Publié le Jeudi 19 mai 2011 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Preview Dead Island

Un amour de zombie

Le problème, quand on se met à discuter littérature avec une charmante jeune femme dans le métro, c’est que l’on rate son arrêt. Bien comme il faut. Non pas d’une station, à se rendre compte au moment où les portes se ferment que l’on aurait dû sortir, mais carrément quatre stations. Et le tout, sans avoir même pris le numéro de téléphone de son interlocutrice.

C’est ainsi que je suis arrivé bien comme il faut à la bourre pour la preview de Dead Island. A peine le temps de bredouiller une excuse bidon sur un attentat dans la rame et une prise d’otage parmi les contrôleurs, que je me retrouvais assis devant une version jouable du jeu. Chouette. On va poutrer du zombie.

Deux parties étaient ainsi dévoilées. La première, peu de temps après le début du jeu, vous place dans la salle de surveillance des plages. Une sorte de petit bunker grillagé qui vous protège des invasions de morts-vivants. Chaque survivant y va de sa petite requête qui sont autant de missions : trouver des pièces de voiture pour l’un, aller récupérer des données dans l’aéroport pour l’autre… autant dire que vous êtes tout désigné pour aller faire un tour dehors. Vous ramassez quelques medikits, quelques armes, et passez à l’action. Avant cela, notez que vous pouvez améliorer votre batte de baseball en lui collant quelques clous. Une batte cloutée, c’est toujours plus performant. Ces améliorations se font sur un établi. Il y en aura toujours un à disposition dans votre base, où qu’elle soit. Vous pourrez également réparer vos armes qui s’abiment au fil du temps.


Et c’est le moment de passer à l’action. Vous déambulez sur la route… notez que vous pouvez tout à fait faire du hors-piste et visiter les différents lieux que vous croiserez. Lieux où vous rencontrerez des zombies, bien entendu. Il y en a plusieurs sortes. Ceux qui sont à terre, immobiles, et qui vont se relever dès que vous serez à proximité. Ceux qui ont le nez dans les flammes et qui vous courront après pour vous transformer en merguez. Ceux qui vous sautent dessus à vitesse grand V et qu’il faut prestement éclater. Et enfin, ceux qui sont debout ou accroupis, en train de tailler la bavette entre eux, ou dans le corps d’une victime.

Tout ce petit monde est à latter allègrement. Et avec précision. Tout sera dans le rythme. Il faut frapper correctement : pas trop tôt, ou vous raterez votre coup, et pas trop tard, ou les zombies auront le temps de vous choper. Il faudra appuyer sur la gâchette gauche, puis droite, pour vous libérer, non sans avoir perdu un peu de vie.

Les zombies se font exploser la tête, découper, sauter à coups d’explosifs, broyer… le tout dans de belles gerbes de sang.
Vous récupérerez parfois de l’argent ou des armes sur eux. Vous en trouverez aussi dans des boites, par terre, dans des camions ou voitures… certaines caisses demanderont une capacité de crochetage, preuve qu’il vous faudra faire évoluer votre personnage selon l’expérience récoltée au fur et à mesure des missions.

L’autre passage dévoilé concernait l’arrivée en ville. A bord d’un vieux camion tout pourri, vous débarquez dans un village voisin et vous dirigez tout droit vers l’église où sont retranchés quelques survivants. Manque de bol, ils sont assaillis par un énorme zombie surpuissant et quelques-uns de ses sbires. Il faudra éviter ses charges et lui latter la tête en gros lâche, à la frapper uniquement dans le dos.
Après être mort sans doute 2 ou 3 fois, vous pourrez découvrir que ladite église vous fournira en nourriture et équipement. Et elle possède elle aussi son propre établi pour améliorer et réparer vos armes.


Pour info, j’ai testé pour vous la bombe envoyée sur un personnage non-joueur, un PNJ. En l’occurrence, une none. Juste pour le fun. Pour me « faire une religieuse ». Parce que, notamment, la religieuse au café est mon dessert préféré. Bref. La bombe a explosé mais la none n’a pas bougé. Chose amusante toutefois, ses jupons se sont légèrement relevés avec le souffle.
Idem pour un gamin en train de pleurnicher, que mes baffes n’ont pas fait s’arrêter. Dommage…

Les premières impressions quant à ce Dead Island sont plutôt bonnes, finalement. Un bon FPS à poutrer du zombie à tire-larigot. Le jeu est encore loin d’être fini. Il devrait sortir à la fin de l’année. Il y a donc encore quelques bugs, de collision notamment. Et j’ai eu droit à un gros, gros bug également, à voir dix zombies apparaître d’un seul coup alors que j’étais seul dans la rue. Et je me suis donc retrouvé en plein milieu…
Je vous rassure, tout cela sera corrigé. C’était juste pour l’anecdote.
Ambiance sympathique, graphisme plutôt bon, voilà un jeu qui s’annonce sous les meilleurs auspices. Seul bémol, finalement, les combats ne sont pas évidents et il faut vraiment avoir un bon timing pour frapper. Espérons un poil plus de latitude pour ne pas rendre le jeu plus dur qu’il ne l’est déjà.
En tout cas, les fans du genre devraient être comblés. Espérons que la version finale tiendra toutes ses promesses.