From Dust (XBLA)

 

Publié le Mercredi 27 juillet 2011 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test de From Dust (XBLA)

Et tu retourneras à la poussière...

imageJe suis un Dieu. L’entité qui modèle les éléments à sa convenance et aide, ou non, les peuples primitifs à s’y développer. Et primitifs, ces peuples, ils le sont. Voyez vous-même : ils ne connaissent même pas le caddie de supermarché, ni même les belles baskets Air Pump 2000 à coussinets, ni même les Jeans délavés et pré-troués pour avoir l’air d’un mendiant. Classe, certes, avec un Jean à 200 boules, mais mendiant quand même. Ha ha ha. Quels cons ces primitifs, ils ne savent pas ce qu’ils ratent. Ha ha ha.
Bref.

Dans ce délire mégalomaniaque, vous êtes donc un Dieu. Ou du moins, une sorte d’esprit destiné à venir en aide à vos ouailles. Ces ouailles se baladent en pagne et arborent des masques étranges. Primitifs, quoi. A la recherche de la terre sacrée de leurs ancêtres, ils voyagent de monde en monde, d’île en île, dans l’espoir que le prochain passage sera le bon. Oui, certes, sauf qu’en attendant, ces mondes sont hostiles et dangereux. Et qui va devoir prendre soin d’eux ? Ben c’est bibi.
 
From Dust est un jeu simple. Voire simpliste dans son fonctionnement. Mais je vous rassure, il est bigrement difficile dans sa pratique.
Simple parce que vous n’aurez besoin, véritablement, que de deux touches pour y jouer. Gâchette gauche pour saisir la matière. Gâchette droite pour la relâcher.
Cette matière, c’est l’eau ou la terre. Uniquement. Et vous l’aspirez dans une sorte de sphère pour la reposer plus loin, ailleurs, là où vous en avez besoin ou non.
Pour comprendre, prenons l’exemple du premier niveau. Un tsunami arrive et va dévaster le village de votre peuple. Bon, on pourrait se dire que c’est un moindre mal puisqu’ils n’ont pas de centrale nucléaire. Mais d’un autre côté, la vague fait 50 mètres de haut et vos petits bonshommes sont nuls en natation. Leur salut vient dans le rite magique qui permet de repousser l’eau. Pas de bol, ce rite est caché sur une autre île et impossible de traverser les flots. C’est là que vous intervenez. Vous allez « aspirer » de la terre pour la relâcher entre les deux îles et créer, au fur et à mesure de vos prélèvements et repositionnements, un pont naturel. Vos bonshommes peuvent alors traverser, récupérer le rite magique, et revenir au village pour le sauver du tsunami. Et voilà. Simple comme bonjour.
 
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screenManque de bol, ça devient vite compliqué comme un au-revoir. Pour traverser le monde et aller sur le suivant, il faut récupérer tous les totems, autour desquels s’organisent de nouveaux villages (capturez un totem et un nouveau village prend vie). Mais ces totems sont mal placés, inaccessibles, en zone dangereuse… Il y a toujours du boulot pour vous. Et il faut réfléchir face à de véritables casse-têtes. Créer des murailles pour empêcher l’eau de s’infiltrer et détruire vos villages ou inonder les nouveaux totems, détourner le lit d’une rivière, créer un chemin de terre… sans compter qu’au fur et à mesure de la progression dans le jeu, de nouvelles difficultés apparaissent : marées qui ravagent tout, arbres qui mettent le feu dans la végétation, arbres qui inondent la végétation, arbres explosifs, volcan… il vous faudra parfois agir vite, et bien.
 
screenHeureusement, les totems vous offrent parfois des bonus : figer l’eau le temps de créer un passage dans un torrent et permettre à vos ouailles d’atteindre l’autre berge, détruire la matière, repousser l’eau, et j’en passe. Il faudra donc jongler avec toutes ces composantes pour réussir à capturer ces satanés totems et passer au niveau suivant.
Tout cela a un petit parfum de Populous, ce vieux jeu culte, avouons-le. Sauf que vous n’avez qu’un seul peuple à vous occuper et que les seuls ennemis à combattre sont les éléments.
 
L’un des points forts du jeu est sa physique : La terre posée créer un monticule qui se répandra et dont la forme pourra être sapée par l’eau. Ne croyez pas pouvoir créer le Pont de Tancarville en terre, dans une mer déchainée. L’eau bouge, coule, la terre également, selon des lois de la physique très réalistes.
 
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screenMalgré tout, From Dust souffre de quelques défauts. Parfois un poil pénibles et qui nuisent grandement au jeu. Déjà, c’est long. Certains niveaux sont vraiment difficiles à aborder et nécessiteront des heures de réflexion pour en venir à bout (ou pour vous rendre compte qu’il y avait plus simple à faire donc devoir recommencer le niveau). Ensuite, c’est tout de même très, très, répétitif. L’ajout de petites composantes (arbres à feu, à eau ou explosifs, marées…) ne fait que rajouter à la difficulté mais ne modifie pas vraiment la jouabilité. Au bout de 5-6 niveaux, sur les 12 disponibles, on a un peu l’impression d’en avoir fait le tour, et les niveaux suivants n’apporteront plus grand-chose, à part de la lassitude. Les 30 défis supplémentaires, (du genre éteindre un feu....) augmenteront la durée de vie mais n'apporteront pas plus de diversité au final.  Et puis le « pathfinding » des personnages est assez calamiteux. Vous aurez beau ouvrir un beau petit chemin pour que vos ouailles aillent récupérer le nouveau totem, il s’en trouvera toujours une ou deux pour se perdre ou décider d’un autre chemin. Voir se bloquer bêtement sur une falaise. S’ils seront remplacés au bout d’un moment, ça n’en demeure pas moins ridicule et vous fait parfois perdre un temps précieux.
 
Enfin, le jeu est doté d’un graphisme assez sympathique, même si loin d’être époustouflant. Le zoom mettant l’accent sur la simplicité des animations des personnages, des textures et des objets. Toutefois, l’animation des éléments est très réussie.
 
screenNiveau jouabilité, enfin, pas de problème majeur : un zoom permet de sélectionner correctement les objets (on se plante parfois à prendre de la terre au lieu d’une plante ou un peu d’eau à la place de la terre, mais rien de bien gênant) et le « dé-zoom » permet de naviguer plus rapidement d’un point à un autre.
 
Au final, original et d’une ambiance agréable, From Dust oscille entre plaisir et déception. Déception parce que l’on en attendait quand même beaucoup. Plus que ce que l’on a finalement. Et que sa répétitivité est vraiment préjudiciable au titre. Plaisir, tout de même, car si le jeu a quelques (gros) défauts, il n’en reste pas moins plaisant. Les niveaux deviennent vite de sacrés casse-tête, et il vous faudra une bonne dose de réflexion pour en venir à bout, testant des choses, en essayant d’autres… Au final, donc, un jeu agréable, mais pas inoubliable. Tant pis, on s’en contentera quand même.

 

 
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From Dust (XBLA)

Plateformes : Xbox 360

Editeur : UbiSoft

Développeur : Ubisoft Montpellier

PEGI : 12+

Prix : 1200 MS Points

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