The Elder Scrolls Online (PC)

 

Publié le Vendredi 4 avril 2014 à 18:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test de The Elder Scrolls Online

Un petit goût envoûtant...

imagePlus que tout autre genre de jeu, vouloir tester un MMO est sans doute l’un des exercices les plus vains, voire les plus emprunts de mauvaise foi et de subjectivité. The Elder Scrolls Online est en accès anticipé depuis 5 jours désormais. Pensez-vous réellement que n’importe quel test qui est paru ou paraîtra dans les prochaines heures soit réellement capable d’apprivoiser un jeu qui offre des centaines d’heures de jeu, et un environnement à ce point vaste qu’un mois entier, pour une personne normale, ne serait pas suffisant pour en faire le tour ? Et quand je parle de personne normale, j’exclus automatiquement tous les joueurs aveuglés par leur attirance qui vont en perdre le boire et le manger, qui vont en perdre le sommeil et s’y plonger corps et âmes, tels des drogués à qui il faut leur dose quotidienne. Ceux-là même dont l’avis est biaisé par leur irrésistible subjugation.

Non, tester un MMO en si peu de temps est une mission totalement impossible. Si bien que ce test n’en est pas vraiment un. Et la note qui l’accompagne, pas vraiment une. Prenez cela comme une note d’intérêt. Pas de qualité. Une indication pour savoir si vous devriez ou non jeter un œil à ce jeu. Pour savoir si les fans de la saga des Elder Scrolls s’y retrouveront. Ou si les fans des MMO pourront tomber sous le charme.

Permettez également que je vous signale que j’appartiens à la première catégorie. Fan de la saga Elder Scrolls. Mais je suis particulièrement réfractaire à toute forme de MMO. J’ai une famille. Une épouse et deux filles. Si vous avez une famille vous aussi, vous savez à quel point un MMO est chronophage et donc totalement incompatible avec une vie de famille. Voilà pourquoi, malgré quelques tentatives et essais, je n’ai jamais succombé aux sirènes de World of Warcraft, Guild Wars, Star Wars The Old Republic, ou encore The Lord of the Rings Online et autres jeux de ce genre. Je privilégie d’ailleurs principalement cette vie de famille à toute forme nocturne de jeux en réseau ou en ligne, soit dit en passant. C’est un choix.

Cela ne veut pas dire que je ne suis pas pour autant familier avec les MMO. Juste que j’ai bloqué tout intérêt pour le genre. Malgré tout, fan de la licence Elder Scrolls sur laquelle j’ai passé quelques longues heures (et d’ailleurs certains week-ends au détriment, justement, d’activités familiales), j’ai tenu personnellement à tester ce The Elder Scrolls Online. Et par tester, donc, si vous suivez bien, je veux dire « essayer ».

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screenQuelques heures plus tard, je suis donc là pour vous donner mes premières impressions sur la version finale, plus qu’un véritable test, donc, puisque test il ne peut y avoir réellement.

J’étais très réticent, suite à la bêta. Jouant un elfe des bois, les environnements, les quêtes, l’évolution de mon personnage et le scénario ne m’avaient pas vraiment convaincu. Par chance, grâce à quelques choix différents, j’ai changé d’orientation pour cette version finale. J’ai choisi une elfe noire. C’est une Lame-Noire. Donc plus orientée combat et furtivité. Toute en souplesse et en charme.

En fait, vous pouvez choisir trois allégeances : Daguefilante, Domaine d’Aldmeri ou Pacte de Coeurébène. Ils vous offriront autant de scénarii et embranchements différents.
Niveau race, ce sont Breton, Haut-Elfe, Argonien, Elfe des Bois, Elfe Noir, Orque, Rougegarde, Khajiit ou Nordique qui vous sont proposés. Enfin, vous devrez choisir entre Chevalier-Dragon, Sorcier, Lame Noire ou Templier comme occupation. Chaque choix orientera votre sensibilité et vos capacités. Certains vous pousseront plus vers la magie, d’autres vers les armes lourdes, d’autres vers les armes à distance, d’autres vers les armes à deux mains, d’autres vers le combo bouclier-arme, et j’en passe.

screenA vous de tester. Vous avez de toute manière la possibilité de créer et garder jusqu’à 8 personnages par compte. De quoi faire éventuellement quelques essais et savoir quel genre et type vous convient le plus.

Quel que soient vos choix, de toute manière, le scénario principal est le même : vous débutez dans les geôles de Molag Bal, seigneur Draeda qui détient votre âme. En effet, vous êtes mort. Grâce à une rébellion, vous vous échappez. Votre but est d’aller sauver le Prophète, figure emblématique de la résistance humaine, et qui vous ramène parmi les vivants. De là, vous devrez parcourir le monde en proie au chaos pour régler quelques différents, résoudre quelques enquêtes, mettre fin à quelques conflits, et surtout, prendre assurance et puissance pour sauver l’humanité. Ou un truc du genre, quoi.

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screenCette nouvelle partie, disais-je, contrairement à la bêta, m’a nettement plus convaincu. J’ai été plus à l’aise avec un scénario plus léger, plus simple, et qui vous fait vous promener sur trois îles au début du jeu : Glénumbrie, pour commencer et faire quelques quêtes histoire de vous familiariser avec les environnements, les touches et les possibilités. C’est là aussi que se situe la plus grosse ville de votre région, là où vous commercerez ou fabriquerez des choses (armes, armures, nourriture, potions…). Mais l’île de Betnikh et les sables désertiques de Stros M’Kai vous appelleront assez vite. Entre infiltration à base de déguisement, plongée dans les secrets dwemer, piraterie… les quêtes sont aussi variées que les environnements et vous prendrez un malin plaisir à évoluer dans le jeu (une vingtaine d'îles sont à découvrir au total).
L’occasion aussi de vous dire que les premières impressions ne seront donc pas forcément les bonnes… Si au bout de cinq à dix heures de jeu, vous ne vous sentez pas à l’aise avec les environnements, tentez un autre personnage, un autre lieu. Je sais que c’est un peu pénible de devoir tout recommencer, mais, hé, le bonheur est à ce prix.
Bref, je veux vraiment vous faire comprendre que, même si cette inégalité est vraiment dommage, vous pouvez être séduit par The Elder Scrolls Online. Il suffit de débuter la bonne histoire. Après, hein, ce scénario qui m’a plu ne vous plaira peut-être pas, ou du moins pas autant qu’un autre. A vous de voir…

A part ça, que dire ? Je suis assez fan de la vision FPS, contrairement aux autres MMO souvent en vue extérieure, de dos. Ici, la vue subjective nous ramène vraiment dans The Elder Scrolls. Les graphismes, les personnages, les discussions également.

screenLà où je suis, personnellement, un peu plus mitigé, c’est quant à tout ce que The Elder Scrolls Online emprunte aux autres MMO. L’arbre des compétences, que j’aurais préféré comparable à celui de Skyrim, par exemple, et qui ici est plus restreint. Vous augmenterez au fil des points distribués à vos types d’armures (légère, lourde…), vos types d’armes (une main, deux mains, deux armes…), à vos capacités spéciales liées à votre race et votre occupation, et j’en passe. Passives ou actives, il faudra les activer grâce aux points gagnés à chaque passage de niveau (50 max), ou en ingurgitant l’énergie de 3 cristaux disséminés dans la carte. Il faudra donc faire des choix, et cela impliquera alors, plus tard, faire également des choix en équipement (rien ne sert de prendre une armure lourde, même si elle protège plus, si vous avez développé la compétence d’armure légère).
Au fil de leur utilisation, ces capacités spéciales, ces coups de combat spéciaux, augmenteront. Plus vous utiliserez une armure lourde, par exemple, plus elle sera efficace. Plus vous utiliserez un double-coup d’entaille, plus il sera efficace. Au bout d’un moment, vous pourrez même le faire évoluer (deux évolutions sont généralement possibles), par exemple en coup plus meurtrier ou en coup étourdissant.

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screenPlus complexe et moins attirant, finalement, est également l’artisanat. Fabriquer un objet nécessite des ressources, d’un nombre plus ou moins important selon que vous souhaitez lui octroyer une puissance plus ou moins importante. Le style est défini par une pierre spéciale, obligatoire et à usage unique, qui du coup réduit terriblement vos possibilité tant vous aurez du mal à en trouver. Puis vous pourrez ensuite, grâce à des potions spéciales, faire évoluer votre fabrication et lui conférer des pouvoirs… Finalement, c’est un peu chiant et on se rabat plus volontiers sur… la cuisine qui ne demande, elle, qu’à mélanger les ingrédients. Dommage.

J’ai par contre plutôt apprécié les 5 touches de raccourcis à l’écran, par contre. Pas de longues barres avec 56 raccourcis. Il faudra faire vos choix. Et vos décisions devront être pris à bon escient puisqu’ils détermineront votre façon de combattre.

screenPour conclure sur ces premiers pas dans The Elder Scrolls Online, j’ai été plutôt séduit, au final. Certes, le jeu paye un peu son manque d’originalité. J’ai plutôt apprécié le fait de pouvoir progresser sans devoir obligatoirement rejoindre une horde de mongoliens réunis dans une guilde. Là, je joue seul, liant d’éphémères amitiés face à l’adversité. Certes, parfois, j’aurais préféré nettoyer un donjon seul et non pas le parcourir en trouvant des cadavres sur ma route (même si le respawn des ennemis est tout à fait convenable). Mais bon. C’est propre à tous les MMO…
Certes, j’ai connu quelques pénibles ralentissements à certains moments (rares) très chargés en joueurs. Le temps devrait corriger l’affaire. En tout cas, je n’ai pas eu de souci de connexion pour le moment et les commandes répondent très bien.
Certes, j’aurais préféré peut-être aussi un copié-collé de Skyrim, niveau jouabilité, et ne suis pas convaincu par tous les choix et raccourcis choisis par l’équipe de développement.
Mais si globalement le jeu est d’un classicisme qui peut, à terme, lui porter préjudice, The Elder Scrolls Online est plutôt agréable. Suffisamment pour que j’aie personnellement envie d’y retourner de temps en temps. Y tuer une heure ou deux. Faire progresser doucettement mon personnage. Serez-vous, vous, prêt à mettre 13 € par mois dans le jeu ? Honnêtement, je trouve qu’il les vaut. L’ambiance est plutôt bonne. Les joueurs assez mâtures pour le moment. On est loin des gros débiles que l’on peut rencontrer sur World of Warcraft, par exemple. Même si sur ce point, on ne peut malheureusement pas prédire l’avenir.

screenLa progression du personnage est assez lente, et surtout j’ai rencontré moins de soucis d’adaptation à un nouvel environnement que sur la bêta. Comprenez par-là que les monstres s’adaptent à votre niveau, mais que je n’ai pas ressenti le fossé de quitter une région en ayant tout ravagé et en se sentant assez balaise pour débarquer sur une nouvelle région et avoir l’impression d’être redevenu un frêle mouton face aux nouveaux ennemis. Là, le challenge et la difficulté semblent mieux dosés.

A vous de voir, donc, avec ces premiers pas, si The Elder Scrolls Online peut vous séduire. Assez facile d’accès, pouvant se faire seul, à son rythme, tranquillement, il m’a plutôt plu. S’il est très loin de révolutionner le genre et s’il reste très perfectible, il est plutôt agréable, plutôt accrocheur, grâce à des environnements et des quêtes variées. Un MMO peut-être plus accessible et moins prise de tête que la plupart, donc. A mon niveau d’exigence sur ce genre, c’est un point positif. Et pour vous ? La note que j'attribue donc au jeu ne reflète pas forcément sa qualité, du moins pour un habitué du genre. Pour moi, par contre, ce serait presque le MMO peinard que j'attendais. 

 

 
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The Elder Scrolls Online (PC)

Plateformes : PC

Editeur : Bethesda

Développeur : Bethesda

PEGI : 16+

Prix : 50 € + 13 €/mois

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