Publié le Mercredi 30 octobre 2013 à 12:00:00 par Sylvain Morgant

 

Critique du film Thor : The Dark World

Un Thor dû

A Asgard, Thor ramène son frère Loki, capturé après les évènements de New York. Ce dernier est enfermé dans les geôles du palais. Le Dieu du tonnerre mène l'armée alors asgardienne dans les 9 royaumes pour restaurer la paix.

Sur Terre, Jane Foster et son amie Darcy continuent leurs recherches en astrophysique. Erik Selvig subit le contrecoup de son contrôle mental. Tandis que la chercheuse se languit de son Dieu, des phénomènes étranges apparaissent en Angleterre. En étudiant l'un d'eux, Jane se retrouve à l'autre bout de la galaxie face à une très ancienne arme utilisée par les Elfes Noirs.

Prétendument tués jusqu'au dernier par Bor le père d'Odin, une poignée attend en hibernation, cachés à bord d'un vaisseau. Lorsque Jane rentre en contact avec l'arme, les Elfes Noirs se réveillent.

Pour leur chef, Malekith, l'heure de la vengeance envers Asgard et les 9 royaumes a sonné.

Après Kenneth Brannagh c'est Alan Taylor qui a la charge de réaliser les aventures post-Avengers de Thor. L'enjeu est de taille car le personnage est souvent moqué chez nous et le précédent film n'est pas spécialement apprécié par le public.

On retrouve le casting du précédent volet Chris Hemsworth, Natalie Portman, Tom Hiddleston, Anthony Hopkins et Stellan Skarsgård pour ne citer qu'eux. Dans les nouvelles têtes, nous avons Christopher Eccleston en Malekith et Adewale Akinnuoye-Agbaje dans le rôle d'Algrim. Pas grand-chose à dire sur le casting, chaque acteur joue sa partition sans problème, sans cabotinage ni "je-viens-pour-mon-chèque". Si vous n’avez pas aimé le premier volet, notamment en raison du charisme de son acteur principal, autant dire que vous ne serez pas plus séduit ici.


Concernant le scénario, par contre, c'est un peu plus compliqué. Non pas que l'histoire soit dure à suivre mais on est dans du classique. Du très classique. Trop peut-être quand aucun retournement de situation ne vous prend par surprise. Il y a aussi pas mal de raccourcis et de facilités scénaristiques. De plus, le syndrome des « méchants Marvel » au cinéma s'abat une nouvelle fois ici : Malekith est finalement très peu présent, à la limite de la transparence, et ce ne sont pas ses motivations pour détruire l'univers qui relèvent le niveau. Autre point qui m'a dérangé : le comportement d'Odin. Alors que le méchant vient d'attaquer Asgard, raser une bonne centaine de bâtiments et tuer un bon million de personne, que fait-il ? Rien. Ce n'est pas grave, il va revenir, je le tuerai de mes mains à ce moment-là, même si l'armée entière y passe…

Sinon, concernant les décors, c'est très beau. Splendide même. Comme l'histoire se passe sur plusieurs planètes, nous avons droit à des décors très Heroic-fantasy, chose qui manquait au premier volet. La planète des Elfes Noirs fait furieusement penser au Mordor du Seigneur des Anneaux avec plein de vaisseaux en plus. Le design des Elfes Noirs est assez particulier par contre. Celles des deux chefs de cette espèce ont un visage "humain", les autres grandes oreilles portent toutes les mêmes armures intégrales avec masques faciaux.

Faisant la part belle à l'action, le film regorge de combats. Et ça fait plaisir de voir Thor mettre des grosses torgnoles à un paquet d'ennemis. Dont une que ne renierait pas Astérix. Mais l'action n'est pas tout et le film regorge d'humour, de référence à Avengers, et d'autodérision envers lui-même. Bref un film qui porte bien la marque de fabrique de Marvel. Bien entendu, si vous êtes hermétique à ce type de film, vous n'aimerez pas.

Au final, malgré ses défauts et un développement chaotique qui aurait pu craindre le pire, Thor : The Dark World est un bon divertissement. A voir si la recette prendra cette fois auprès du public.