The Elder Scrolls Online, nos premières impressions

 

Publié le Lundi 10 février 2014 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

The Elder Scrolls Online, nos premières impressions

Carnet de voyage

imageLe temps d’une grosse semaine, The Elder Scrolls Online s’est ouvert à la presse. C’est d’ailleurs la seule habilitée à vous faire part de ses impressions jusqu’à maintenant, les participants à la bêta fermée n’y étant pas autorisés pour le moment. Et ça tombe bien, aussi dingue que cela puisse paraître, nous faisons partie de la presse et nous avons donc eu accès au jeu.
Voilà donc nos impressions, nos bonnes surprises et nos craintes, concernant le futur MMORPG se déroulant dans un des mondes les plus célèbres du jeu vidéo.

Tout commence pourtant bien mal : vous êtes mort. Manque de bol. Vous voilà donc prisonnier des geôles de Molag Bal, le seigneur Daedrique, dans son fief de Havreglace. Alors que vous vous dites que le temps risque d’être bien long, parce qu’une éternité enfermé dans une prison à être torturé de temps en temps, ça manque quand même de fun, une rébellion éclate. Les autres détenus vous libèrent et l’une d’entre elle vous demande votre aide pour retrouver le prophète, un saint homme capable de lutter contre Molag Bal, mais qui a été capturé et enfermé lui aussi. Vous ne comptez ni une ni deux, ni même trois, et vous empoignez une arme. A vous de choisir laquelle : une arme à deux mains, puissante ? Une arme à une main plus un bouclier ?
Toujours est-il que vous retrouvez le prophète en dézinguant quelques ennemis çà et là, ce qui nous fait dire que Molag Bal est bien gentil mais son fief est tenu par des branquignoles. A la fin de ce premier contact avec le jeu, qui vous apprendra à vous battre, à vous diriger et quelques autres artifices, le prophète vous redonne la vie et vous voilà de retour parmi les vôtres. Bon, accessoirement, il faudra rechercher votre âme, et sauver tout un tas de monde.

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screenUne fois cette première mission très dirigiste terminée, vous arrivez sur une petite île sur laquelle vous trouverez une ville de moyenne taille, des villages et tout un tas de lieux à visiter. Vous n’êtes pas encore totalement lâché dans la nature, et vous êtes déjà plus libre : la preuve, des quêtes secondaires vous attendent, des monstres se terrent un peu partout, et vous découvrez également l’artisanat présent dans le jeu. Les lieux étant exigus, les quêtes se résolvent assez rapidement. Elles sont plutôt diversifiées, à vrai dire, même si la plupart du temps, elles nécessitent pas mal de palabres avec des personnages. Récupérer un objet, combattre des monstres, vous infiltrer dans un lieu, trouver des plantes… bien entendu, à chaque fois se dresseront différents dangers sur votre chemin.
Les ennemis sont d’ailleurs eux aussi assez variés. Qu’ils soient humains, morts-vivants, animaux ou monstres de tous poils, vous n’aurez jamais l’impression de faire vraiment la même chose, même si sur le fond, ma foi, ça se résume quand même toujours, comme dans tous les MMO, à aller du point A au point B pour revenir rendre compte au point A, avec parfois un point C à visiter au passage.

screenVous aurez accès à de l’artisanat également. Dans d’innombrables coffres, jarres, caisses, coffres, ou à même le sol, vous trouverez des tas d’ingrédients ou matières premières pour, au choix, travailler le bois, coudre, forger, fabriquer des potions ou faire la cuisine. Dans ce dernier cas, vous devrez déjà apprendre des recettes pour espérer confectionner, au choix, des boissons ou de la nourriture. Pour le reste, il faudra trouver du minerai, du bois brut, des plantes… et tenter de faire des objets en incluant des gemmes ou en utilisant des pierres spéciales pour en augmenter la puissance. Armures, armes de tous poils… A vous de choisir votre voie. Vous pourrez choisir de tout tenter, notez bien. Mais le souci de taille est que si vous récupèrerez des dizaines de choses en cours de route pour vous aider dans votre apprentissage de l’artisanat, votre sacoche est foutrement limitée et vous vous retrouverez très rapidement à court de place. Quand le moindre objet prend 1 place et que vous n’en avez que 50 de disponible, on se retrouve rapidement à devoir faire des choix. D’autant plus que vous n’aurez pas de coffre spécial où entreposer les objets « à garder pour plus tard ». Et ça, c’est quand même bien dommage.

A noter deux mini-jeux. L’un de pêche, assez pénible sur le long terme et peu gratifiant, et l’autre qui concerne l’ouverture des coffres, assez fun quand on a pris le coup de main. Ces coffres renferment des objets plus rares et plus intéressants.

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screenPersonnellement, la gestion du personnage a été une petite déception. Vos compétences sont prédéfinies selon votre race et votre classe, et vous devrez simplement les débloquer au fil du temps, au fil des points d’expérience glanés. Le niveau de ces compétences augmentera alors au fur et à mesure que vous les utiliserez, ou alors en lisant certains livres que vous trouverez. Il faudra alors, après quelques niveaux, choisir entre deux améliorations différentes de cette compétence.
J’avoue pour le coup que la liberté, bien plus grande, des branches de The Elder Scrolls V Skyrim, me manque… Quand bien même il vous faudra choisir dans l’augmentation de vos capacités de base, votre gestion des armures ou des différents types d’armes… bref qu’il y aura toujours cette question avant de dépenser le moindre point : Qu’est-ce qui me sera le plus utile ?
Idem pour la jouabilité, en fait. On se retrouve avec le même principe de base que tout MMORPG : des boutons d’accès rapide pour des coups spéciaux, à déclencher pendant le combat, par exemple, et qui vous permettront d’être plus efficace. Vous ne pourrez pas les utiliser à chaque coup porté puisqu’ils entameront votre barre de magie… Alors certes, on se retrouve à faire des gros coups de taille, dans les jambes, ou de haut en bas, qui sonnent ou mettent vraiment à mal vos ennemis. Mais était-ce réellement nécessaire ?

screenMalgré quelques petites déceptions et interrogations sur certains choix des développeurs, le voyage aura néanmoins été plaisant et rassurant. Même si la difficulté n’est pas encore dosée, et que l’on se retrouve parfois à enquiller des quêtes sans sourciller tandis que d’autres sont impossibles à remplir, le jeu offre un vrai retour dans l’univers Elder Scrolls. On évolue en terrain connu. On retrouve certaines de nos marques, on retrouve certains mécanismes inhérents à la série et qui sont plutôt agréables. Il y a une multitude de quêtes secondaires à faire. Et mieux vaut les faire pour progresser sûrement et ne pas aller trop vite : même si le niveau des ennemis s’adapte à peu près au vôtre, à quelques nuances près, il vaut mieux se retrouver à affronter 20 ennemis niveau 7 quand on est soi-même niveau 8 que quand on est niveau 6… bref, il faut prendre son temps…
Dans cette bêta, la montée de niveau était d’ailleurs particulièrement lente et fastidieuse. On nous a assuré que ce serait moins le cas dans la version finale.

screenTrès dense, le jeu offre aussi de nombreux décors, très variés. Le moteur graphique assure ce qu’il faut, sans pour autant tutoyer l’époustouflant. Certaines textures sont d’ailleurs très vilaines, et se heurtent de plein fouet à certains paysages grandioses. Au final, toujours porté par ce petit parfum de « reviens-y », The Elder Scrolls Online n’invente rien. Ne réinvente rien non plus. Il reprend les bases du MMO pour les insérer dans son univers si particulier et si plaisant. On pouvait craindre que ça ne suffise pas. Finalement, malgré certaines longueurs, le jeu est globalement rythmé, propose des quêtes suffisamment variées pour que l’on ne ressente aucune lassitude, et peut – ce fut mon cas – même être joué seul, sans association aucune. Il vous prend par la main tout doucement et, après la première île, vous emmènera dans des lieux bien plus vastes, où vous gèrerez votre progression à votre rythme, comme vous le sentez. De la même manière, bien d'autres choses restent à découvrir : après plus d'une vingtaine d'heures passées dans le jeu, l'impression de n'avoir qu'entraperçu ses possibilités est bien réelle. Qu'approteront les guildes des mages et des guerriers au fil du temps ? Comment développer ses propres sorts ? Que reste-t-il à découvrir ? On a finalement hâte d'y retourner... Pas parfait, donc, pas innovant non plus, mais suffisamment plaisant pour séduire.


 

 
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