Publié le Mercredi 20 février 2013 à 12:00:00 par Cedric Gasperini
Test de Metal Gear Rising : Revengeance (Xbox 360, PS3)
Raiden, deux doigts coupe-fin
Il est enfin sorti. Il faut dire qu’il nous aura fait peur à plus d’un titre, ce Metal Gear Rising : Revengeance. Déjà, sortir un jeu axé action et tiré d’un univers où l’infiltration est à la base du gameplay, c’était pour certain une trahison à la saga Metal Gear.Ensuite, le développement a été pour le moyen problématique : débuté par les équipes de Kojima, finalement abandonné parce que ça ne rendait rien, pour être repris par PlatinumGames, habitués des jeux de ce style…
Et pour finir, PlatinumGames a livré quelques jeux sympas – Bayonetta, Vanquish, Mad World – mais qui n’ont jamais fait déplacer les foules. Sans compter que leur dernier jeu, Anarchy Reigns, est assez mauvais.
Bref. Tout concordait pour faire de Metal Gear Rising : Revengeance un projet casse-gueule avec, à la clef, une déception pour les fans. Heureusement, il n’en est rien. Le jeu est bon. Pas parfait, mais bon. Très bon, même.
Metal Gear Rising Revengeance débute en Afrique. Nous sommes en 2018. Raiden est chargé de la sécurité du Premier ministre de la République d’Abkhazia. Soutien inconditionnel du régime en place, il est également, avec son équipe de mercenaires et sa société de sécurité militaire privée appelée « Maverick Security Consulting », d’entrainer l’armée locale pour faire face aux diverses rebellions. Son intervention a notamment permis d’étouffer rapidement un conflit naissant en réduisant au maximum les victimes parmi les populations. Bref, Raiden est un type bien. Dangereux, mais bien.
Manque de bol, le convoi ministériel est attaqué par des cyborgs. Les soldats de Raiden sont décimés, le premier ministre termine avec 50 cm d’acier dans les intestins, et Raiden lui-même se retrouve découpé en morceaux sanguinolents, incapable de faire face à la force et la puissance de ses ennemis. Sauvé et rafistolé par sa société, boosté aux nano-technologies et armé de sa vibrolame, Raiden va se lancer sur les traces des meurtriers et découvrir qu’ils travaillent pour une organisation bien décidée à mettre l’Afrique, voire le monde, à feu et à sang. Chérie ? Ça va trancher.
Vous voilà lancé dans une série de décors via des chemins très balisés, à affronter des ennemis tous plus bizarres les uns que les autres, et de plus en plus forts.
Metal Gear Rising : Revengeance est un beat’em all très « old-school » dans sa construction : vous avancez dans des couloirs, vous défoncez des ennemis, vous avez parfois un mini-boss de milieu de niveau, puis un boss de fin de niveau à dézinguer. Fin. Passez au niveau suivant, recommencez la manœuvre. Dans sa construction, c’est un retour aux années 80 et 90, à l’époque où les jeux se déroulaient en scrolling horizontal. Les Bruce Lee ou Double Dragon…
Aujourd’hui, la technique a évolué et malheureusement, le fun n’est pas toujours de mise. Or, heureusement, Metal Gear Rising : Revengeance réussit malgré ces carcans de level design suranné, à fonctionner parfaitement. En fin de compte, il s’agit d’un bon gros jeu bourrin dans lequel on se délecte à exploser tout ce qui se présente devant nous, que ce soit au katana, ou au lance-roquettes parfois.
Le jeu ne fait en effet pas dans la dentelle. Athlétique, Raiden saute, virevolte, tournicote, glisse, court… c’est une vraie anguille doublé d’un parfait singe croisé avec Natacha Comaneci. Il se bat à coups de tatanes mortelles, pouvant décocher des frappes de pied multiples à la Chun Li de Street Fighter. Mais c’est avec son sabre qu’il fera le plus de dégâts. Son katana aiguisé comme un rasoir, pourfend ses ennemis avec une violence terrible. Le sang gicle dans tous les sens. Un ennemi faible ou dont la barre de vie a été considérablement réduite, pourra être découpé en tranches via un mode focus, baptisé le « blade mode ». Activé, il ralentit le temps et vous permet de décocher d’innombrables coups horizontaux ou verticaux, qui sont autant de tranches d’ennemis découpés. Ces derniers s’affaissent alors dans un amas dégoulinant de sang et membres. Une vraie boucherie.
Ce mode vous permettra également d’arracher la pile d’énergie de vos adversaires et de vous l’approprier en la broyant, pour augmenter vos jauges de vie et de Blade Mode.
L’élément le plus important reste tout de même la parade, primordiale face aux ennemis un peu plus balèzes ou trop nombreux. Il faudra un peu de temps pour la maîtriser et bien gérer les contre-attaques. Mais après quelques dizaines de minutes, voire une petite heure pour les plus lents, vous devriez ne plus avoir de souci avec. Du coup, le jeu s’en trouvera un peu plus simple. Ajoutez enfin la balayette glissée, et vous aurez donc un certain panel de coups qui peuvent être mélangés pour des combos mortels.
Metal Gear Rising : Revengeance a bien plus d’un atout dans sa manche. Déjà, il offre un graphisme assez soigné. Certes, on trouvera çà et là quelques textures merdouilleuses, ou des décors un peu moins léchés que d’autres. C’est d’ailleurs un peu dommage. Mais globalement, le jeu est plutôt joli. Et il est surtout doté d’une animation exceptionnelle. Les personnages sont magnifiquement animés, le tout avec une fluidité rarement vue. Aucun ralentissement, des combats qui s’enchaînent à 100 à l’heure… de ce côté-ci, c’est un grand bravo aux équipes de PlatinumGames. On en prend plein les mirettes. Le sang gicle, ça explose de partout, on en prend vraiment plein les yeux.
Vous allez affronter des ennemis divers. Soldats de différente puissance et résistance, et robots de tous poils. Il y a ces espèces de « vaches » à deux pattes, sortes de AT-ST de Star Wars, qui poussent des meuglements et tentent de vous décrocher des coups de pieds puissants. Il y a ces petites boules dotées de multiples pattes qui s’accrochent à votre dos et vous harcèlent. Des hélicos, aussi. Et il y a les chiens cyborgs, avec leur tronçonneuse au bout de la queue, ultrarésistants et bien compliqués à tuer… L’un d’entre eux est d’ailleurs l’un des boss intermédiaires, et sans doute l’adversaire le plus coriace du premier niveau…
Enfin, nous parlerons des améliorations. Raiden pourra en effet améliorer son équipement et sa condition physique, voire récupérer des armes sur le corps de ses ennemis principaux qu’il pourra lors modifier pour être plus efficaces.
Chaque niveau sera noté en fonction de vos résultats, d’un S (super) à des notes moins glorieuses comme un B ou C…
Il y a aussi des « missions VR » qui permettent d’ajouter des petits niveaux en forme de défis dans des salles d’entraînement dépouillées. Rien de bien folichon, mais c’est toujours ça de pris en sus.
Tout n’est pas pour autant parfait au royaume de Metal Gear Rising : Revengeance. Il faut bien avouer que l’on peut faire au jeu quelques reproches. Déjà, la caméra. Ok, on peut la replacer et la diriger. Mais dans le feu de l’action, on a un peu quelque chose d’autre à faire. Et à penser. Du coup, certains affrontements deviennent brouillons, notamment – surtout – quand ils se déroulent à proximité d’un mur, ou dans une petite pièce. C’est dommage.
On notera également quelques bugs de collision fâcheux. Un ennemi qui, lors d’un combat sous un escalier, se retrouve propulsé à travers et finalement retombe sur les marches et est inatteignable. Ou un autre qui traverse une paroi pour se retrouver bien à l’abri derrière et vous empêcher de poursuivre votre combo. Sans oublier quelques corps qui terminent en partie incrustés dans les murs. Bon. Dans le feu de l’action et vu le rythme du jeu, ce n’est pas bien grave. Mais ça fait quand même tâche quand ça arrive.
Le gameplay reste également un peu basique, au final. Matraquer et parer sont les deux mamelles du jeu, sans forcément plus de subtilité. Et même si des niveaux un peu plus « infiltration » viennent casser la monotonie, on sent que cela manque un brin de profondeur et de technicité.
Notez enfin que deux fois, notre héros s’est retrouvé coincé dans des endroits improbables et qu’il a fallu relancer le dernier checkpoint. Bon, d’accord, je cherchais la petite bête en poussant le soft dans ses derniers retranchements et en testant des choses inhabituelles. Mais c’est arrivé quand même.
Enfin, pour terminer au niveau des reproches, on pourra reprocher un scénario un peu con-con, voire nettement moins intéressant ou poussé qu’un Metal Gear Solid, ainsi qu’une durée de vie somme toute un peu courte : comptez 7 heures de jeux en mode normal.
Allez, même imparfait, ne boudons pas notre plaisir. Metal Gear Rising : Revengeance est un jeu réussi. PlatinumGames a réussi à livrer un jeu à l’action omniprésente, violent et très rythmé, graphiquement impressionnant, et qui s’avère être un très bon défouloir. Un sentiment de puissance fabuleux lors de combats épiques, à grands renforts d’effets spéciaux et sonores étourdissants. Le résultat final est donc à la hauteur de nos espérances. Les fans du genre l’apprécieront à sa juste valeur. Ce n’est peut-être pas le jeu de l’année, mais ça pourrait bien être celui du mois.
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