Publié le Jeudi 30 juin 2011 à 12:00:00 par Tristan Bories
Dungeon Siège 3
Hack'n splosh
L’annonce avait de quoi faire des émules. Un Hack'n Slash sur console de salon, développé par le prestigieux studio Obsidian. Entre KOTOR et Fallout New Vegas, le studio américain a su creuser son petit trou au fur et à mesure des années, nous livrant des jeux de rôle de qualité à la durée de vie conséquente. Mais alors qu’en est-il de leur petit dernier ? Réussite ou quenelle de l’année ? Réponse tout de suite.Le titre vous propulse dans le royaume d’Ehb. Vous êtes un membre de la 10ème Légion, un corps militaire créé lors de l’âge d’or du royaume, et désormais persécuté par la terrible Jeyne Cassinder. Accusé de régicide, les membres de la 10ème Légion sont condamnés à fuir, condamnés à un exil éternel sous peine d’être brûlé vif sur le bûché. Rien de très original jusque là, surtout si l’on vient de finir The Witcher 2.
Au début du jeu, vous devrez choisir entre l’une des quatre classes prédéfinies. Et c’est là que les choses commencent à se corser. Oubliez d’ores et déjà les possibilités de personnalisation des personnages, puisqu’il n’y en a pas. Oui, nous sommes en 2011 et on ne nous propose que quatre choix différents. Même Diablo 2, à son époque, en proposait davantage. Mais bon, on passe provisoirement l’éponge en se disant que leur évolution donnera lieu à des choix plus variés.
Commençons par la belle et pulpeuse Katarina. Cette spécialiste des armes à feu peut jongler entre le fusil de précision pour abattre les ennemis au loin et combo de fusils à pompe pour les combats de mêlée. Outre sa plastique d’actrice porno, elle en surprendra plus d’un avec son accent étrange, une sorte de mélange entre l’italien, le corse et le russe. A croire que la doubleuse était en roue libre.
Ensuite nous avons le preux Lucas. Comme tous les autres personnages il dispose de deux postures afin de vaincre les hordes d’ennemis qui s’abattent sur lui. Pour le combat au corps à corps, il s’aidera d’une épée à deux mains. Il pourra également opter pour une posture plus défensive avec une épée à une main et un bouclier. Si vous êtes un adepte des chevaliers au charisme de poulpe et au regard bovin, Lucas sera pour vous.
Quant à Reinhart, c’est le mage de la bande. Entre son Kung-Fu à la sauce Thor et ses flammes noires, Reinhart est un mage tout terrain. Avec lui, fini la galère, on oublie les innombrables fuites afin d’éviter le corps à corps. Le petit filou est aussi bien à l’aise à distance qu’au corps à corps, et il n’a pas peur de casser les idées reçues. Désormais, le mage aime la baston. Parce qu’il le vaut bien.
On finira ce petit tour d’horizon des personnages par Anjali (ma préférée !). Cette petite coquine d’archonte a la faculté de se transformer en une sorte d’entité démoniaque pour le combat à distance. Elle pourra ainsi carboniser tout ce qu’elle veut à l’aide de ses boules de feu. Sous sa forme humaine, celle-ci se bat à l’aide d’une lance, afin d’être plus efficace au corps à corps.
Voilà pour le petit tour d’horizon des personnages. Sachez au passage que le level maximum qu’il est possible d’atteindre est 30. Et autant dire que c’est peu. Lorsque l’on compare avec un Sacred 2, où la limite est fixée au level 200, il y a quand même de quoi crier au scandale. Au niveau des améliorations, il existe 9 compétences et 10 talents à débloquer au final. Ça casse pas trois pattes à un canard transgénique. C'est même limite ridicule.
Niveau graphisme, c’est franchement passable. On n’est loin des hautes sphères du rpg, sans non plus basculer dans le médiocre. Mais hormis quelques intérieurs à peu près réussis, l'ensemble est moyen, l'animation poussive, les actions souvent très brouillonnes et, globalement, ça manque d'âme.
La jouabilité se fait essentiellement au pad. Pour ceux qui jouent sur PC, oubliez le clavier et la souris. Le jeu a été développé pour les consoles, et ça se ressent dans la maniabilité des personnages. Reste que cette jouabilité est assez moisie. Le corps à corps est à privilégier, la visée étant assez calamiteuse et, globalement, il vous faudra la moitié du jeu pour réussir à maîtriser un tant soit peu les commandes. De quoi en rebuter plus d'un. Enfin, le jeu est d'une linéarité désespérante. Des couloirs uniques à n'en plus finir, des quêtes pénibles et inintéressantes...
L’histoire se laisse suivre sans vraiment captiver, et ce, malgré les choix multiples que proposent les dialogues. On est très, mais alors très loin d’un Witcher 2 ou d'un Mass Effect avec ses multiples galipettes scénaristiques. Les choix n’auront que peu, voire pas d’incidence sur le déroulement de l’histoire. On parcourt une succession de couloirs sans saveurs, et au final, sans envie. Dungeon Siege III est, au final, une vraie bonne pub pour Diablo III.
Le multijoueur est à mon sens le plus gros raté du jeu. Seul le joueur qui héberge la partie a la possibilité de sauvegarder. On se retrouve avec un système bancal à la Fable 3, où le second joueur ne peut conserver son personnage. Lorsque l’on met un terme à la partie, seul le personnage du joueur « hôte » subsiste. L’autre est automatiquement effacé. Si le deuxième joueur décide néanmoins de revenir, il héritera d’un nouveau personnage du même niveau que celui de l’hôte, et pourra ainsi choisir la classe qu’il souhaite et lui attribuer les points de compétences qu’il possède. Super.
Pour conclure, je dirais que ce jeu mérite la quenelle d’or du Hack and Slash façon rpg. DS 3 se rapproche d’avantage d’un jeu arcade que d’un véritable rpg. La déception aura été à la hauteur de son attente, c’est-à-dire énorme. Entre sa jouabilité plus que douteuse, sa durée de vie moyenne (comptez 12 heures pour le boucler entièrement), son multi carrément bâclé et ses dialogues à coucher dehors, DS 3 est, à mon sens, ce que l’on peut trouver de pire dans le monde du rpg.
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Dungeon Siège 3 (PC, PS3, Xbox 360)
Plateformes : PC - Xbox 360 - PS3
Editeur : Square Enix
Développeur : Obsidian
PEGI : 16+
Prix : 60 €
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