Publié le Mercredi 5 mars 2025 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test PGA Tour 2K25 (PC, PS5, Xbox Series)

Un test sans même une vanne de cul

Après des années de faste et d’innombrables succès, les jeux de golf se sont raréfiés pour ne plus livrer que sporadiquement des opus « sérieux » au milieu de jeux plus typés arcade, à base de mini-parcours avec toujours cette saloperie de moulin qu’on n’arrive pas à traverser ou de moustachu à casquette poursuivi par une princesse évaporée.

Le retour aux choses sérieuses était donc attendu de pied ferme. PGA Tour 2K25 débarque sur PC et consoles, pour le plus grand bonheur des amateurs de swings. Avec son lot de nouveautés et d’innovations, il entend convaincre les anciens comme les nouveaux joueurs…

Seuls 11 joueurs sont proposés dans le roster (pour le jeu de base), dont Tiger Woods, Max Homa, Matt Fitzpatrick, Justin Thomas, Tony Finau, Lydia Ko, Tom Kim, Brooke Henderson… c’est un peu court. Et donc décevant. On est mieux loti niveaux parcours. Même si… l'Open Championship au Royaume-Uni et le St. George’s Golf and Country Club se noient dans des parcours américains situés en Floride, au Michigan, en Californie et j’en passe. Il y en a pas loin d’une trentaine, ce qui est franchement réjouissant, mais on ne peut pas être totalement satisfait devant l’absence de parcours mondiaux majeurs, totalement absents ici.


Vous allez créer votre golfeur de fond en combles, avec un éditeur de personnage assez complet et lui définir son style de jeu. Entre puissance et précision, tout un panel de compétences et capacités vous est offert. D’ailleurs, le mode carrière, bien étoffé, se rapproche d’un RPG puisqu’au fil de votre progression, vous pourrez améliorer votre jeu et choisir des compétences dans un arbre dédié.
Il faudra le faire avec intelligence et bien réfléchir à la distribution de vos points, puisqu’améliorer certaines capacités en limite d’autres… Et oui. On ne peut être super-puissant et super-fin à la fois. On vous rassure quand même : votre skill de joueur permettra d’aplanir les éventuelles carences de votre personnage.

Le mode carrière est plaisant, assez complet, proposant son lot d’objectifs mais aussi d’à-côtés, avec des interviews ou des entraînements, pour ne citer qu’eux. C’est une belle surprise qui devrait, sincèrement, plaire autant aux nouveaux joueurs, pour qui ce sera l’occasion de découvrir le style et se faire avec le gameplay, que les habitués du genre, qui découvriront un parcours et un calendrier plaisant à suivre. Ce n’est pas encore totalement parfait, parce qu’on reste quand même bien loin d’une vraie carrière de vrai golfeur et que c’est un brin basique (on pourrait presque avoir un copier-coller vers un autre sport)… mais c’est déjà très bien comme ça.

L’évolution se fait via une monnaie virtuelle que vous gagnez au fil des tournois, ou que vous pourrez acquérir contre du vrai pognon. Pour autant, ce n’est pas une obligation. On peut éviter de passer par le porte-monnaie pour monter les caractéristiques de son joueur. Cela prendra juste un peu plus de temps... voire beaucoup de temps pour atteindre le max. Mais c’est gérable. Disons que si vous êtes pressé… passez votre chemin, ça vous coûtera trop cher.

Vous pourrez faire des parties simples, des tournois, jouer en local pour quelques trous avec des potes… bref, le nombre de modes de jeu couvre tous les besoins classiques d’un joueur.
Enfin, le multijoueur en ligne est toujours de la partie et permettra de participer à des parcours ou des tournois, paramétrables pour qu’ils soient plus ou moins longs et s’étalent sur plus ou moins de trous.


Niveau gameplay, le jeu s’adresse à un large public. Si la gestion du swing se détaille toujours à partir des sticks gauche et droit, de nombreuses aides sont disponibles pour faciliter la frappe. Ces aides sont une à une désactivables, bien entendu, sachant que moins vous en avez, plus vous gagnerez de récompenses (expérience).
La première mécanique de gameplay, à savoir l’EvoSwing, repose sur le fait de reproduire le backswing, le downswing et la traversée, propres à la frappe d’un golfeur.  C’est plus compliqué à maîtriser que le Perfect Swing, qui s’appuie plus sur une simple gestion de timing, mais une fois qu’on arrive à bien en comprendre les mécaniques, c’est franchement plaisant et rapidement jouissif. Ça offre surtout une plus grande précision et un réalisme accru. 4 paramètres le composent : le contact, le rythme, la transition et la trajectoire., gérant la montée du club, l’amplitude, la traversée pour présenter la face du club correctement et même faire attention à bien refermer le geste pour ne pas foirer son swing.

Cet EvoSwing offre surtout la possibilité, au fil du temps et de vos parties, de mieux gérer votre choix de club, de mieux gérer votre nombre de coups et, surtout, de rager quand vous foirez une frappe comme ça peut arriver dans la réalité.

PGA Tour 2K25 n’est pas pour autant exempt de tout reproche. Même apprécié, le mode carrière peut faire tiquer les puristes sur certaines situations. Le faible nombre de joueurs réels. Les parcours, certes nombreux, mais personnellement, je ne suis jamais totalement satisfait quand on m’enlève St Andrews ou Augusta, pour ne citer qu’eux…
J’ai aussi été un brin déçu par l’ambiance sonore. Le bruit de la balle, les effets… ça sent le grand-spectacle plus que le réalisme.

Enfin, l’EvoSwing ne plaira clairement pas à tout le monde. Difficile – mais pas impossible – à maîtriser, il pourrait faire fuir une partie des joueurs. Même si le Perfect Swing est alors sélectionnable, il manque peut-être un mode intermédiaire, moins exigeant que l’EvoSwing et moins simpliste que le Perfect Swing.

Le jeu reste tout de même un incontournable pour tous les amoureux de golf.