Avowed (PC, Xbox Series)

 

Publié le Vendredi 14 février 2025 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test Avowed (PC, Xbox Series)

Un gros coup de coeur

imageObsidian Entertainment et moi avons de nombreux passés en communs. De nombreuses histories par-delà les étoiles (Star Wars Knights of the Old Republic 2), par-delà les époques (Fallout New Vegas) ou même par-delà les mondes (Pillars of Eternity). J’en passe et j’en oublie. Avec une vraie bonne surprise, The Outer Worlds, qui m’a totalement séduit lors de sa sortie, il y a maintenant… un peu plus de 5 ans.

Avowed est arrivé comme une lettre d’un vieil oncle oublié. Un jeu que je n’avais pas spécialement suivi, que je n’avais pas spécialement regardé et que j’ai même essayé d’oublier dans un coin, en le refilant à quiconque à la rédaction en voudrait bien. Sauf que personne n’était disponible à ce moment-là et que je me suis dévoué. Bien m’en a pris. Le dévouement, parfois, ça paye.

Soyons clair : Avowed n’est pas parfait. Durant la longue partie – que je continue encore – passée en sa compagnie, j’ai rencontré des bugs. Des quêtes qui ne pouvaient pas se terminer. Il y a aussi pas mal de petites imperfections : pas assez d’armes uniques à trouver (je n’ai trouvé qu’un seul arc, alors que c’est l’arme que j’utilise le plus). Des enchantements un peu inutiles. Des arbres de compétences qui auraient mérité d’être plus développés.

Mais malgré tout ça, malgré toutes ces petites choses qui pourraient déplaire à un joueur lambda, je suis tombé les deux pieds en avant dans cet univers. Dans cette histoire. J’ai eu un véritable coup de cœur pour Avowed et ça ne s’explique pas. Enfin si, ça s’explique et je vais vous l’expliquer. Mais ça ne veut pas dire que vous le partagerez. Je vais quand même essayer de vous le faire aimer. Parce que quoi qu‘il arrive, Avowed vaut le coup. Vraiment.


imageDans Avowed, vous êtes un émissaire de l’Empire d’Aedyr. Et pas n’importe quel émissaire. Vous êtes un être divin (en gros, touché par la bénédiction d’un Dieu, ce qui se voit sur votre visage). L’Empereur vous envoie dans les Terres Vivantes, une contrée peuplée de régions indépendantes. Et l’Aedyr a tendance à vouloir s’y implanter. De force. Notamment grâce au Garrot d’Acier, un corps d’armée violent et sans pitié. Petit souci toutefois : les Terres Vivantes sont atteintes d’un mal incurable : le Malrêve. Et ce mal corrompt les sols, mais aussi les êtres vivants qu’il transforme en monstres assoiffés de sang. Et vous avez été envoyé là pour comprendre d’où ce Malrêve peut bien venir.

Après avoir créé votre personnage grâce à un éditeur assez complet, vous voilà lancé dans l’histoire. Et cela commence par un naufrage. Sur un petit ilot, vous allez apprendre les rudiments du jeu, avant d’être lancé dans le bain en compagnie de Kai, un molosse tout vert émeraude qui vous accompagnera tout au long de l’aventure. Il jouera le rôle de tank, allant au corps à corps lors des combats.

Une fois dans les Terres Vivantes, vous allez… mourir. Poum. Une flèche empoisonnée. Sauf qu’être divin oblige, votre Dieu vous ramène à la vie. A la surprise de tout le monde, en fait. Et non seulement vous allez devoir chercher à comprendre ce qu’est et d’où vient le Malrêve, mais aussi comprendre pourquoi on a voulu vous tuer. Vous l’apprendrez bien vite, cela dit, mais entre temps d’innombrables histoires politiques s’ajouteront à la longue liste de choses à faire, à régler, à éradiquer le cas échéant.

imageLa narration est le point fort du jeu. Notons une belle version anglaise, avec de beaux doublages, sous-titrés parfaitement en français. Tout au long de votre aventure, vous allez rencontrer des gens qui vont vous cracher à la gueule votre origine Aedyr, à savoir les envahisseurs, et votre statut divin, assez craint. A vous de voir comment vous allez réagir. Il y a de très nombreux choix à faire dans le jeu, même pour d’insignifiantes quêtes secondaires. Et certains – beaucoup – auront des conséquences sur le jeu. C’est un des points que j’ai véritablement adoré dans le jeu. Vous retrouvez votre assassin ? A vous de voir si vous lui pardonnez ou si vous le butez. Dans le premier cas, cela vous évitera certains combats et vous apportera certains sauf-conduits. Dans le second cas, certaines autres missions ne pourront se régler que par la force. Vous décidez de détruire la mine d’approvisionnement en poudre d’une ville pour éviter un bain de sang ? C’est louable. Mais attendez-vous à payer plus cher vos marchandises chez un commerçant revanchard. Deux petits exemples qui donnent le ton sur la liberté d’action et de choix du jeu. Il y a énormément de dialogues et vous allez devoir parfois prendre des décisions morales difficiles.


imageSerez-vous un abominable colon qui décide de s’allier avec le méchant ? Du moins pour un moment ? Ou buterez-vous direct son émissaire pour donner le ton et vous ranger du côté des autochtones ? Servirez-vous vos propres intérêts ? Mieux encore : 4 personnages vont s’allier avec vous au fil de l’aventure. Allez-vous les fâcher ? Leur demander leur avis à des moments cruciaux ?

Beaucoup de quêtes, principales ou secondaires, pourront se résoudre de plein de manières différentes, apportant approbation ou réprobation de vos acolytes. Aiderez-vous ce couple d’anciens tueurs repentis dont le mari est devenu aveugle ? Les tuerez-vous ? Ou les dénoncerez-vous à la milice ? Pardonnerez-vous au soldat qui, par peur, a abandonné les siens à une mort atroce ? Ou le châtierez-vous ? Je pourrais vous lister pendant des pages et des pages les choix possibles, qui permettent de résoudre ces quêtes d’une manière ou d’une autre. Certaines pourront même se résoudre sans combattre.

imageSans oublier les « souvenirs » et les discussions avec votre divinité, lors de vos nuits passées au camp, qui vous permettront de choisir l’orientation du jeu, de votre personnage, de l’Histoire, avec un grand H, qui vous est arrivée. Cette partie-là, bien qu’assez dissoute dans le jeu, est franchement passionnante.

Un univers riche, divisé en plusieurs zones, que vous allez parcourir, donc. Vous pourrez décider de jouer de l’arme blanche (épée, hache, lance, poignard…), de l’arme à feu (pistolet, arquebuse…), de l’arc ou même de la magie. Vous avez deux équipements disponibles, et vous pouvez switcher de l’un à l’autre à tout moment. Mage, guerrier, rodeur… à vous de voir quelle branche vous voulez développer. Sans parler du fait que vos compagnons ont aussi des « aptitudes spéciales » et que vous avez, de surcroît, des pouvoirs divins.

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imagePour exemple, j’ai surtout boosté mes capacités à l’arc et mon deuxième équipement était agrémenté d’une épée et d’un livre de magie (pratique pour le feu). Sans oublier quelques petits sorts appris pour un combo plus mortel lors des combats. Tartiner ses ennemis de flèches puis se rapprocher, se rendre invisible quelques secondes grâce à un sort, poignarder grâce à votre capacité divine vos adversaires sournoisement dans le dos, s’éloigner et les terminer à coups de flèches, les faire cramer de temps en temps, le tout pendant que vos alliés les occupent… chaque combat a été vraiment fun. Parfois franchement difficile, parce que comme le jeu vous laisse quand même assez libre, je suis allé me taper des quêtes qui étaient d’un niveau un peu trop élevé pour moi, assez rapidement…

Au final, j’ai vécu des affrontements épiques, sauvegardant souvent, rechargeant mes parties pour mieux gérer mes attaques… Avowed a été un vrai petit plaisir. Un vrai coup de cœur, je vous dis.

imageAlors que le jeu s’essoufflait après avoir saigné de part et d’autre la carte du jeu, une nouvelle zone s’est ouverte. Et j’ai remis ça avec des ennemis encore plus forts. J’ai carrément rushé la quêtes principale alors qu’elle était clairement d’un niveau trop élevé… mais j’ai réussi… j’en ai chié mais j’ai réussi… avant de parcourir cette nouvelle zone de fond en combles. Il y a toujours des coffres cachés, planqués un peu partout, difficiles d’accès pour certains… Et zou, une troisième zone s’est ensuite ouverte… et on remet ça.

Alors oui, il pourrait y avoir une certaine redondance. Mais l’écriture est tellement bonne que, personnellement, je n’ai pas eu de lassitude. Je me suis vraiment pris au jeu, pris à l’histoire, pris aussi à l’histoire de mes compagnons… (d’ailleurs, ça manquait un brin de romance).

Dans les cartes, il y aura toujours une nouvelle quête, une nouvelle zone qui s’ouvre, et qui relancera l’intérêt du jeu. Qui vous poussera à aller plus loin.

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imageComme je l’expliquais en préambule, tout n’y est pas parfait. Le manque d’armes uniques fait que les enchantements qui apportent des bonus sont accessoires. On va juste récupérer au fur et à mesure un paquet de ressources pour améliorer ces armes (de standard à légendaire). On récolte un paquet de trucs (de la bouffe à n’en plus finir) qui ne serviront plus vraiment à partir du milieu du jeu. D’ailleurs, on pille les maisons sans que personne ne trouve à redire (du moins dans la version testée). On est loin d’un Skyrim où chaque comportement déviant était sanctionné directement. Le bestiaire, même varié, aurait mérité de l’être quand même beaucoup plus : quand on a un jeu qui tape dans les 40-50 heures, on fait l’effort d’être plus innovant et non pas seulement changer quelques couleurs et booster la résistance et les dégâts à chaque zone. Le côté RPG aurait aussi pu être plus développé. Obsidian a fait le choix de proposer quelque chose de très accessible, au risque de déplaire aux puristes. Enfin, si le jeu est plutôt joli, avec quelques paysages franchement réussis, ça manque clairement de détails et de précision, globalement, et certaines zones sont quand même un poil vides.

imageMais les combats sont vraiment dynamiques et franchement jouissifs. Il y a toujours plusieurs façons de les aborder. Plusieurs façon d’aller au charbon, plusieurs combos à déclencher… bref, chaque baston apporte son lot d’adrénaline et de challenges. Même quand on arrive à dézinguer une petite escouade de manière totalement parfaite, on jubile d’avoir été aussi efficace.

Enfin bref. Avowed n’est pas parfait. Loin de là. Mais je suis carrément tombé dedans quand même. J’ai kiffé chaque moment passé en sa compagnie. Et il me tarde d’y retourner. Là. Maintenant.

Un chouette univers. Une belle écriture. Une quête principale captivante. De nombreux choix narratifs qui impactent vraiment le jeu. Des combats dynamiques. Voilà pourquoi Avowed est indéniablement mon coup de cœur de ce début d’année.

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Avowed (PC, Xbox Series)

Plateformes : PC - Xbox Series

Editeur : Microsoft

Développeur : Obsidian Entertainement

PEGI : 18+

Prix : 79,99 €

Aller sur le site officiel

Avowed (PC, Xbox Series)

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