Publié le Lundi 9 mai 2011 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Preview AMY (PS3/Xbox 360/PC)

On n'a jamais trop d'Amy dans la vie

Paul Cuisset est un vieux de la vieille dans l’industrie du jeu vidéo. Et on lui doit des monuments vidéoludiques tels que Flash Back ou Fade to Black, sortis au début et milieu des années 90. On peut rajouter, sur la liste de ses participations, quelques autres merveilles telles que Les voyageurs du Temps, Operation Stealth, Croisière pour un cadavre ou la série des Moto Racer…

Cet ancien vice-président de Delphine Software a aujourd’hui monté une structure en collaboration avec Lexis Numérique, baptisée Vector Cell et composée de jeunes développeurs, mais aussi d’anciens, avec qui il avait travaillé à l’époque…

Ainsi est né Red Johnson Chronicles, sorti… il y a presque trois semaines sur le PSN… un jeu d’enquête à l’ancienne, façon écrans fixes, avec d’innombrables énigmes à résoudre et faisant partie intégrante de l’histoire. Une sorte de Professeur Layton façon ambiance polar. 9,99 €, 6 heures de jeu, des graphismes sympathiques, une histoire accrocheuse… un succès mis en berne, malheureusement, par l’affaire du piratage du PSN…


Autant dire que même si Amy, le prochain jeu du studio, est quasiment terminé, ils ne sont pas tout à fait pressés pour le sortir et espèrent qu’entre temps, le réseau de Sony aura retrouvé des couleurs. Et surtout, ne sera pas déserté en masse par les joueurs…

Amy, c’est un survival horror, dans la lignée de Silent Hill et Resident Evil. Vous jouez Lana. Une jeune femme victime d’un accident ferroviaire. Une météorite s’est écrasée près du train en marche qui a terminé sa course éparpillé façon puzzle. Pour couronner le tout, suite à cette catastrophe, les gens se transforment en sorte de monstres sanguinaires.
Lana est infectée. Vous êtes infectée. Et votre seule chance de survie semble résider en Amy, une jeune fille de 6 ans, elle aussi rescapée de l’accident, et que vous avez recueilli. Chose étrange, Amy n’est pas infectée. Chose encore plus étrange, sa proximité guérit l’infection dont vous êtes victime. Et finalement, les monstres, attirés par Amy, tentent de la capturer. Idem pour l’armée, envoyée sur place pour récupérer la jeune fille.
Vous voilà dans un sacré sac de nœuds…

Amy sera un survival-horror assez original : il va falloir composer avec la jeune fille. Cette dernière n’hésite pas à s’aventurer seule dans les couloirs du métro pour aller jouer, comme tout enfant qui se respecte. Il faudra la tenir à l’œil pour qu’elle ne s’éloigne pas trop… ne serait-ce que pour continuer à bénéficier de son pouvoir de guérison, mais pour éviter aussi qu’elle se fasse attaquer. Il faudra la protéger, la cacher parfois, la rassurer quand elle a peur, prendre sa main (vous sentirez alors son pouls qui s’accélèrera à proximité d’un danger…


Vous devrez éviter les combats, parfois, Lana n’étant qu’une « faible » femme et les armes se résumant à ce que vous récupérerez sur place : barre de fer, bâton de bois…
Parfois, encore, les lieux seront tellement remplis de monstres qu’il faudra laisser cours à votre instinct le plus bestial et taper dans le tas.

Au fur et à mesure du scénario, le joueur se rendra compte qu’Amy est également dotée de pouvoirs surnaturels, et il faudra s’en servir pour survivre.

Plutôt joli, avec une belle gestion des lumières, des particules, une ambiance sonore bien pensée, Amy a été pensé de manière cinématographique, tant au niveau réalisation, qu’utilisation des caméras et scénario.
Ça fourmille de bonnes idées, de bonnes surprises, et, même s’il est prévu sur le PSN, le Xbox Live et Steam (sans doute une sortie avec une exclu temporaire sur PS3), il a « tout d’un grand » et a semble avoir toutes les cartes en mains pour devenir une vraie référence du genre.

Le jeu devrait offrir 6 à 7 heures de jeu et ne sera vendu « que » 9,99 €. Les développeurs nous ont expliqué que selon Microsoft et Sony, Amy était du calibre à être venu « au moins » 15 €, mais ils s’y refusent : Vector Cell considère que l’un des moyens de lutter contre le piratage est, aussi, de proposer des jeux de qualité à bas coût. Espérons que cette attitude, fort louable, leur sera profitable et qu’Amy cartonnera. Il en a en tout cas le calibre.