Civilization VII (PC, Xbox Series, PS5)

 

Publié le Mercredi 19 février 2025 à 11:30:00 par Cedric Gasperini

 

Test Civilization VI (PC, Xbox Series, PS5)

L'Âge d'or ?

imageCivilization VI est sans doute l’un des jeux auxquels j’ai le plus joué ces dernières années. J’ai toujours eu une affinité particulière avec les jeux Sid Meier. De Pirates! En 1987, en pasant par F-19 Stealth Fighter (1988) et Civilization, premier du nom, en 1991, j’ai aussi passé des heures sur Colonization (1994, sans doute mon préféré), ce monsieur a rempli des journées entières de ma vie et je lui en serai toujours reconnaissant. J’ai déjà eu l’occasion de le lui dire, soit dit en passant.

Autant vous dire que je n’allais laisser personne tester Civilization VII, malgré les suppliques de certains de mes petits camarades.

Bourré de nouveautés, Civilization VII débarque avec une nouvelle direction artistique (moins cartoon, mais entre nous, j’aimais bien celle de Civ VI). Le jeu est magnifique, avec une foultitude de détails, les cartes sont superbes, bref, niveau rétine, pas de doute, Firaxis a fait du bon boulot. Les dirigeants sont tout aussi réussis et les quelques cinématiques qui émaillent le jeu, tout simplement bluffantes.

En termes de jeu, on reste sur les mêmes bases. Vous allez choisir un dirigeant. Notez que s’il y en a un bon paquet, de nombreux seront ajoutés dans des DLC, payants bien entendu, et on ne peut s’empêcher de penser que les développeurs auraient pu en rajouter une poignée, quand même, au jeu de base, pour plus de variété. Ça reste correct, hein, donc pas de quoi leur en vouloir… enfin, pas trop, quoi.

Chaque dirigeant a ses atouts (et ses inconvénients) et ses forces (et ses faiblesses aussi). Avec ce dirigeant que vous allez incarner, inspiré des grands noms de l’Histoire, il vous faudra conquérir le monde. Charlemagne, Benjamin Franklin, Catherine II, Hatchepsout, La Fayette, Machiavel, Xerxès et j’en passe, font partie du lot. Personnellement, Cléopâtre, César, Alexandre le Grand, Gengis Kahn, Ramsès II, Saladin et même cette pourriture de Gandhi me manquent quand même un peu… J’aurais aimé un mélange d’anciens et de nouveaux…


imageIl vous faudra, donc, dominer le monde, que ce soit militairement, économiquement, culturellement ou scientifiquement. Ces quatre branches sont à développer, sachant que, s’il est tout à fait possible de gagner avec un brin de diplomatie et donc, sans combattre vraiment, on ne saurait trop vous conseiller quand même de développer correctement votre armée. Il y aura toujours une cité indépendante à la con ou un dirigeant belliqueux qui vous cherchera des noises.

Le jeu va se dérouler durant 3 âges distincts : Antiquité, Explorations, Moderne. A chaque âge, ses objectifs. A chaque branche (citées au paragraphe précédent), ses objectifs. Vous ne pourrez pas tous les remplir. Il faudra en privilégier certains. Sachant que, généralement, les joueurs étant tous des gros bourrins, ce sont les sciences et le militaire qui sont les plus validés.

Petit couac pour ceux qui, comme moi, aiment rouler sur leurs adversaires : A chaque nouvel âge, les cartes sont redistribuées. Vous perdez des armées, de l’or, de la diplomatie… un peu comme une remise à zéro, pour redonner sa chance à chacun. C’est rageant, souvent, mais disons que ça vous pousse à finalement donner votre max à chaque âge, à dépenser sans compter pour mieux évoluer, et pas seulement militairement.

imageLe jeu va surtout vous pousser à vous étendre rapidement. Très rapidement. A multiplier les créations de cités. Et quand, comme ce fut le cas dans de nombreuses parties pour moi, vous vous retrouvez entouré de plein d’autres cités, à soit s’en faire des alliés – puis des subordonnés qui vous prêteront allégeance – soit les prendre par la force.

Au fil de votre expansion, vos villes vont grandir, s’étendre… et chaque nouveau territoire sera l’occasion de choisir une spécialité. De quoi par exemple, développer majoritairement la nourriture sur une ville, le minerai dans l’autre, l’armée dans une troisième… sans oublier de créer des routes d’échange pour équilibrer les ressources de votre nation.

Le jeu est très porté sur le management de vos villes, au final. Alors que dans Civ 6, on étant plus rapidement sur une gestion globale de son Empire, ici, il faudra toujours faire de la micro-gestion de chacune de vos villes. En ça, les routes commerciales seront primordiales.


imageCe qui vient à parler de la diplomatie, largement refondue par Firaxis. Bien plus développée, elle permet de créer des accords culturels, scientifiques, gagner des points d’influence… on pourra, si on en a assez, envoyer des espions ou saboter les cités adverses. On pourra, avec un peu de négociation et d’entourloupe, même devenir le suzerain de ses alliés. Mieux encore : si les relations diplomatiques se détériorent, ces points d’influence pourront servir à se défendre en, par exemple, sapant le moral de nos ennemis, saboter ses installations, mener le peuple à la révolte. Il m’est arrivé deux ou trois fois de gagner une guerre… sans combattre. Juste en pourrissant mon ennemi de l’intérieur.

Civilization VII propose un nombre impressionnant de choix possibles, de choix d’évolution scientifique, de choix d’exploration, de choix diplomatiques… c’est une multitude de petites choses à gérer. Il faudra toujours prendre des directions en prenant en compte les besoins immédiats, mais aussi avoir une vue à long terme.

imageMalheureusement, tout n’est pas idéal dans cet opus. Trop d’infos nuit à l’info. Cette multitude risque de perdre totalement les novices, qui seront sans doute rebutés par le nombre impressionnant de choix à faire, de branches, de possibilités… Ceux qui ne veulent pas s’embarrasser d’autant d’infos également. J’avoue, ce fut mon cas. Après avoir tout de même bien kiffé ce Civilization VII, j’ai rejoué à Civilization VI et… ben j’ai préféré l’ancien. Tout en aimant beaucoup le nouveau, cela dit.

On reprochera d’autres petits choses : une IA performante, vraiment, mais très prévisible une fois que vous avez enquillé quelques parties. Dommage aussi qu’elle ne tente de vous empêcher de gagner que par la Guerre. En effet, quand vous prenez trop d’avance par rapport aux autres civilisations ou que vous êtes, dans le dernier âge, proche de la victoire, vous allez devoir faire face à de nombreuses déclarations de guerre. On aurait aimé que certaines nations préfèrent se rallier à vous, quitte à vous ralentir dans votre progression, ou que d’autres essaient de s’allier et de vous plomber.
Dommage aussi que les unités ne gagnent plus d’expérience. Ça ajoutait une surcouche stratégique intéressante. Désormais, seuls les commandants en gagnent. Un arbre de compétences leur permet de donner des bonus aux unités dans leur zone d’influence, mais, franchement, on n’avait pas besoin de ça.

imageIl y a également moins de types de cartes, puisque toutes doivent avoir différents continents, l’âge d’exploration nécessitant d’aller franchir les mers pour coloniser d’autres contrées.
La religion est totalement sous-exploitée dans ce nouvel opus.

En enfin, l’interface manque souvent de clarté. C’est loin d’être parfaitement optimisé. Il y a trop d’infos, on se perd et parfois, quand on en cherche, on galère à trouver les bons raccourcis ou les bonnes icônes. Ah, et on a quand même voulu voir ce que ça donnait à la manette. Bon chance, comme dirait un méchant albanais au téléphone.

Bref. Civilization VII reste un putain de jeu, avec un nombre impressionnant de possibilités, de données, de choix proposés. Très complet, passionnant, qui ravira les gros amateurs de 4X. Mais certains choix risquent de repousser le commun des mortels, les joueurs occasionnels et, au final, pas certain qu’il remplace Civilization VI dans le cœur des joueurs, malgré une qualité évidente.

imageimageimageimageimageimageimage

 

 
image

 

 

 

 

Test précédent - Home - Test suivant

 

Civilization VII (PC, Xbox Series, PS5)

Plateformes : PC - PS5 - Xbox Series

Editeur : 2K Games

Développeur : Firaxis Games

PEGI : 12+

Prix : 69,99 €

Aller sur le site officiel

Civilization VII (PC, Xbox Series, PS5)

LA NOTE

LA NOTE DES LECTEURS

note 8/10

Aucune note des lecteurs.
Soyez le premier à voter

Cliquer ici pour voter

 

 

Derniers Commentaires

0