Publié le Mercredi 26 février 2025 à 11:30:00 par Cedric Gasperini

 

Test Ale Abbey (PC)

Des moines et de la bière

Si vous aussi, vous avez toujours rêvé de courir en sandalettes et en robe, tout en buvant une bonne bière (oui, ben chacun ses petits plaisirs), vous irez sans doute jeter un œil à Ale Abbey. Ce jeu de simulation vous met dans la peau d’un moine qui va se lancer dans le brassage.

Le but va être de construire votre abbaye, de créer votre première bière puis de faire fructifier tout ça au fil du temps.

Vous voilà donc devant votre abbaye, vue de côté. Elle est toute petite, au début. Avec, donc, une brasserie intégrée. Vous allez pouvoir mettre sur pause (pour gérer plus efficacement vos ordres) ou même accélérer le temps si vous voulez passer les étapes rapidement.

Vous commencez chichement, avec peu de personnel, peu de salles, peu de moyens… et allez brasser votre première cuvée. Le système est simple : vous dosez les ingrédients pour influer sur le goût, la mousse, la conservation… un peu de levure par-ci, un peu de malt… des curseurs se modifient en temps réel pour vous montrer ce que donnera le résultat.

Ensuite, il suffit d’attribuer un fermentin ou une fermentine, qui va s’occuper de brasser. Chaque fermentin a certaines compétences qui influeront sur le résultat. Enfin, une fois la bière brassée, vous pourrez la conserver, la vendre… Vous aurez même, au fil du temps, certaines commandes, dont vous pourrez négocier le prix (attention à ne pas être trop gourmand…).


Plus d’argent, cela signifie la possibilité de s’agrandir, de se développer… Construire des dortoirs, pour le bien-être de vos moines et bonnes sœurs (oui, tout le monde se mélange), un labo de recherche, un entrepôt et j’en passe… Vous pourrez décorer chaque salle, l’améliorer… et créer au fil du temps de nouvelles recettes de bières, plus élaborées, mais plus délicates à doser et à produire…

Vos fermentins auront leurs humeurs. Il faudra leur faire plaisir : décorer les pièces, faire le ménage, aménager le tout pour qu’il soit plus cosy…

Une fois maîtrisé l’ensemble, vous pourrez changer d’abbaye et aller vers des missions plus compliquées… débloquer de nouvelles salles, de nouvelles recettes… et faire face à de nouveaux défis.

Visuellement sympathique, Ale Abbey a ce petit côté charmant du pixel art, bien maîtrisé, même si on regrettera un brin le manque de détails, rendant le monastère un brin austère. La fonction zoom est aussi mal fichue.

Simple à comprendre, pas forcément aisé à maîtriser, Ale Abbey est bourré de bonnes idées. Malheureusement, l’interface nuit considérablement à l’ensemble. C’est fouilli, il y en a partout, on se perd extrêmement vite dans des menus foutus dans tous les sens, avec des icones pas forcément bien pensées… ça manque cruellement d’ergonomie. De quoi vous perdre rapidement, dès la première heure de jeu. Et là, on se pose sérieusement la question : est-ce que je persévère ou est-ce que j’arrête parce que c’est pénible ?

En persévérant, on maîtrisera un peu mieux, au fil du temps, les commandes et les automatismes à avoir sur le jeu. Mais ça se fait dans la douleur. On passe finalement son temps à mettre sur pause, à accélérer, mais il n’y a jamais de moment contemplatif où l’on se satisfait de ses choix et du fonctionnement de son abbaye, avant d’enchaîner sur une nouvelle mission. Bref, c’est un peu le bordel et c’est d’autant plus décevant que le thème est sympa, l’atmosphère est sympa et le jeu, en général, bourré de bonnes idées.