Publié le Dimanche 14 octobre 2012 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

L'Edito du Dimanche

Supriiiiiiise !

Et voilà. Un an de plus. J’ai fêté hier mes 39 balais. Autant dire qu’il y a de quoi me reconvertir en « agent d’entretien », avec un tel arsenal. Et de quoi laver la maison de fond en combles.
Autant dire, également, que j’ai encore les yeux collés, la langue pâteuse et les cheveux qui poussent à l’intérieur. Le punch était bon. Le vin aussi. Le champagne également. Le mélange des 3 pareillement…

Pour l’occasion, ma chère, tendre et admirable épouse, avait réuni bon nombre d’amis. La maison était pleine à craquer de personnes qui nous sont chères. Un anniversaire « surprise » à base de « j’ai invité juste deux-trois personnes » et de « va ouvrir la porte » quand ils ont sonné… Et là, en théorie, je devais tomber des nues en voyant une trentaine – au bas mot – de personnes sur le pas de ma porte qui criaient « supriiiiiiise ! ».
Sincèrement, ça aurait pu marcher. Si, si. Ça aurait pu. Bon, c’était dangereux quand même. On ne sait jamais comment je peux réagir, sachant que j’ai toujours une fourche à portée de mains quand j’ouvre la porte pour expliquer aux colporteurs à la façon paysanne combien des tapis déstockés, mon âme recommandée à Jehova ou dix kilos de pommes pourries m’intéressent au plus haut point.
Mais ça aurait pu.
Ça aurait pu, en fait, si ma femme ne parlait pas la nuit quand elle est stressée… et ces dernières semaines, outre l’organisation de cette soirée, elle a eu une période assez chaude au boulot...
Du coup, lors d’un de ses monologues nocturnes, elle a automutilé sa surprise… Et bien entendu, en gros salaud que je suis, j’en ai profité pour lui poser quelques questions auxquelles elle a volontiers répondu dans son sommeil...

Je sais. Je sais. Mais depuis le temps, vous devriez savoir que je suis un être abject, sans cœur et sans morale. Ce n’est pas un an de plus qui va me faire changer.

Reste que la soirée était formidable. Qu’elle avait invité bon nombre de personnes auxquelles je ne m’attendais absolument pas et que je fus absolument ravi de voir chacune des personnes présentes, sans exception. J’ai passé un excellent moment, un merveilleux anniversaire et, après tout, c’est tout ce qui compte.

Aujourd’hui, ménage. Heureusement, à notre âge, finies les orgies et mauvaises surprises façon « tiens, y’a quelqu’un qui a uriné dans le panier à linge », « qui a enfoncé une bouteille de bière dans le chat ? » ou « ah, y’a du vomi dans tes plantes vertes » de nos vingt ans. C’est plutôt « y’a le gamin d’untel qui a oublié son pull ». C’est plus soft, quand même. Nettement moins trash. Oh, je ne dis pas qu’il ne m’arrive plus jamais de courir après un animal, une bouteille à la main, ou de me soulager en essayant de peindre mes initiales sur le mur d’une chambre d’enfant. Mais c’est plus rare. Et bien entendu, toujours chez les autres.

Voilà, donc. Un an de plus, un week-end de plus, et il faut se remettre au boulot. Des tas de jeux à tester, des tas de tests à écrire, et non des moindres… Assassin’s Creed 3 est arrivé à la rédaction. Et j’avoue que si je n’avais encore une vie sociale et familiale, j’aurais sans doute passé toute la nuit dessus. D’ailleurs, si vous me permettez, j’ai la manette qui me démange…

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