Call of Duty Ghosts (PC, Xbox 360, PS3)

 

Publié le Mardi 5 novembre 2013 à 09:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test de Call of Duty Ghosts (PC, Xbox 360, PS3)

Un jeu qui fait wouf

imageComme d'habitude, je pense qu'il est primordial de revenir sur ce qu'est Call of Duty et ce qu'il n'est pas.
Call of Duty, c'est un blockbuster américain. Un film hollywoodien dont vous êtes le héros, réalisé à grands renforts d'effets spéciaux et de scènes époustouflantes, d'événements improbables et de situations désespérées.
Call of Duty, c'est un peu le Avengers ou le Transformers du jeu vidéo. Ça déchire, on en prend plein les yeux, plein la tête, et c'est tout ce qu'on lui demande. Bien entendu, ce genre d'œuvre sont détestées par l'intelligentsia ou, du moins, par ceux qui pensent en faire partie, notamment en raison d’un scénario souvent bas de plafond.
Personnellement j'adore ce genre de films. Parce que parfois, ça fait du bien de rester scotché sur son siège et d'avoir le souffle court et les yeux écarquillés. De régler son "cerveau" sur "off" et de prendre un pied terrible. Vous devriez essayer, pour ceux qui critiquent. Ça fait un bien fou.

La série Call of Duty est de ces œuvres coup de poing, sans chichi ni réflexion métaphysique, juste pour le fun. Et le nouvel opus, Call of Duty Ghosts, ne déroge pas à la règle : scénario minable, mais effets délirants et scènes à couper le souffle.

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screenNouvelle série dans les Call of Duty, Ghosts offre donc une nouvelle histoire et de nouveaux héros. Vous jouerez, la plupart du temps, Logan Walker, un jeune gars qui vit dans une grosse maison avec son père et son frère, à San Diego, Californie. Jusqu'au jour où la Terre explose. Un feu venu du ciel retourne le sol, effondre des villes entières et s'attelle à éradiquer toute forme de vie. Au milieu de ce chaos, vous courez pour votre survie. Il n'y a pas grand-chose d'autre à faire et tandis que les bâtiments s'écroulent autour de vous, que le sol se dérobe sous vos pieds, vous prenez vos jambes à votre cou, sautez, glissez... Le ton est donné : Ghosts ne sera pas moins spectaculaire que les autres Call of Duty.

15 minutes avant. La station ODIN cache en réalité une arme meurtrière. Un de ses satellites militaires surpuissants utilisé par les USA pour se protéger. Sauf que l'arme se retourne contre eux : un commando armé débarqué et en prend possession. Vous jouez un astronaute qui aura à peine le temps de limiter les dégâts.

screen10 ans plus tard. Logan et son frère Hesh sont inséparables. Et soldats. Ils luttent contre un ennemi féroce et bien armé, qui a envahi une partie des Etats-Unis. Leur père dirige le commandement de Los Angeles.
Et à eux trois, ils vont tenter de changer le cours de la guerre.

Bon. Autant rentrer de suite dans le vif du sujet. Infinity Ward s'est offert les services d'un scénariste hollywoodien pour ce Call of Duty Ghosts. Stephen Gaghan, à qui l'on doit notamment les scénarii de Traffic, pour lequel il a gagné un oscar ou encore Syriana ou, plus récemment… euh… After Earth.
Un conseil qui ne mange pas de pain pour les développeurs : virez-le. Demandez à être remboursés. Faites-lui de belles chaussures en béton et balancez-le dans le Pacifique au large des côtes. C'est bien simple, le scénario de Call of Duty Ghosts est l'un des pires de toute la série. Voire de tous les FPS réunis. Un concentré de clichés. Aucune surprise, aucun revirement de situation, uniquement des faits téléphonés, basiques et d'une niaiserie toute... américaine. A en pleurer de ridicule.

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screenQue ceux qui détestent la série ne ricanent pourtant pas trop vite. Car ce défaut énorme ne fait finalement que souligner encore plus la grande force de Call of Duty : même avec un scénario pourri comme rarement, le jeu envoie du lourd. Du très très lourd. Et vous allez encore une fois être scotchés et en prendre plein la tronche. Vous allez tomber sous le charme et vivre des instants qui resteront gravés à jamais dans votre mémoire vidéoludique.

Après San Diego et Los Angeles, avec Santa Monica transformée en campement militaire, vous allez voir du pays. 18 missions qui vous renverront à San Diego en ruines, accompagné de Riley, le fameux berger allemand que vous aurez d'ailleurs plaisir à diriger (là encore que les détracteurs ne se moquent pas : le chien n'apparaît que dans trois missions, et c'est sans doute le personnage le plus sympathique du jeu). Ce retour dans votre ville natale sera d'ailleurs un mélange de combats et d'infiltration, au milieu de paysages dévastés.
Après ce début tout en douceur, les choses vont s'accélérer et le jeu va gagner en puissance et en rythme. L'attaque de la base de Santa Monica laissera place à un flashback dans Caracas, 12 ans plus tôt, où vous découvrirez l'identité du vrai méchant et ses motivations.

screenPuis retour à l'histoire. Toujours à Caracas, mais dans les temps modernes. Avec l'infiltration d'un haut building, en rappel. Une mission saisissante, intense et magnifique. Vous irez ensuite piloter un hélico dans le golfe du Mexique, avant de continuer au sol dans un complexe pétrolier.
La mission qui suit est sans doute la meilleure de tout le jeu, ou du moins celle qui m'a le plus transporté. Vous jouez blessé, uniquement armé d'un pistolet et d'un couteau, au milieu d'une jungle infestée d'ennemis à votre recherche. Vous ne savez pas où aller et n'avez comme indication qu'un vague "retrouve le lieu du crash, nous sommes à côté". Bonne chance...

Après cette mission qui se déroule au Yucatán, direction les Andes, sous la neige, pour une infiltration musclée d'un complexe industriel. Puis l'Antarctique et une base militaire ennemie qui explose de partout.
Bien que classiques, ces deux missions sont là encore intenses et d'un rythme soutenu, voire épuisant.
Une petite balade sous-marine pour la douzième mission plus calme, avec ce qu'il faut de requins agressifs et de poissons (non, on ne peut pas tuer les poissons inoffensifs qui s'ébattent sur la barrière de corail, je le sais, j'ai essayé...) Viendront ensuite une mission à Rio de Janeiro là encore dans un complexe industriel, Colorado Springs aux USA dans un centre commercial, puis l'assaut de votre porte-avions l'USS Liberator, parles forces ennemies.
La mission suivante sera plus délirante, à piloter un char qui se conduit comme un kart dans le désert d'Atacama, avant de finir sur deux missions formidables et intenses, l'une dans l'espace, l'autre à bord d'un train.

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screenVous l'aurez compris, Call of Duty Ghosts va vous faire voir du pays. Et piloter des chars, tirer à bord d'une jeep, piloter un hélico, gérer des frappes aériennes à bord de forteresses volantes, et j'en passe.

Une fois encore, Call of Duty fonctionne à plein régime : ça explose de partout, les ennemis débarquent de partout (mais jamais en vagues infinies, si vous vous posez la question), et vous êtes à chaque fois en plein milieu de tous ces événements. Vous faites partie de l'histoire et en prenez plein, mais alors plein la gueule. Et c'est ça qui est bon.

Alors oui, graphiquement, le jeu n'excelle pas, et ce même si l’on vous parlera dans une semaine (pile-poil) des versions next-gen. Certes, c'est du Grand-Guignol, de l'hollywoodien à outrance. Mais on s'en moque. Ça fonctionne, ça vous transporte, ça vous scotche à votre manette durant 5 (mode facile) à 7heures (mode difficile en prenant son temps).

Bref, Call of Duty Ghosts est dans la lignée de ses prédécesseurs et, n'en déplaise à ses détracteurs, arrive une nouvelle fois à livrer un mode solo de grande classe.

Et le mode multijoueurs dans tout ça ?

screenEt bien c'est l'abondance. 14 cartes sont disponibles. Là encore, très variées. Prison break, une prison dans la jungle. Octane, une cité d'Afrique du Nord. Tremor, un cratère au Texas. Freight, une usine. Whiteout, un port de pêche en Alaska. Stormfront, une ville sous la tempête. Siege, un centre industriel sur une île. Warhawk, une ville ravagée par les mortiers et avec de larges rues. Sovereign, une usine de tanks. Overlord, un poste avancé militaire. Stoneheaven, un superbe château écossais en ruines (la carte la plus grande). Chasm, une carte verticale dans une ville en ruines. Flooded, une ville inondée. Et Strikezone, un stade de baseball. Chacune vaut le détour et a été pensée pour des affrontements rapides, violents et ultra-rythmés.

screen11 modes sont également disponibles. Free for all (deathmatch), Team Deathmatch, Search & Destroy ( défense et attaque d'objectifs), Domination (capture de points de contrôles), Search & Rescue (la même chose que Search & Destroy, mais avec des dog tags - plaques d'identification - à récupérer sur chaque mort), Kill confirmed (dog tags à récupérer sur chaque mort), Grind (dog tags à ramener dans une "banque"), Blitz (aller dans la zone ennemie pour marquer des points), Cranked (2 perks bonus plus score multiplié par deux, dès que vous tuez un ennemi, vous avez 20 secondes pour en tuer un deuxième sous peine d'exploser), Infected (un infecté doit contaminer les militaires un à un pour les rallier de son côté), et Hunted (ressources limitées, avec un simple pistolet, et un combat pour s'emparer des armes). Il existe également des modes alternatifs, comme Safeguard (résister à des vagues ennemies).

Bref, vous avez de quoi faire ! Le multi de Call of Duty Ghostsest toujours aussi efficace, dans la lignée des précédents. Ni meilleur, même si certains nouveaux modes sont très réussis, ni moins bon. Contrairement à son concurrent direct, Battlefield 4, il propose des combats ultra-rythmés, où vous mourez toutes les trente secondes, mais repartez à l’attaque aussitôt. Là où Battlefield joue sur de grandes cartes tactiques, Call of Duty joue sur de petites cartes avec un rythme de jeu furieux. Deux modes de pensée, deux styles de jeux, mais chacun dans leur genre, les deux jeux assurent parfaitement.

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screenOn restera beaucoup plus circonspect sur le remplacement des missions Special Ops par le mode Squad. Ce mode offre quatre types de jeux différents : Squad Assault, de 1 à 6 joueurs contre l'IA, pour le contrôle du QG ennemi. Squad vs Squad, un contre un aidé de 3 soldats chacun gérés par l'IA. Safeguard, de 1 à 4 joueurs contre des hordes ennemies. Et enfin Wargame, de 1 à 6 joueurs en équipe, en Deathmatch contre l'IA. Sachant que vous pouvez créer une équipe de "bots", des soldats gérés par l'IA, qui vous accompagneront, et définir leur aspect, leurs armes, leurs bonus.
Ce mode Safeguard, même original et malgré tout sympathique, ne nous a pas paru quoi qu'il arrive suffisamment bon pour nous faire oublier les missions Spec Ops, ici disparues.

Heureusement, Infinity Ward ne s'est pas arrêté là et un tout nouveau mode baptisé Extinction a fait son apparition. C'est d'ailleurs de tous celui qui a retenu le plus notre attention et nous a, d'ailleurs, occupé dès que nous avions quelques minutes à tuer.

screenDans extinction, vous jouez un soldat d'assaut, un soutien, un médical (primordial) et une autre classe dont le nom m'échappe mais entre nous, ça n'a que peu d'importance. Vous définissez son équipement mais également les bonus auquel il aura accès : munitions normales, pénétrantes ou explosives, tourelles en tout genre, soutien d'un drone, et j'en passe.
Sur une grande carte, vous devez forer des nids aliens ou soutenir un hélico attaqué par de grosses bêtes. A chaque fois que vous tuez un ennemi, vous gagnez une certaine somme d'argent, ce qui vous permettra d'acheter de nouvelles armes plus puissantes, ou l'un des bonus cités ci-dessus et qui profiteront à toute l'équipe. Bien difficile, nécessitant une entente parfaite, ce mode est une pure tuerie. C'est le cas de le dire. C'est finalement une sorte de mode zombies, pour ceux qui sont habitués à la série des Call of Duty, mais en plus nerveux. Passionnant. Une vraie réussite.

Au final, ce Call of Duty Ghosts est toujours aussi bon et aussi jouissif. Malgré un scénario catastrophique, Activision continue dans la lignée de ce qui fait le succès de la série, et arrive une nouvelle fois à nous livrer une expérience de jeu originale et captivante, et surtout à nous offrir une nouvelle fois quelques moments inoubliables.

 

 
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Call of Duty Ghosts (PC, Xbox 360, PS3)

Plateformes : PC - Xbox 360 - PS3

Editeur : Activision

Développeur : Infinity Ward

PEGI : 18+

Prix : 60 €

Call of Duty Ghosts (PC, Xbox 360, PS3)

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note 9/10

 

 

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