Duke Nukem Forever (PC/Xbox 360/PS3)

 

Publié le Mercredi 11 mai 2011 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Preview Duke Nukem Forever (PC/Xbox 360/PS3)

On se prosterne devant sa majesté, s'il vous plait !

imageJe suis vieux. Je suis con. Permettez-moi donc de faire mon vieux con. Pour les personnes de mon âge, le nom de Duke Nukem est associé à des moments privilégiés, à de doux souvenirs de nuits blanches et de franches rigolades, de compétitions sympathiques et de camaraderie.
15 ans nous séparent de la sortie de Duke Nukem 3D. Autrement dit, une paille. La plupart des jeunes aujourd’hui n’y voient qu’un gros bourrin peroxydé qui traite les nanas comme des chiennasses et leur claque le cul en mâchant du chewing-gum. Un mec cool auquel ils aimeraient ressembler, oubliant que dans la vraie vie, Duke ne serait qu’un gros bouffon au QI de moule avariée. Mais chacun se trouve et copie les héros qu’il veut.
 
Pour nous autres, vieux de la vieille, Duke Nukem 3D fut une véritable révolution en matière de FPS. Un jeu à l’ambiance amusante, pas prise de tête, avec un level design de folie et un mode multijoueur extraordinaire. Il faut dire que nous étions aux balbutiements du jeu en ligne. Tout nous semblait donc beau, nouveau, et jouissif.
Il n’empêche que grâce à ses niveaux bien foutus et ses armes délirantes, grâce à son gameplay tonique et facile d’accès, Duke Nukem 3D s’est rapidement imposé comme un jeu totalement indispensable. A l’époque, je démarrai ma carrière à Gen4, magazine culte aujourd’hui défunt. Et avec les Eric Ernaux, Fréderic Marié, Thierry Falcoz, Dominique Latil, Stéphane Lavoisard et autres Olivier Canou,  nous passions des soirées entières, voire quelques nuits, à nous entredéchirer au son des « Hail to the King, baby », « Come and get some » ou « I have come here to chew bubble gum and kick ass and I'm all out of bubble gum ! » qui sont autant de répliques du Duke. Soit dit en passant, pour la petite parenthèse culture, les deux premières sont tirées des film Evil Dead et la dernière de Invasion Los Angeles de John Carpenter.

Bref.
 
Autant dire que quand 2K Games nous a convié à une partie multijoueurs du nouveau Duke Nukem Forever, nous avons annulé tous nos rendez-vous, et dormi devant la salle deux jours avant. C’est aussi ça, l’effet Duke.
 
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screenC’est via une LAN regroupant 8 journalistes privilégiés, que nous avons pu découvrir certaines cartes et certains modes de jeux de Duke Nukem Forever.
Les modes sont classiques : Deatmatch, Team Deatchmatch, King of the Hill, ou… Capture the Babe. Dans le premier, il suffit de flinguer un maximum de joueurs. Dans le second, c’est la même chose, mais par équipe. Dans le troisième, il faut aller se positionner sur des sigles Nucléaires qui apparaissent et disparaissent un peu partout sur la carte, afin de marquer des points pour son équipe. Enfin, le dernier mode, toujours par équipe, demande d’aller choper la babe ennemie et la ramener dans son camp, tout en gardant au chaud la sienne. Un mode où, pour la petite anecdote, mon équipe a excellé, infligeant un 5-0 indiscutable à l’équipe adverse.
On ne touche pas à ma babe, un point c’est tout.
Il y a également un mode combat à mains nues, soit dit en passant, dans lequel on se bat sans arme et où tout coup de poing est fatal à l’adversaire.
 
screenCôté cartes, nous avons eu droit à une cuisine de fast-food. Dans cette carte, nous jouons des « mini-Duke » et tout le décor nous parait donc géant. Nous avons découvert également un village en ruines, avec cabanons en bois. Un morceau d’autoroute à moitié effondré également. Ou encore un entrepôt avec un vaisseau alien échoué au beau milieu.
Petit plaisir aussi… nous avons réclamé (et obtenu) de jouer une partie dans la carte Hollywood. Il s’agit d’un remake quasiment à l’identique (texture merdouillantes à peine retouchées) du tout premier niveau de Duke Nukem 3D. Un grand moment de nostalgie à retrouver les passages secrets, les jetpacks et autres joyeusetés de la map.
 
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screenEt ce qui est non seulement étonnant, mais également plaisant et rassurant, c’est que toutes ces cartes ont cette même ambiance : on trouve des armes partout, ça va à 200 à l’heure, on meurt (vite), on respawn (vite aussi, pas besoin d’attendre 30 secondes), bref les combats sont acharnés et délirants. Il y a des centaines de possibilités, de pièges, de planques, de façon de buter ses adversaires… c’est du gros délire. La stratégie est mise au second plan (à part pour les modes Capture the babe et King of the hill où l’on peut éventuellement en mettre une en place).
Un jeu bien bourrin, donc, sans prise de tête.
On retrouve d’ailleurs ce gameplay oldschool, un peu suranné, qui offre le minimum syndical : tirer, straffer, avancer, reculer, sauter… avec une arme seulement à tenir en mains. Plus le flingue, certes, mais une seule arme puissante à la fois. On retrouve le fusil à pompe, la mitrailleuse, le lance-roquettes, les bombes-tuyau, le freezer pour geler ses ennemis et les éclater ensuite, le shrinker pour les réduire à la taille d’un cancrelat et les exploser sous sa semelle, le Devastator (double lance-missiles), le Reaper, l’Enforcer, le railgun… bref un bel arsenal qui, couplé avec un jetpack, peut parfois donner des combinaisons dévastatrices (shooter  un type en l’air est bien plus compliqué).
 
Au final, donc, même si graphiquement, le jeu est déjà dépassé et un peu vieillot, tout comme son gameplay (et du coup, on a quand même un peu peur pour le mode solo), le multi de Duke Nukem Forever nous ramène quelques années en arrière, où le jeu vidéo était plus simple, moins prise de tête, moins spectaculaire, mais vraiment jouissif. Une vraie bonne nouvelle, une vraie bonne expérience, une vraie réussite. On a hâte d’en voir plus.
 

 

 
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