Publié le Mercredi 23 mars 2011 à 10:00:00 par Cedric Gasperini
Coquillages et crustacés...
Avec leur vidéo forte, violente et somptueuse à la fois, Techland a été au centre de tous les sujets vidéoludiques ces derniers temps. Et beaucoup se demandent ce que leur Dead Island pourra donner. Nous les avons rencontré et avons assisté à une présentation du jeu. De quoi vous donner des premiers éléments de réponse.
Utilisant le même moteur graphique que Call of Juarez The Cartel, à savoir le Chrome Engine 5, Dead Island est un FPS survival-horror qui emprunte aux canons du genre. Les développeurs reconnaissent volontiers des influences cinématographiques, telles que les films de Romero, mais aussi Zombieland pour son côté un brin décalé et ses personnages communs. Des influences vidéoludiques, également, allant de Dead Rising à Resident Evil. Pour autant, Techland compte donner à son jeu une ambiance et un style qui lui est propre, dans un cadre assez original, il faut bien l’avouer.
Rappel des faits. Nous sommes sur une île paradisiaque. En vacances. Allant de la piscine à la mer, de la mer à la piscine, toujours un cocktail dans la main, et passant quelques courtes nuits dans un bungalow, parfois en compagnie de donzelles gaulées comme des mannequins. Seul petit souci : la belle vie tourne court quand une épidémie transforme tous les habitants en zombies.
Vous avez le choix entre 4 personnages. Du gros balaise bodybuildé, légèrement psychopathe sur les bords, au type plus classique persuadé que la seule arme dont il pensait se servir un jour serait son attaché-case. 4 histoires parallèles qui suivent toutefois la même trame. Le but du jeu est simple : survivre.
Vous allez dans un premier temps déambuler dans un complexe hôtelier, pour rapidement vous évader et traverser toute l’île à la recherche d’un moyen de transport. L’environnement est, globalement, ouvert dès le début.
Cadre oblige, pas d’armureries à foison ou de caisses d’armes négligemment oubliées par des paramilitaires au détour d’un tunnel. Non, pour survivre, il faudra faire avec les moyens du bord. Une rame de canot, une batte de baseball, une clef anglaise… ces armes pourront être améliorées (et elles s’abimeront), façon Dead Rising, tout au long du jeu et selon vos compétences. Toutefois, les associations seront plus réalistes que dans Dead Rising. On ne peut pas associer tout et n’importe quoi pour en faire une arme. Le jeu se veut, d’ailleurs, avoir un côté RPG indispensable pour survivre. Au fur et à mesure de l’aventure, on deviendra plus alerte, plus compétent pour construire des armes, plus efficace pour tuer les zombies…
Ces zombies sont de différents genres. Certains assez lents, d’autres très rapides, d’autres encore carrément explosifs qu’il faudra donc abattre à distance, sans parler de quelques boss bien balaises. On pourra également conduire quelques véhicules (4 roues uniquement).
Globalement, le titre nous a fait une plutôt bonne impression. Sans être une tuerie graphique, il n’est pas désagréable à regarder. L’ambiance générale a l’air plaisante, bien ficelée, parfois très tendue, et surtout, le cadre est suffisamment original et les possibilités, suffisamment nombreuses pour que l’on s’essaie à quelques petites fantaisies. Parce que latter un zombie à la rame, c’est quand même très classe.
L’autre bonne nouvelle, c’est que le jeu sera jouable à 4 en coop (en ligne uniquement), avec la possibilité d’entrer et sortir à n’importe quel moment de l’aventure. La difficulté s’adaptera en fonction du nombre de joueurs.
Petite déception toutefois : les zombies seront adultes uniquement. Pas d’enfant. Pas d’animal. Et ça, c’est mal. Parce qu’exploser un gamin à la batte, ça soulage grave.
En tout cas, Dead Island ne sera peut-être pas une révolution, ni le meilleur jeu de l’année, ni même le fer de lance d’un nouveau genre, mais il pourrait bien être suffisamment sympa, suffisamment bien foutu, suffisamment accrocheur pour garder un œil intéressé dessus. Ce jeu de massacre de zombie bourrin pourrait bien plaire à bon nombre de fans.