Publié le Mardi 28 janvier 2020 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test de Rugby 20 (PC, PS4, Xbox One)

Vivement la troisième mi-temps

Après un rugby 18 amusant, mais loin d’être inoubliable, Eko Software et Big Ben Interactive remettent le couvert avec Rugby 20. Les fans de rugby devront de toute manière s’en contenter car, aussi étonnant que cela puisse paraître, malgré la popularité de ce sport, les jeux qui lui sont dédiés sortis ces dernières années se comptent sur les doigts d’une main d’un lépreux.

Au niveau du contenu, force est constater qu’on est quand même loin d’un FIFA, voire même d’un PES. 69 équipes, seulement, composent la liste des clubs et nations jouables. D’ailleurs, seuls 4 championnats officiels sont présents : Top 14, Pro D2, Pro 14 et Premiership. C’est un peu court. Surtout que des équipes indispensables pour tout fan de rugby, comme l’Afrique du Sud ou les All Blacks, sont absentes de la liste… voire même l’Angleterre. Un comble pour la nation qui a « inventé » ce sport.

Dès le début, donc, on a un peu l’impression d’être devant un jeu de deuxième division. D’ailleurs, niveau modes de jeu, on est aussi un peu à la peine : match libre, championnat, et un mode façon Ultimate Team, sans oublier les matchs en ligne. C’est un peu court. Il y a l’essentiel, me direz-vous, mais ça reste vraiment léger. D’autant plus que le mode championnat, clairement dépouillé (aucune statistique, aucune possibilité de recrutement…) n’a pas vraiment d’intérêt et surtout, n’a aucune intensité.


Pour ce nouvel opus, la licence met en avant des tactiques plus nombreuses, plus faciles à mettre en place, des combinaisons à effectuer sur le terrain et des animations en motion capture ou une complète refonte des modèles des joueurs. Bon. Graphiquement, on est quand même loin d’une claque visuelle. Très loin, même. C’est moyen, voire même passable en termes de rendu. Les animations sont certes plus fluides, plus réalistes, mais au général, c’est extrêmement perfectible : les joueurs ont tous des tronches chelou et si, contrairement à l’opus précédent, on note une différence de gabarit selon les postes, on ne reconnait aucun « vrai » joueur qui semblent tous sortir d’un meeting de sosies de Quasimodo. Enfin, les bugs sont légion. Les collisions sont épouvantables, le tout sous les commentaires complètement ratés et parfois à la limite du ridicule.

Pourtant, tout n’est pas à jeter dans Rugby 20, bien au contraire. Plus de tactiques, plus de mouvements, plus de fluidité de jeu permettent de mieux varier ses phases de jeu, de tenter plus de choses et d’alterner des combinaisons différentes. Face à une IA plus réaliste et qui commet moins d’erreurs grotesques, on trouve un challenge à la hauteur de notre attente.

Bref, tout en étant perfectible, le gameplay est plus sympa, mieux rythmé, plaisant. Ce n’est pas encore l’éclate totale, mais au moins, seul ou deux, on passe du bon temps.

Au final, Rugby 20 est un diamant brut, avec de louables intentions : des options tactiques intéressantes et plus nombreuses, une animation améliorée, une IA honnête et un gameplay plaisant. Dommage que cela soit gâché par une réalisation technique médiocre et un contenu famélique, tant en termes de modes de jeu que d’équipes disponibles.