Publié le Vendredi 4 mars 2011 à 12:00:00 par Pierre Portal

 

Call of Juarez 3

Violence, sexe et drogue

Juarez est une ville où je n'aimerais pas passer mes vacances. Réputée pour être l'une des mégapoles les plus dangereuses au mondes, ses 1,3 million d'habitants (2 millions en prennant en compte son agglomération) vivent dans la peur des cartels, qui contrôlent la plupart des institutions de la ville. Une épine dans le flanc de l'état de Chihuahua, qui a obtenu de faire interdir au Mexique les 2 précédents volets de Call of Juarez, et il semblerait que le troisème opus ne déroge pas à la règle.
Cette fois-ci, le jeu ne se déroulera plus dans le Wild West, mais bien dans la ville de Juarez telle qu'elle est aujourd'hui. Dans ce troisième Call of Juarez, vous serez chargé de démanteler un cartel  basé à Juarez, qui distribue sa drogue à travers tout le pays US, jusqu'à Los Angeles. Vous commencerez par remonter sa piste depuis Los Angeles, en passant par le Texas, à El Paso.

Ubisoft nous a donc invité à une présentation du jeu, afin que nous puissions nous faire une idée plus précise de ce à quoi ressemblera ce troisième volet. Avant toute chose, les développeurs ont bien insisté sur l'aspect Western du jeu. Car pour eux, le Wild West n'est pas un lieu, une époque. C'est bien plus que cela : c'est un état d'esprit. C'est pourquoi le fait que Call of Juarez se passe durant la conquête de l'Ouest  ou de nos jours n'a pas de réelle importance.
Ce qui compte, c'est le sentiment et l'ambiance du background. Mais le Wild West, c'est quoi ? Pour eux, cela se résume en quatre points :

- Un endroit sans foi ni loi ;
- Un sentiment de liberté ;
- Un ton mature ;
- Un histoire profonde et intéréssante.

Et ils nous assurent que tous ces points seront mis à l'honneur dans CoJ:The Cartel. De ce côté là, on leur fait confiance.
Le jeu sera donc un Modern Wild West, une expérience fidèle aux prédécents volets.
Mais le background moderne apporte son lot d'avantages : des armes plus convaincantes et efficaces, des phases de véhicule plus impressionantes, une plus grande variété dans les environnements, ....

Dans cette aventure, il n'y aura pas un seul et unique personnage principal, mais trois. La perception du mode solo étant différente suivant le personnage que vous incarnerez, on peut espérer un bon potentiel de rejouabilité. Attention, le solo ne sera pas très différent. C'est juste que certaines missions liées au personnage ne pourront être joué qu'en incarnant celui-ci. Et chaque personnage a son histoire personnelle, avec la perception des missions qui va avec.
L'équipe de choc dans laquelle vous serez incorporé est donc composée de 3 personnes, tous des flics ou agents fédéraux :

- Un detective du LAPD (Los Angeles Police Department), descendant éloigné d'un des personnages des opus précédents. Fils de pasteur, son caractère sera difficile à cerner. Un peu bourru, il est plutôt solitaire ;
- Un agent du DEA (Drug Enforcment Administration), audacieux et beau parleur ;
- Un agent féminin du FBI (Bon, là pas la peine de détailler...), procédurière. Elle cacherait un lourd passé entaché d'affaires sombres en lien avec la drogue.

Du bon gros cliché, en résumé. Quoiqu'il en soit, cette équipe est mise sur pied par les autorités de Los Angeles pour infiltrer et démanteler un cartel qui écoule sa drogue à L.A. Et leurs aventures les emmèneront de Los Angeles jusqu'à la fameuse ville de Juarez, QG du cartel en question. Un bon petit Road Trip qui aura au moins le mérite de vous faire voir du pays. Et pas du petit Road Trip gentillet à la Oui-oui. Un bon gros Road Trip brutal ! Car les trois agents ont carte blanche. THE licence to kill, carrément.
Et ils ne vont pas s'en priver...! Car si l'on devait résumer la morale de ce petit groupe de joyeux lurons en une phrase, ce serait : "La fin justifie les moyens".


Le jeu sera très axé coopération (Jusqu'à trois personnes en local) avec la possibilité de soigner ses alliés, d'effectuer des tirs de couvertures ou encore de monter sur le toit des véhicules lorsque l'un de vos amis conduit afin de "dégager la voie" à votre façon. Un mode multijoueur dont nous ne savons rien pour l'instant sera également présent.

Après cette présentation de l'ambiance, de l'histoire et des fonctionnalités, Ubisoft nous a présenté un petit passage du jeu solo, joué par deux développeurs.
Graphiquement, c'est beau mais sans plus. Rien d'exceptionnel en ville, mais les décors en extérieurs sont magnifiques (notamment les étendues désertiques).
Le gameplay a l'air très banal, si l'on laisse de côté les petits plus de la coopération du type ouvrir une porte à deux, ce qui n'est pas une mauvaise idée sur le papier mais qui n'a finalement rien d'exceptionnel.

Beaucoup de scripts, à cause de la coopération justement. Car pour ouvrir une porte, il faut absolument attendre qu'un allié arrive pour vous aider. L'IA des alliés est correcte, mais celle est ennemis est vraiment limitée.... De ce que j'en ai vu, ils se mettent à couvert en extérieur uniquement. En intérieur, ils restent debout au milieu de tout en vous tirant dessus !
La difficulté n'a pas l'air d'être bien élevée, du fait de l'IA des ennemis.
Cependant, il faut savoir que ce n'était qu'une démo, et que certains défauts comme l'IA ou la difficulté seront peut être corrigés dans la version finale. En tout cas, je l'espère !


Chose qui m'a personnellement agacé, les BulletTime. On nous en sort de partout, sans raison ! Vous ouvrez une porte, paf, BulletTime.
Vous êtes en extérieur, vous croulez sous le nombre et un allié a tué assez d'ennemis pour lancer un BulletTime ? Paf, BulletTime ! Bref, trop de BulletTime tue le BulletTime, et cela n'apporte rien de bien réaliste au jeu, sans compter le fait que la difficulté s'en retrouve amoindrie.
Les phases en véhicule ont l'air sympathiques, du fait du système de coopération.
Lorsque vous conduisez, un de vos alliés peut ouvrir la vitre et faire feu sur vos ennemis, par exemple. En revanche, il n'y aura pas de phase sur des chevaux ou des motos, et c'est bien dommage.

Pour conclure, cette présentation de Call of Juarez : The Cartel ne m'a pas totalement convaincu. Sur le papier, le jeu est très intéressant et l'idée paraît bonne. Mais on risque de se retrouver avec le même type de jeu que les deux précédents opus : sympathique, mais manquant d'un supplément d'âme, de personnages charismatiques et finalement, avec un jeu assez classique et sans surprise. Developpé par Techland et édité par Ubisoft, Call of Juarez : The Cartel sortira cet été, et sera classé 18+ par la norme PEGI. Espérons que les petits défauts du jeux soient revus et corrigés, pour offrir ce petit plus qui font les grands jeux.

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