Publié le Jeudi 21 février 2013 à 12:00:00 par Sylvain Morgant

 

Die Hard : belle journée pour mourir, la critique du film

Yippee Kai kai kai ?

Moscou, de nos jours. Le procès de Yuri Komarov va bientôt débuter. Il va témoigner contre son ancien ami et associé Viktor Chagarin, un homme politique corrompu.
Au même moment, dans une boite de nuit, un homme est assassiné. Son meurtrier, est arrêté. Mais il passe un accord avec le juge et accepte de révéler le nom du commanditaire : il s’agit de Komarov.

Aux USA, le policier John McLane reçoit des nouvelles de son fils Jack, qu'il n'a pas vu depuis des années. Celui-ci est détenu en Russie pour meurtre. C'est lui qui a tué l'homme dans la boite de nuit. John décide donc de se rendre dans la capitale russe pour aider son fils.

A peine arrivé au tribunal, une bombe explose, tuant quasiment tout le monde. Jack et Komarov en profitent pour s'échapper tandis qu'un commando armé entre dans le palais de de justice, et extermine les rares survivants. Ils ont à la recherche des deux fuyards.

Une course poursuite commence alors entre Jack, Komarov, le commando de tueur et John McLane qui découvre bientôt que son fils n'est pas un criminel mais un agent de la CIA.

Le père et le fils vont devoir faire équipe alors qu'ils ne se parlent plus depuis des années. Arriveront-ils à sauver leurs peaux et à faire tomber Chagarin ?


Voici donc le 5ème volet des aventures de John McLane, réalisé ici par John Moore à qui l'on doit Max Payne, Le Vol du Phoenix et 666, La Malédiction. On retrouve toujours Bruce Willis dans son rôle fétiche mais sans marcel. Après sa femme et sa fille, il est accompagné de son musclé de fils, interprété par Jay Courtney (Sapartacus). Et c'est ici que le bât blesse. Alors que le scénario du film nous promet des brouilles entre papa et fiston, très vite, on se rend compte qu'aussi bien physiquement que moralement, les deux sont quasiment identiques. A tel point qu'on peut se demander comment un bourrin pareil est devenu agent secret…

Où est passé John McLane ? J'avoue que je me suis posé plusieurs fois la question. Vous savez, ce flic, là, qui en prend plein les dents, qui a toutes les emmerdes du monde, qui n'est compris de personne. Le gars avec ces répliques cultes et son marcel blanc. Bah je me le demande toujours. On a à faire à un flic lambda, avec ses problèmes familiaux, mais personnellement, je ne retrouve pas le McLane des épisodes précédents. Pire, il apparait comme un héros d'action banal.


Concernant l'histoire, elle est clairement coupée en deux. Au début, on a affaire à une intrigue "politique" mais on se retrouve très vite dans le bon vieux braquage de banque. Enfin, la banque est un peu spéciale, celle-ci se trouvant à Tchernobyl. En parlant de ça, mention spéciale au trois jets d'eau qui décontaminent une pièce irradiée depuis 30 ans en 10 secondes. J'aurais préféré que toute l'action se passe à Moscou avec un McLane totalement largué à la recherche de son fils et d'un moyen de l'aider. Ici, c'est juste le scénario de n'importe quel film d'action comme on en voit souvent au cinéma.

Durant la production, Moore a parait-il privilégié les prises de vues réelles et limité les effets numériques. Je veux bien le croire. Jusqu’à l'apparition d'un hélicoptère Hind, qu'on peut assimiler à un tank à hélice, tirant contre un immeuble. A partir de ce moment, au revoir réalité et bonjour la palette graphique. A ce propos, les scènes de nuits paraissent bizarres. Je suppose que l'image et le ciel ont été assombris en post-production et le rendu est assez gênant.
Au final, on a affaire à un mauvais Die Hard et à un film d'action moyen. La déception est grande.