Publié le Jeudi 9 mai 2024 à 12:00:00 par Rose Perthuisot

 

Test Bulwark Falconeer Chronicles (PC, PS4/PS5, Xbox One, Xbox Series)

Métro, boulot… et dodo.

Après le succès de The Falconeer en 2020, le développeur indépendant Tomas Sala revient de plus belle en nous proposant de replonger dans l’Ursée. Ravagé par la guerre et les choix de nos ancêtres, ce monde, qui ne nous fait pas beaucoup de cadeaux, nous invite à reconstruire une civilisation en lui redonnant sa gloire d’antan.

Ce monde ouvert à l'ambiance steampunk nous permet de voyager au-dessus des flots et de construire librement tout en devant rester concentré sur la gestion de ses ressources. Ces dernières étant rares, il est important d’installer un système commercial, permettant de faire voyager ressources et travailleurs aux endroits qui en sont le plus démunis. Elles permettent de construire des bases plus stables et plus hautes, afin d’agrandir notre population ainsi que sa puissance.

L’Ursée étant majoritairement océanique, nous sommes invités à bâtir des tours vertigineuses sur des falaises escarpées, tout en créant des alliances avec les colonies environnantes, atteignables grâce à notre dirigeable. Comme nous, elles essayent de renaître de leurs cendres en ayant des villes disséminées çà et là dans la carte. Nos interactions avec les autres civilisations, qui peuvent aller d’une ville à un bateau ayant besoin d’aide, déterminent notre alignement et donc nos affinités avec l’ensemble des peuples. Nous pouvons donc aussi bien conquérir en tant qu’allié de tous ou bien par la force de notre flotte aérienne. Comme nous, elles ne seront pas toujours sympathiques et pourront nous attaquer par surprise, il faudra donc user de stratégie !

En bref, nous serons dans un premier temps assignés à la construction de notre ville, sur le sol, à gérer l’exploitation des matériaux ainsi que les routes pour y accéder. Puis, vient la partie détente… le dirigeable. Avec son contrôleur fluide et aérien, nous pouvons explorer la carte tout en étant accompagné d’une belle bande son, qui marche vraiment bien avec cette ambiance. La découverte de nouveaux horizons devient vraiment un moment de plaisir et nous permet de voir autre chose que de la gestion pure et dure.


De ce fait, les premières heures de jeu passent plutôt bien. Le ratio gestion et exploration est bon et la découverte est toujours au rendez-vous. Mais, parce qu’il y a toujours un “mais”, quand on a compris le principe, le jeu tourne un peu en rond. On pose notre base, on améliore, on va chercher des matériaux et des civilisations puis… on recommence. Mis à part certains événements aléatoires perdus au milieu des flots, rien de vraiment nouveau ne s'ajoute au gameplay. Le jeu en devient presque monotone, ce qui est dommage vu le potentiel du lore qu’il y a derrière ! On nous explique vaguement l’histoire du monde au lancement ainsi que celles des civilisations, mais après ça, quasiment plus rien, et rien ne nous pousse vraiment à aller chercher “plus loin”. On reste, pour garder l’humeur du jeu, en surface…

Autre petit bémol, les combats sont totalement automatisés. Même si l’on peut bouger notre dirigeable, il tire seul et indépendamment de notre volonté. La musique des combats, quant à elle, reste toujours top et arrive à nous mettre dans l'ambiance. Au final, le fond du jeu est bon, vraiment. Le concept est attractif, surtout pour les joueurs qui n’aiment pas trop se prendre la tête avec un aspect de gestion trop complexe tout en gardant un aspect stratégique assez présent. On est tout de suite pris dans l’ambiance, que ce soit avec les contrôles simples ou avec la musique. Cela dit, il manque de profondeur et l’absence de lore impose rapidement un vide. Aussi, les 3 scénarios différents sont intéressants mais ne renouvellent pas l’expérience de jeu et sont plus des niveaux de difficulté qu’une histoire différente.

Honnêtement, c’est un jeu qui en vaut le détour, du moins pour les premières heures, rien que pour la satisfaction de voler au- dessus de la mer avec un dirigeable, mais qui s'épuise vite, et laisse le joueur sur sa faim.