La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume, la critique du film

 

Publié le Mercredi 8 mai 2024 à 11:00:00 par Cedric Gasperini

 

La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume, la critique du film

Aut Caesar aut nullus

imageCésar est mort. Vive César !

Plusieurs générations ont passé depuis les événements relatés dans la première trilogie de la Planète des Singes. Depuis ces recherches scientifiques pour améliorer l’intelligence simiesque qui se sont transformées en virus éradiquant la quasi-totalité des humains. Pire encore : les survivants ont régressé intellectuellement, perdant au passage l’usage de la parole.
Les enseignements de César, le premier singe, ont été perdus dans les limbes des années.

Noa est un jeune chimpanzé dont le clan, vivant au milieu de la forêt, aux abords des ruines d’une ville où la nature a repris ses droits, élève des rapaces. Son père est d’ailleurs le Maître des oiseaux, gérant les éclosions comme les entraînements.
Demain est un grand jour : Noa et ses deux amis, Anaya et Soona, passent la cérémonie du lien. Ils doivent aller récupérer des œufs de rapaces, qui deviendront alors leurs oiseaux.

Mais l’arrivée d’une écho – le terme utilisé par Noa et les siens pour qualifier les humains – va tout changer. Elle est poursuivie par une horde violente de singes, armés de lances électriques. Débarquant dans le clan de Noa, ils détruisent tout et emmènent les survivants pour servir d’esclaves. Le père de Noa est tué dans l’affrontement et lui-même, laissé pour mort.

Il va alors se lancer dans une quête désespérée pour sauver les siens. Une quête dont les rencontres vont ébranler ses certitudes et qui va le changer à jamais…


imageIl aura fallu 7 ans pour voir débarquer la suite de La Planète des Singes. Cette trilogie, initiée en 2011, avait intelligemment et avec brio renouvelé la saga.
Ce nouvel opus, La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume, lance une nouvelle épopée, avec de nouveaux personnages.

Petites infos « techniques », le film est réalisé par Wes Ball, à qui l’on doit la trilogie Labyrinthe et vous ne reconnaîtrez pas, sous les traits des singes, Owen Teague (Noa), Lydia Peckham (Soona), Travis Jeffery (Anaya), Peter Macon (Raka) ou même Kevin Durand (Proximus César). Seuls Freya Allan (Mae) et William H. Macy (Trevathan) avancent à visage découvert.

imageLe casting est impeccable et dès les premières minutes, on est plongé dans cet univers post-apocalyptique où les singes sont en haut de la chaîne alimentaire. Grâce, aussi (surtout) à des images époustouflantes. Visuellement, c’est sublime. Alors oui, on pourra tiquer sur le fait qu’autant d’immeubles soient encore debout, plusieurs générations après que la nature a repris ses droits, ou que le métal n’ait pas plus souffert des aléas météorologiques (je le sais, une fois, j’ai failli me tuer quand une barre d’acier rouillé par 50 ans d’intempéries a cédé sous mon poids). Mais ce serait pinailler.

Les décors sont vraiment magnifiques et impressionnants, tellement bien faits qu’on y croit totalement. Les singes sont une nouvelle fois criants de vérité, d’un réalisme impressionnant, et pas une seule fois un effet spécial ne nous a semblé raté ou « too much ». Non c’est précis, bien foutu, impeccable. Une belle claque rétinienne.

imageLe scénario, quant à lui, est une montagne russe de sentiments. Il y a bien quelques raccourcis, quelques moments qui auraient pu être plus développés ou mieux traités, mais vraiment rien de scandaleux ou de problématique. Le film déroule tranquillement son histoire à un rythme maîtrisé, distillant avec brio ses scènes d’action et prenant le temps d’installer ses personnages et leurs motivations. C’est vraiment du bon boulot. Mais surtout, on ressort de la salle avec un sentiment fort et pesant. Le parallèle avec notre époque est trop flagrant pour ne pas y voir, finalement, la mort annoncée de notre société. Chaque personnage œuvre selon ses propres motivations… quitte à ce que les autres y perdent des plumes. Les gentils ne sont pas si gentils. Les méchants sont méchants. En fait, tout le monde a sa part d’ombre. C’est peu de le dire. Et une sacrée ombre. De quoi avoir le moral à plat. On aimerait une étincelle d’espoir dans la cohabitation entre singes, mais aussi entre singes et humains. A chaque fois qu’on a une raison d’espérer, le film la réduit violemment à néant.

Bref, c’est beau, très beau, c’est bien, mais c’est dur. Reste, au final, un excellent film, sans nul doute un des meilleurs, si ce n’est le meilleur, de la saga. Vivement la suite.

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La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume, la critique du film

Plateformes :

Editeur : 20th Century Studios

Développeur : Wes Ball

PEGI : 7+

Prix : Cinema

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