Publié le Mercredi 29 juin 2011 à 12:00:00 par Sylvain Morgant

 

Transformers 3, la critique du film

Goldorak, go !

Transformers... Quand la Paramount et Hasbro ont annoncé il y a quelques années qu'ils allaient produire des films sur le combat entre les Autobots et les Decepticons, je me rappelle qu'on s'était bien marrés avec mes potes. On imaginait des scenarii de type "Vite, camion, prévient jeep et avion. Y'a la bétonneuse et le camion à ordure qui attaquent". Quand on a su que c'était Michael Bay qui réalisait, on imaginait des ralentis sur des robots devant le drapeau US... Puis le film est sorti. Optimus Prime s'est transformé pour la première fois sur grand écran. Et je n'ai plus jamais vu ma voiture de la même façon...

Transformers 3 boucle l'histoire commencée en 2007. On y retrouve les acteurs principaux : Shia LaBeouf, Josh Duhamel et John Turturro sont toujours de la partie, mais par contre Megan Fox a été remplacée par Rosie Huntington-Whiteley suite à un petit problème d’incompatibilité d'humeur avec le réalisateur. Remplacement assumé par toute l'équipe puisque à plusieurs reprises dans le film, on fait référence à son personnage...

L'histoire de Transformers 3 commence durant la guerre froide. Les USA et l'URSS détectent le crash d'un OVNI sur la Lune. C'est donc parti pour la course à l’espace entre les deux puissances mondiales dans les années 60. Les USA gagneront le pompon avec photos et souvenirs du gigantesque vaisseau Cybertronien.
Retour en 2011 avec les Autobots, toujours menés par Optimus Prime qui a gagné une remorque, et les humains qui cohabitent et collaborent pour donner la chasse aux derniers Decepticons. Lors d'une mission, Optimus retrouve une pièce spéciale de robot en Ukraine et comprend deux choses : Que le vaisseau crashé sur la Lune est l'Arche, dernier espoir pour faire revivre Cybertron, et que les humains lui ont caché plein de petits secrets. Pendant ce temps-là, Sam Witwicky a terminé ses études, largué Mikaela Banes pour une nouvelle copine rencontrée à la Maison Blanche, mais galère pour trouver du boulot. Et c'est à partir de là que tout va partir en vrille.


Tout d'abord, si vous n'avez pas aimé les deux premiers et/ou que vous n'aimez pas Michael Bay, ce n'est pas la peine de gâcher votre argent. Transformers 3 est dans la même veine que ses prédécesseurs. On va voir des soldats US se donner corps et âme pour leur drapeau, leur pays et le monde. On va voir des Robots de 20 mètres se mettre sur la tronche. Mais c'est pour ça qu'on est venu, non ? De l'action pure et dure, des effets spéciaux énormes...

Disons-le tout de suite, le film est coupé en deux. La première partie ressemble aux pires moments des volets précédents. Les acteurs cabotinent à plein tube, Sam fait bien comprendre qu'il est en manque d'action, que Bumblebee lui manque et que le beau gosse (Patrick Dempsey) qui tourne autour de sa bombe sexuelle de copine lui tape sur le système. Même Optimus boude dans son coin parce que les humains lui ont caché des choses. Mais, petit à petit, les rouages se mettent en place. Les Decepticons font le ménage parmi les humains qui travaillent depuis des années pour eux à grands coups de robots dragon/LCD… Puis ils passent enfin à l'attaque, sortent un traitre de leur chapeau mécanique et forcent les gentils robots à quitter la planète. Le tout sous les pleurs des héros et les discours moralisateurs. Et la meilleure partie du film commence.

Michael Bay et Steven Spielberg, avaient promis qu'ils avaient pris en compte les critiques reçues pour Transformers 2. Le moins que l'on puisse dire est qu'ils ont écouté et compris. La première partie passée, c'est action non-stop pendant le reste du film. Optimus en a surement un peu marre de perdre des hommes, de se faire trahir de tous les côtés et de perdre les guerres qu'ils mènent alors il vient expliquer son point de vue à coup de jet pack géant, de fusil calibre 15 000 et de hache dans un Chicago dévasté. Sam quant à lui rassemble les soldats US et va prêter main forte à ses véhicules préférés parce que, y’a pas de raison, ils ont aussi de gros canons et de chouettes combinaisons volantes. Et chaque scène de combat est dépassée par la suivante. Les immeubles s'effondrent, les robots sont à tous les coins de rue, et Optimus et ses hommes font le ménage chez les Decepticons. Si j’insiste sur le nom du leader des Autobots, c'est parce que c'est vraiment lui qui a tous les honneurs dans cette guerre urbaine. Dans ce gigantesque défouloir, les morceaux de bravoure s'enchainent afin d'en finir une bonne fois pour toute. Et de finir cette trilogie en feu d'artifice.

Alors bien sûr, on pourra regretter le traitement de Mégatron, passé quelque peu à la trappe… il y aurait dû y avoir un vrai gros final entre les deux frères ennemis. Mais Michael Bay a prouvé une fois encore, que malgré ses défauts, c'est toujours le meilleur quand il s'agit de tout faire péter.

Bref, si vous aimez les précédents Transformers, courrez voir celui-ci, vous ne serez pas déçu. D'autant plus que la 3D, certes pas indispensable comme pour tous les films soit dit en passant, est ici plutôt bien exploitée et ajoute un petit "plus" au film. On ne boudera donc pas son plaisir.