Chrono Cross : The Radical Dreamers Edition (PS4, Xbox One, PC, Switch)

 

Publié le Mardi 26 avril 2022 à 12:00:00 par Vincent Cordovado

 

Chrono Cross : The Radical Dreamers Edition (PS4, Xbox One, PC, Switch)

Et c'est le temps qui cooooooourt

imageAutant dire que pour les amateurs de J-RPG, l’arrivée de ce Chrono Cross, sur nos machines actuelles, à tout du petit évènement. Le titre de Square Enix fait partie des pépites du J-RPG qui n’ont jamais obtenu leur VISA pour s’installer sur nos consoles européenne. A l’instar de Chrono Trigger à une époque, pour y jouer, il fallait passer par l’import ou par des voies pas très légales. Plus de 20 ans après, l’erreur est corrigée, avec l’arrivée sur Switch, PS4, Xbox One et PC de cette version améliorée. Reste à savoir si Chrono Cross a su traverser les âges et a encore suffisamment d’intérêt pour les joueurs actuels.

Alors Chrono Cross, qu’est-ce que c’est ? Le premier réflexe, c’est de se dire que c’est une suite à Chrono Trigger. Oui et non, dans le sens où il partage le même univers, on parlera de certains évènements de Chrono Trigger mais, en soit, ça s’arrête là. Il n'est pas indispensable d'avoir fait Chrono Trigger pour faire Chrono Cross, même si, c'est cela permet de comprendre certaines références.

Dans Chrono Cross, on incarne Serge, qui n’est pas un mec fan de volley-ball qui apparait moins de 3 secondes tous les 3 épisodes mais bien un jeune pêcheur d’un petit village qui, très rapidement, va se retrouver propulsé dans un monde parallèle où il est décédé 10 ans plus tôt. Vous apprendrez très vite à pouvoir voyager entre ces deux mondes et devrez faire des choix qui impacteront la suite de votre aventure.

imageEn gros, si Chrono Trigger permettait de voyager à différentes époques d’un même monde, dans Chrono Cross, on voyage entre deux univers d’une même époque et on constatera assez rapidement que certaines choses ne sont pas identiques entre les deux mondes et qu’il faudra bien souvent aller récupérer un artefact ou un personnage dans l’un pour l’utiliser dans l’autre.

Globalement, l’histoire se suit bien mais est assez complexe. On ne commence à comprend véritablement ce qu’il se dessine que sur le dernier tiers du jeu. Et même si je n’ai pas toujours tout compris tout de suite, j’ai pris du plaisir à la suivre, ne serait-ce que pour l’ambiance qu’il dégage.

La direction artistique m’a bien dépaysé, ça fleure bon le soleil et les vacances, c’est coloré et agréable à regarder. La bande-son est par contre un peu en demi-teinte. Certains thèmes sont vraiment lambda tandis que d’autres sont vraiment magnifiques.

En revanche, j’ai trouvé que la collectionnite aiguë de personnages, qui devait être une force à l’époque, fait un peu cheap actuellement. On se retrouve avec une quarantaine de personnages qu’on peut recruter et forcément, certains ont bien plus été travaillés que d’autres. On voit clairement ceux qui sont prévus comme étant des personnages importants dans l’histoire et ceux qui servent de remplissage. Et malheureusement, quand on arrive à recruter 4 nouveaux membres sur 20 minutes de jeu, à part se dire « ah, un de plus », on n’arrive pas à se réjouir de l’arrivée des nouveaux venus. Perso, je n’ai même pas du essayer de jouer avec la moitié des gens recrutés. D’ailleurs pour recruter l’exhaustivité des personnages, vous aurez besoin de faire plusieurs parties, ou alors de faire des sauvegardes aux bons moments, tout comme pour voir la bonne dizaine de fins du jeu. De ce côté, Chrono Cross est riche et offre une bonne rejouabilité.


imageAprès, concernant le déroulement de l’aventure, le jeu fait son âge. Ce n’est pas un défaut, le tout, c’est d’en être bien conscient en lançant sa partie. Un RPG d’il y a 20 ans ne se joue pas de la même manière qu’un RPG d’aujourd’hui. Le jeu ne vous prendra jamais par la main pour vous dire ou aller et quoi faire. Il n’y a pas de journal de quêtes, tant est si bien que vous avez intérêt à noter où vous devez aller pour ne pas l’oublier entre deux parties et être hyper attentif aux phrases des PNJ. Chrono Trigger était assez dirigiste, ici, c’est beaucoup plus ouvert, parfois même un peu trop et parfois, c'est la galère pour savoir où l'on doit aller.

Dans la même logique, le système de combats est… original… même si perso, je l’ai trouvé hyper compliqué pour pas grand-chose. Avec un système d’endurance, de magie qu’on ne peut lancer qu’une fois par combat et d’effets de champs. Là encore, ce n’est pas facile à appréhender, il existe un tutoriel pour tout vous expliquer, mais si vous êtes du genre à ne pas parler à tous les PNJ, vous pouvez totalement passer à côté.

imageFort heureusement, pour les joueurs actuels ou ceux qui, comme moi, veulent juste découvrir le titre, ce remaster propose les petits fonctions d’usage qui vont bien : accélérer ou diminuer la vitesse de jeu, sans dénaturer les musiques, éviter les combats, être invincible et combattre automatiquement. Libre à vous de les utiliser ou non et personnellement, je ne vous le cache pas, je les ai utilisé durant tout le jeu. Je souhaitais avant tout découvrir son histoire, sans me prendre la tête à XP des heures. Mon seul regret est qu’il n’y ait pas un système de sauvegarde rapide, ce qui aurait été bien pratique pour ceux qui jouent sur une console ne proposant pas de pouvoir reprendre sa partie exactement là où on l’a laissé.

imageCôté technique, le jeu propose plusieurs versions : on peut jouer avec des graphismes lissés ou ceux d’origine mais également choisir entre un format 4:3, large ou zoom. C’est appréciable. Ce qui l’est beaucoup moins par contre et qui est le principal défaut de ce remaster, c'est la qualité toute bancale du portage. C'est nettement moins fluide que sur la machine d'origine. Il suffit de lancer un combat pour que ça saccade de partout. Un constat difficile à expliquer quand on joue sur nos machines actuelles. Ce n’est pas non plus la mer à boire, mais pour ce genre de portage un peu brut de décoffrage, on a toujours du mal à comprendre comment il est possible d’être moins fluide que le jeu d’origine…

Le jeu est accompagné du spin-off Radical Dreamers Le Trésor Interdit, qui permet de comprendre un peu mieux l'univers de Chrono Cross. Il s'agit d'un véritable visual novel en mode "livre dont on est le héros". C'est assez sympathique et ça occupe quelques heures supplémentaires.
 

Au final, j’ai apprécié ce Chrono Cross. S’il ne m’a pas autant marqué que son grand-frère, que j'ai parfois peine pour savoir où aller et que je n'ai pas toujours tout compris, ça reste un titre à faire ne serait-ce que pour sa culture vidéoludique et le dépaysement qu'il procure. Pour une vingtaine d’euros, on a droit à un J-RPG à l’ancienne, totalement localisé en français et qui nous occupera entre 25 et 50 heures selon qu’on souhaite tout découvrir ou non. En revanche, difficile de ne pas être déçu tant la technique est à la ramasse. Le jeu est bon mais le remaster, lui, pêche clairement et ne fait pas honneur à la version d'origine. Mais voyons le verre à moitié plein en condisérant que c'est quand même une belle occassion de jouer de manière officielle et en français, à ce monstre du J-RPG.

Pour ceux qui préfèrent écouter ma douce voix suave plutôt que de lire ce test, la version vidéo est disponible juste en dessous :
 

 

 
image

 

 

 

 

Test précédent - Home - Test suivant

 

Chrono Cross : The Radical Dreamers Edition (PS4, Xbox One, PC, Switch)

Plateformes : PC - Xbox One - PS4 - Switch

Editeur : Square Enix

Développeur : Square Enix

PEGI : 12+

Prix : 19,99 €

Chrono Cross : The Radical Dreamers Edition (PS4, Xbox One, PC, Switch)

LA NOTE

LA NOTE DES LECTEURS

note 7/10

Aucune note des lecteurs.
Soyez le premier à voter

Cliquer ici pour voter

 

 

Derniers Commentaires

0