Publié le Jeudi 27 février 2025 à 10:30:00 par Walid Hamadi
Test Dynasty Warriors : Origins
Tranchez mille fois mille personnes
27 ans après le tout premier opus, Omega Force remet son œuvre sur le métier en proposant Dynasty Warriors : Origins. Comme son nom l’indique, il s’agit d’un retour aux racines historiques de la saga qui dépeint comme elle peut la tumultueuse ère des Trois Royaumes qui ont donné naissance à la Chine, au IIIè siècle après J.-C.. Non pas un reboot à proprement parler, mais un retour en arrière qui profite, à contrario, des avancées techniques de la Playstation 5 et de la Xbox Series X pour donner au joueur ce pourquoi il est venu : des champs de bataille remplis de dizaines de milliers d’ennemis.Plus qu’un hack’n’slash, nous avons affaire ici à un jeu d’action agrémenté d’une pointe de stratégie, à la fois dans les déroulements des différentes batailles, mais aussi dans les contrôles du personnage. Personnage qui, pour une fois, n’est pas une des figures historiques de l’Histoire chinoise, mais un anonyme au passé trouble qui a perdu la mémoire. Un pur cliché du jeu vidéo qui est à la fois un inconvénient et un atout pour le scénario. Un défaut parce qu’évidemment ce héros est sans charisme, sans saveur et sans lien avec les acteurs de l’épopée. Et un atout parce qu’il permet de se placer au milieu des figures connues par les amateurs comme Cao Cao, Liu Bu, Dong Zhuo ou Sun Jian de manière neutre. Ajoutez à cela un brin d’ésotérisme et vous avez une intrigue secondaire merveilleuse qui se déroule en parallèle des évènements officiels.
Oui votre héros fadasse se trouve avoir une force et une sensibilité à son environnement hors du commun et très vite vous apprendrez qu’il n’est pas un simple soldat qui vagabonde sur les terres des Wei, des Shu et des Wu. En effet il fait partie d’un ordre quasi divin chargé d’apporter la Justice à ceux qui déséquilibrent la balance entre la guerre et la paix. Ainsi, vous aurez le choix de prêter assistance à la faction que vous jugez digne et de combattre les autres pour les punir. Sans trop en dévoiler, vous serez alors capables de terrasser des milliers d’adversaires à vous seul et de déjouer leurs pièges magiques avec une vision surnaturelle qui en détecte la source. Ces pièges créent en effet des ombres infinies qui empêchent la progression de vos alliés si vous ne détruisez pas les chaudrons géants qui leur donnent naissance. Bref, malgré des armées bien organisées et en place, le champ de bataille est parfois un gros foutoir quand on y ajoute cette touche magique.
Mais vous ne serez pas submergé pour autant si vous avez suivi les conseils du jeu. Pas particulièrement difficile, celui-ci profite de son retour aux sources de la franchise pour expliquer à tout nouvel arrivant les bases nécessaires à la compréhension de l’univers. Car dans Dynasty Warriors, être un bourrin c’est bien, mais être un bourrin organisé c’est mieux. Et malgré des zones de batailles assez vastes, la carte de chaque épisode est somme toute réduite. Une fois que vous aurez compris qu’il ne convient pas toujours de foncer tête baisser pour occuper l’intégralité du territoire, vous contrôlerez la map sans avoir besoin de la couvrir entièrement (et c’est tant mieux). Mais la stratégie n’ira jamais vous obliger à réfléchir très loin : rester près des éléments clés de votre armée et papillonner entre les généraux alliés pour leur prêter main forte suffit à faire basculer le destin en votre faveur. En effet, votre défaite tient surtout à la survie de votre supérieur hiérarchique et s’il est loin de vous, il aura du mal à gagner ses duels. Il vous suffira alors de vous rapprocher de lui pour le soigner automatiquement et le débarrasser des obstacles. Outre cette particularité, quelques objets de soins vous seront aussi vendus entre les batailles pour que vous surviviez et refassiez le plein de votre jauge muso. Jauge qui vous permet de déclencher une technique au choix selon l’arme utilisée pour frapper fort et/ou largement, ou alors une fois chargée à bloc d’augmenter drastiquement vos caractéristiques pendant quelques secondes, en devenant quasi invincible.
Si rien ne surprend vraiment dans le déroulé des combats, en comparaison aux opus précédents, c’est entre les phases d’action que Dynasty Warriors : Origins retient l’attention. Si le nombre des armes (dix au total) pourra décevoir les habitués, elles sont assez variées (épée, lance, gants, bâton, doubles hâches…), les capacités spéciales plutôt diverses et les alliés innombrables. A en perdre le compte et oublier leurs noms. D’ailleurs, de temps en temps, l’un d’eux pourra venir vous épauler sur le terrain en offrant la possibilité de combos plus puissants en duo pour le même coût en énergie. Les ennemis aussi foisonne et il vous sera possible de les affronter en duel parmi les centaines de soldats témoins dans des phases fort agréables à jouer et courtes qui vous obligeront de temps en temps à défendre et esquiver comme on oublie souvent de le faire lors du gameplay classique.Pour en revenir aux phases intermédiaires : sachez que le lore est foisonnant et que le nombre des dialogues est en conséquence. Heureusement, ils auraient pu être plus longs… Vous débloquerez une carte du monde assez restreinte au fil de l’histoire sur laquelle vous aurez le choix entre faire vos emplettes, vous reposer, lire votre courrier, faire des combats pour accumuler de l’expérience, et ramasser de quoi améliorer vos armes. Toutes ces activités seront distillées au compte-goutte, ce qui vous donnera l’impression d’être dans un long tutoriel pendant près de 6 heures. D’ailleurs, certaines « leçons » continueront de vous être matraquées jusqu’à la fin du jeu, même si vous les avez intégrées depuis belle lurette.
Comme dans tous les jeux du genre, des défis vous seront bien entendu proposés pour maîtriser à 100% les styles de combat que DW : Origins propose. Mais attention : la traduction du jeu a quelques imprécisions qui rendent la compréhension de ce qu’on vous demande impossible. Par exemple « Esquivez une charge ou une embuscade » veut dire qu’il faut en tendre une. Allez comprendre. Le souci c’est que certains objectifs sont nécessaires pour faire évoluer vos armes et techniques et donc votre personnage car le niveau de ce dernier est corrélé à celui des armes. Dommage pour vous si vous préférez le bâton et détestez le podao.
Côté technique, le jeu de Koei offre ce que tout le monde attend : des victimes en masse sur un même écran. Certes il n’est pas scintillant de détails et d’effets de lumières merveilleux sur des textures travaillées, mais la direction artistique est agréable à l’œil tout en permettant l’affichage de centaines de mobs à l’écran à 60 fps en 4K sur PS5 classique sans aucune baisse de framerate. On peut même se permettre de passer à 120fps en sacrifiant un peu la résolution et c’est tout ce qu’il y a de plus agréable visuellement. Pour ceux qui en ont besoin, les options d’accessibilité sont assez fournies et personne ne devrait être laissé sur le carreau en jouant à cet opus qui a décidé d’inclure le plus de joueurs possible. Au final le pari est réussi. Dynasty Warriors : Origins s’ouvre effectivement aux nouveaux joueurs de la meilleure des manières en reprenant une histoire complexe du début, avec un héros à qui on doit tout expliquer et qui, par le gameplay évolutif, apprend en même temps que celui qui tient la manette, mais en frustrant peut-être les habitués de la licence qui auraient aimé plus de variations dans le contenu et la map. Techniquement impeccable même si on ne peut pas dire qu’il est sublime, il ravira ceux qui se sont tourné vers le titre pour se défouler sans poser le cerveau pour autant car un minimum de stratégie est vital pour avancer. La traduction française est à revoir pour une meilleure compréhension et un mode libre aurait été le bienvenu, mais s’il s’agit d’une première pierre pour rebâtir la saga avec les technologies modernes, alors c’est un sacrifice que l’on pourra pardonner Omega Force, en espérant une suite encore plus solide.
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Dynasty Warriors : Origins (PC, PS5 et Xbox Series)
Plateformes : PC - PS5 - Xbox Series
Editeur : Koei Tecmo
Développeur : Omega Force
PEGI : 16+
Prix : 69,99 €
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