Publié le Lundi 24 février 2025 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test Marvel's Spider-Man 2 (PC)

On prend les mêmes et on recommence

Sorti il y a 1 an et demi sur PS5, Marvel’s Spider-Man 2 vient de débarquer sur PC. Sony poursuit donc sa politique de portage, sur ordinateur, de ses plus gros hits. Il faut donc juste un brin de patience pour les joueurs qui n’ont pas accès à une console.

Notez que le jeu en lui-même n’apporte strictement rien de plus à l’original. Aucun DLC bonus, aucune quête supplémentaire. Rien. Nada. Que tchi. Peau d’zob. On aurait pu espérer un petit effort de ce côté-là, avec un attrait supplémentaire qui aurait pu faire craquer les plus fans pour cette version alors qu’ils avaient déjà le jeu sur PS5, mais non. Passez votre chemin.

Pour faire le résumé de l’aventure, le jeu débute quelques mois après les événements qui se sont déroulés dans le jeu Spider-Man Miles Morales sorti il y a 4 ans. Peter et Miles ont repris leur train-train quotidien. Jusqu’au jour où Baker, l’homme-sable, attaque New-York. Nos deux héros vous enfiler à nouveau leur costume pour remettre de l’ordre dans la ville et notamment calmer les velléités de pillage des bandits qui veulent profiter du chaos.

Et c’est ce moment que choisi Kraven, le chasseur, bien plus à l’aise en jeu vidéo qu’au cinéma, pour débarquer et s’offrir la peau, autant des super-vilains que des super-héros. Ajoutez la contamination de Peter par un symbiote, façon Venom, qui va mettre à mal sa raison mentale et le pousser dans ses retranchements.

Bref, c’est la merde. Mais rien qui ne puisse être résolu à l’aide de toiles et de mandales. Vous allez donc jouer Spider-Man et Miles Morales, remplissant les missions au gré de leur apparition sur votre carte, enchaînant la campagne principale et quelques missions secondaires au passage. Chaque personnage a bien entendu ses propres compétences, ses propres « pouvoirs » et ses propres gadgets. De quoi varier les plaisirs.


Et les remarques sont donc identiques à la version PS5. Au rang des reproches, le manque d’innovation par rapport au premier jeu Spider-Man. Une qualité d’écriture certes fidèle à l’univers, respectueuse et intelligente, mais qui ne va pas au fond des choses concernant nos deux héros. Ajoutez des voix françaises horripilantes (heureusement, on peut jouer en v.o.), des combats parfois brouillons et une abondance, ad nauseam, de QTE.

Au rang des petits plaisirs coupables, la mise en scène rythmée, le bonheur de traverser la ville à fond en se balançant sur son fil, toujours grisant et jamais lassant, les combats plaisants et qui offrent un vrai sentiment de puissance façon super-héros (même avec les nombreux QTE).

Quant aux bugs… il y en a encore. Moins qu’au démarrage du jeu sur PS5, puisque certains étaient bloquants et vous obligeaient à relancer une partie, mais il y en a toujours, notamment des bugs de collision.
Ça ne veut pas dire que le jeu est techniquement exempt de tout reproche. A sa sortie, il était injouable. Plantages à répétition, optimisé avec le cul, notamment si vous vouliez profiter du Ray Tracing, loin des 60fps promis… De quoi sincèrement mettre les nerfs.
Un récent patch a corrigé bon nombre de problèmes. Surtout au niveau des plantages. Mais niveau fluidité et promesses en termes de niveaux de détails en fonction de votre config, on n’est pas encore à jour.

Bref, il y a de quoi rager. Même si, il faut bien l'avouer, visuellement, sur PC, ça envoie du pâté. C'est beau à chialer sa grand-mère (ou plutôt, pour faire couleur locale, son tonton Ben).

En tout cas, gardez à jour vos drivers de cartes graphiques. Et si vous passez outre ces soucis techniques, vous découvrirez quand même un chouette jeu. De l’action à tout-va, une écriture sympathique, une ambiance du tonnerre, des scènes époustouflantes, le ressenti jouissif d’incarner l’homme-araignée (en v.o., la v.f. étant plutôt « ado-attardé-tête-à-claques-araignée)…