Publié le Mercredi 2 mai 2012 à 12:00:00 par Cedric Gasperini
Dishonored, premières impressions
Une vraie tuerie !
C’est dans une salle du musée de l’Armée, situé aux Invalides, que Bethesda nous a conviés à découvrir Dishonored. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’édifice était à la hauteur de notre surprise : monumental.Dishonored, c’est un FPS développé par le studio français Arkane, à qui l’on deux bons jeux ces dix dernières années (Arx Fatalis en 2002, Dark Messiah of Might & Magic en 2006). Autant dire que déjà, les bases sont bonnes.
L’histoire se déroule à Dunwall, cité inspirée d’un Londres du XIXème siècle, mâtinée d’une ambiance Steampunk. A ce propos, il convient de faire une petite parenthèse dès l’ouverture de cette preview. Après la présentation de deux phases de gameplay du jeu, Arkane a eu l’excellente et rare idée de nous présenter l’univers du jeu via deux de ses directeurs artistiques : Sebastien Mitton et Viktor Antonov. Pour ceux qui ne le savent pas, ce dernier, spécialisé dans l’architecture, a notamment travaillé sur Half-Life²… Les deux hommes nous ont donc expliqué les voyages qu’ils ont fait en Angleterre, en Ecosse ou même dans les rues parisiennes, leurs recherches architecturales, la manière dont ils ont choisi et transformé les bâtiments pour créer leur ville, Dunwall, et lui offrir une base d’un réalisme saisissant. Chaque petite pièce, chaque endroit, chaque décor a été pensé et travaillé pour donner une totale cohérence aux lieux. A grands renforts de croquis et photos, nous avons vu la création d’une ville virtuelle, pensée comme une vraie entité et destinée, à n’en pas douter, à accueillir non pas une seule mais plusieurs aventures, tant le travail est phénoménal et le résultat saisissant.
On ne peut que souhaiter, appeler de nos vœux et faire brûler une multitude de cierges pour que Bethesda publie un artbook pour que vous découvriez vous aussi ce travail exceptionnel.
Bref, Dunwall est une ville. Une vraie ville serait-on tenté de dire. Avec ses différents quartiers, ses différentes ambiances, ses bâtiments pensés pour servir la population et le commerce d’huile de baleine. Car Dunwall est aussi une ville portuaire où ça sent la morue. Et l’huile est la base du fonctionnement des véhicules et machines.
La cité est en proie à une étrange peste qui décime la population. Les corps sont entassés, les immeubles infestés sont barricadés avec les survivants à l’intérieur, bref, ce n’est pas vraiment la joie.
Vous jouez Corvo. Un garde du corps de l’Impératrice accusé de son assassinat. Alors que vous croupissez en cellule, attendant votre exécution, un étrange homme arrive, se jouant des barreaux de la prison comme de ses murs. Il vous propose de devenir l’instrument de sa vengeance et, pour le coup, de laver votre honneur par la même occasion. En acceptant, vous gagnez un tatouage sur l’avant-bras, qui vous offre des pouvoirs magiques, et un masque étrange qui vous permet de voir loin et la nuit. Et c’est parti pour un tour. Vous voilà transformé en assassin masqué, recherché par les forces de l’ordre. Et la ville est sous le joug d’un régent particulièrement sanguinaire et cruel.
Les développeurs nous ont ainsi montré une mission, jouée de deux manières différentes. Il s’agit d’infiltrer un bordel rempli de gardes présents pour se détendre, et assassiner deux personnalités malfaisantes : les jumeaux Pendleton.
En premier lieu, on nous a montré la méthode « douce ». Le personnage se cache, saute sur les corniches, va d’ombres en ombres… le tout pour ne tuer que les deux frères et faire passer leur mort pour des accidents. L’un sera ainsi jeté par-dessus la balustrade, l’autre mourra étouffé par les vapeurs d’une salle de sauna.
La seconde méthode est plus bourrine : on tue tout ce qui bouge. Et tant pis si les prostituées font partie des dommages collatéraux. Arbalète, épée, revolver, poignard… tout est bon pour tracer sa route. Notez que chaque main est gérée indépendamment, permettant ainsi différentes combinaisons.
Mais ce qui est très intéressant dans Dishonored, c’est la combinaison des pouvoirs et la manière dont ils sont inclus dans le gameplay…
Ainsi, une douzaine de pouvoirs sont disponibles. On peut par exemple prendre possession du corps d’un ennemi. Pas transférer son esprit seulement, en laissant son propre corps dans un coin, mais se transférer tout entier en lui et en prendre le contrôle. Pratique pour faire sortir l’un des jumeaux Pendleton sur le balcon, par exemple. Pratique pour passer un contrôle en incarnant un soldat. Pratique pour une attaque soudaine : en effet, quand on sort du corps, on se retrouve derrière lui et l’on peut ainsi le pousser, s’en servir comme bouclier ou le tuer d’un seul coup…
De la même manière, on peut se transférer dans un animal comme… un rat.
On peut également voir à travers les murs et découvrir le champ de vision des ennemis, pour les éviter.
On peut créer une horde de rats qui viennent attaquer des ennemis : idéal pour alors prendre possession de l’un d’eux et s’éloigner pendant que vos poursuivants sont aux prises avec les rongeurs et donc ne vous poursuivent plus…
On peut aussi se téléporter (à faible distance)…
Bref, Dishonored regorge d’excellentes idées qui offrent une multitude de possibilités de gameplay. Et même si ce ne sera pas dans un monde ouvert, mais une succession de missions, tout concorde pour en faire l’un des titres majeurs de 2012.
Notez enfin que si vous pourrez tuer tout le monde, vos décisions influenceront le scénario (plusieurs fins sont prévues) et vous pourrez, en épargnant des civils, les retrouver comme aides lors de missions suivantes.
Doté d’une ambiance incroyable et saisissante, Dishonored affiche des graphismes somptueux et fins. C’est beau, et c’est vivant, à l’image des nombreux rats qui parsèment les niveaux, des draperies qui flottent aux vents, des nombreux gardes et personnages…
Au final, Dishonored promet tout simplement d’être l’un des jeux les plus intéressants de cette année. Un des plus gros hits. Une petite bombe.
Nous avons été totalement conquis par son ambiance, son univers, son gameplay, sa multitude de pouvoirs et tout ce qui a été pensé pour donner du plaisir au joueur. Des tonnes de possibilités (regarder par le trou de la serrure d’une porte fermée, voir un poisson dans un aquarium, se transférer dedans pour entrer dans la pièce…), des tonnes de détails, des personnages hauts en couleur, un univers nouveau et innovant…
Bref, c’est LA bonne surprise de cette année. Après avoir vu la présentation d’Assassin’s Creed 3, sa beauté et ses excellentes idées, le titre d’UbiSoft était pour moi LE jeu à suivre de 2012. Après la présentation de Dishonored, il y en a désormais deux tout en haut de mes attentes vidéoludiques de ces prochains mois.
Images du jeu Dishonored, premières impressions :
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