Darksiders II (PC, Xbox 360, PS3)

 

Publié le Mardi 11 septembre 2012 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test de Darksiders II

La Mort est mon métier

imageDarksiders avait créé la surprise lors de sa sortie en 2010. Vous y incarniez Guerre (War), l’un des quatre cavaliers de l’apocalypse. Condamné à un siècle de tourments parce qu’il était rendu responsable de la fin de l’Humanité et du déchaînement de l’apocalypse sur Terre, Guerre se relevait et partait au combat pour prouver son innocence auprès des « forces supérieures ».

Darksiders était un très bon jeu. Certes. Mais d’un point de vue personnel, je n’avais pas réussi à plonger dans le délire et à être plus captivé que cela. Pour être plus clair, tout en reconnaissant la valeur du jeu, je n’avais pas spécialement aimé.
C’est donc avec ces sentiments mitigés que je me suis replongé dans la saga. Avec l’espoir que Darksiders II arrive à me convaincre, à me happer, à m’intéresser plus que n’avait fait le premier.

Dans Darksiders II, vous jouez la Mort. Death (le nom n’a, bizarrement et stupidement, pas été traduit) est un pote de Guerre et vous allez découvrir comment il a occupé ses journées tandis que Guerre était à l’agonie. Car comme tout bon pote qui se respecte, Death a décidé de filer un coup de main à Guerre et de prouver son innocence. Les évènements se déroulent d’ailleurs parallèlement, et grosso modo, au même moment que le premier épisode.

Vous allez donc parcourir des mondes divers et variés, du monde des fondateurs à celui des anges, celui des démons, voire le royaume des morts… vous allez parcourir des dizaines de donjons, ravager des contrées entières, bref, voir du pays et décimer à tire-larigot des ennemis qui n’en finissent pas d’être plus nombreux à chaque niveau.
L’ambiance générale du jeu est très réussie. La mort est déjà un personnage bien plus charismatique que la Guerre. Il (parce que la mort est masculin, et puis c’est tout) est plus fragile, plus torturé, plus « humain », finalement. Tourmenté par son passé (il a massacré ses frères Néphilim), Mort va être l’instrument d’un destin qui le dépasse. Moins lourdaud, aussi. Plus agile, plus félin que Guerre. Il est finalement plus agréable à jouer.
D’un point de vue décors, le studio a fait un énorme boulot. Avant même d’être un jeu vidéo, Darksiders II est une ambiance. Un monde. Si graphiquement, le moteur est parfois à la peine, quelques textures sont merdouilleuses et on peut noter quelques baisses de fluidité, d’un point de vue esthétique, c’est assez exceptionnelle. Il y a une vraie recherche d’ambiance, de décors, et on en prend véritablement plein la vue.

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screenPlus hack’n slash que le premier épisode, le jeu s’offre quelques références de renom, de Zelda (dans l’organisation des donjons) à Soul Reaver (dans l’ambiance), en passant par Prince of Persia (phases de plateformes) ou God of War (combats), le jeu est un savoureux mélange de ce qui se fait de mieux dans les jeux d’action. La recette aurait pu être indigeste, elle est au contraire excellente.

Les développeurs ont aussi ajouté un gros côté jeu de rôle à Darksiders II. On gagne de l’expérience, on passe des niveaux, bref, on gagne des points à répartir dans des arbres de compétences divers et variés. On développe son endurance, sa force, et j’en passe, et on répartit des points dans deux arbres de compétences : L’arbre du héraut qui permet de gérer les combats au corps à corps, coups spéciaux et autres bonus ; et l’arbre du nécromant qui gère tout ce qui est sorts. A vous donc de privilégier la magie, ou les bonus de combat.
De la même manière, tout au long du jeu, vous récupérez des dizaines et des dizaines de pièces d’équipement. Armures spéciales, Hache lourde, griffes, masse, bottes… il y a énormément d’objets et d’armes qui permettent de façonner, au final, votre personnage. Et bien entendu, ces pièces d’équipements peuvent proposer des bonus à vos caractéristiques également…

screenAu final, on se retrouve avec toute la richesse d’un jeu de rôle classique, à la Diablo (pour citer le Maître en la matière). Et deux joueurs dans deux parties différentes pourront avoir deux héros qui n‘auront pas grand-chose à voir l’un avec l’autre, même s’il s’agit du même personnage.

On passe des dizaines de minutes à « looter », à récupérer des objets, faire des combinaisons pour créer son héros bien à soi, lui ajouter les bonus que l’on pense les plus intéressants (plus de dégâts ? Plus de résistance ? Plus d’or ramassé ? Bonus en force ? En expérience ? ).

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screenBien qu’obscure et parfois un peu tirée par les trois cheveux que Death a sur le caillou, l’histoire a le bon goût d’être narrée avec soin. Pas de lourdeur, pas de pseudo-profondeur à deux balles, pas de psychologie de comptoir. Même si on a parfois tendance à oublier le pourquoi du comment et ne pas forcément comprendre pourquoi Death doit faire telle ou telle chose, on suit ses pérégrinations avec plaisir. Dommage cependant que la fin ne soit pas (mais alors pas du tout) à la hauteur et que le soufflé tombe à plat.

Au final, Darksiders II est une excellente suite. Elle innove, en lorgnant plus vers le hack’n slash et le jeu de rôle que son aîné, purement action. Malgré tout, le jeu souffre de quelques défauts assez pénibles. Outre ses soucis de fluidité, de gestion de caméras ou autres bugs (de collision notamment), il s’avère un brin redondant. Les combats sont sympathiques, mais durant la vingtaine d’heures que vous prendra le jeu, via sa trame principale et ses indispensables quêtes annexes, on aura vite fait le tour des combos et comment gérer les foules ennemies. Du coup, on se prend à faire et refaire toujours la même chose.

screenHeureusement, par contre, que la richesse de ces combats, via le côté jeu de rôle mais aussi via les nombreux combos disponibles, permet d’effacer en partie cette lassitude.
Quoiqu’il en soit, Darksiders II est très bon, riche, doté d’une bonne durée de vie, et saura vous captiver. Personnellement, il m’a nettement plus convaincu que le premier épisode. J’ai ici bien plus accroché à l’histoire, au personnage, à l’univers.

Petite précision qui a son importance : boycottez la navrante version PC qui, en l’absence de patch adéquat, ne propose aucune gestion graphique, une pauvreté de menus affligeante et là aussi des problèmes de fluidité. Attendez donc des correctifs et l’ajout d’options graphiques pour vous y intéresser.

 
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Darksiders II (PC, Xbox 360, PS3)

Plateformes : PC - Xbox 360 - PS3

Editeur : THQ

Développeur : Vigil Games

PEGI : 18+

Prix : 50 €

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LA NOTE

LA NOTE DES LECTEURS

note 8/10

 

 

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