale, assistée ou de simulation. Le contrôle de stabilité ou de traction, les dégâts, usure des pneus et essence, utilisation des retours en arrière (si vous ratez un virage ou avez un accident, vous pouvez à tout moment appuyer sur le bouton Y de la manette et revenir quelques secondes avant), l’affichage d’une trajectoire idéale ou la boite automatique ou manuelle. Selon le niveau de difficulté, vous gagnerez des bonus allant jusqu’à 100% des gains engrangés à chaque course. Autant vous dire qu’en virant toutes les aides, on gagne certes bien plus de crédits, mais la voiture est nettement plus difficile à contrôler, jusqu’à vous offrir de véritables sensations de simulation.
Notez enfin que votre pilotage, selon la propreté des virages et dépassements, ou dérapages, vous octroiera quelques maigres crédits supplémentaires.
On terminera enfin sur l’IA qui, sans être exceptionnelle, est plutôt bonne. Elle tente des choses, commet des erreurs et surtout, ne réagira pas toujours de la même manière (les retours en arrière vous montrent qu’ils peuvent choisir différentes options même si vous gardez la même route).
Bref. Voilà le moment de la conclusion. Et elle sera simple, brève et concise : Forza Motorsport 4 est une véritable tuerie. S’adressant à tout un chacun, pilotes novices comme confirmés, le jeu offre un graphisme sublime, un nombre de courses, de voitures et d’options de réglages ahurissant, et, surtout, un plaisir de jeu infini. Une pure merveille. Indispensable.