Publié le Vendredi 12 novembre 2010 à 12:00:00 par Vincent Cordovado
James Bande encore
Comment ne pas parler du GoldenEye de Rare, sorti en 1997, lorsque l'on entame le test de ce GoldenEye version 2010. Car il n'est pas exagéré de dire que GoldenEye aura révolutionné le monde du FPS. Non pas sur PC, bien entendu, hein. Il ne faut pas déconner quand même. Mais sur console. En effet, à une époque où ce genre était exclusivement réservé aux PCistes, les petits gars de chez Rare ont mis tout leur talent et savoir faire dans une cartouche pour prouver qu'il était possible de s'éclater dans un FPS, à la manette, sur console. Et entre son mode solo hyper riche et son mode multijoueurs; qui permettait de jouer jusqu'à 4 joueurs sur une même console, le titre de Rare en aura ruiné des centaines d'heures de vie aux joueurs. A moi y compris. Alors forcément, quand Activision a annoncé que cette licence mythique était de retour, la joie du nostalgique a vite fait place à l'appréhension. La peur de voir ce nom sali par un épisode baclé. C'est donc avec un noeud à l'estomac que j'ai glissé la galette du jeu dans la fente...La première question que l'on se pose avant de jouer à GoldenEye, c'est : à quoi faut-il s'attendre ? Un remake ? Un titre hommage au jeu de Rare ? Au film éponyme ? Je vous le dis directement, il s'agit un peu des deux dernières propositions, mais certainement pas de la première. Eurocom nous livre un titre qui trace sa propre route tout en proposant quelques clins d'oeils subtils à son illustre grand-frère. Un bon moyen de faire plaisir aux nostalgiques tout en séduisant un nouveau public.
L'histoire n'a pas changé d'un poil et vous la connaissez surêment. Les Russes, emmenés par le général Arkady Ourumov, s'emparent du satellite GoldenEye pour le compte d'un groupuscule terroriste dirigé par un certain Janus. Premier constat, exit Pierce Brosnan, qui tenait le rôle de Bond dans le film et le titre de Rare. C'est maintenant Daniel Craig qui incarne l'agent britannique. Histoire de droits ou non, ça risque d'en faire ronchonner certains. Personnellement, je m'y suis vite habitué. De la même manière, les autres protagonistes ont totalement changé de tête. Ne cherchez donc pas la bouille de Sean Bean pour Trevelyan ou celle de Famke Janssen pour Xenia. On a le droit à des visages totalement inventés, probablement pour des raisons de droits. Là par contre, ça m'a quand même vachement plus gêné. Surtout que bon, du coup, certains personnages ont maintenant le charisme d'une huître. De même, le scénario s'est également permis quelques libertés comparé au film, en bien ou en mal, c'est selon. Personnellement, si j'ai apprécié certains écarts, d'autres m'ont quand même déçu, notamment le dernier stage avec la confrontation finale. Mais bon, l'ensemble reste quand même cohérent.
Qui dit changement de James Bond dit changement de style. Il suffit d'aller au ciné voir le James Bond incarné par Daniel Craig pour s'en convaincre. Bien plus couillu et musclé que celui de Pierce Brosnan. Ce GoldenEye se veut donc comme un condensé d'action. Entre des fusillades et des explosions en pagailles, des cut-scenes rythmées par quelques QTE, des entrées fracassantes au ralenti, on se croirait presque dans une production hollywoodienne. On sent clairement que Call of Duty n'est pas loin, mais alors pas loin du tout.
Reste que bon, James Bond n'est quand même pas Rambo. Et que même si l'on peut jouer comme un tank et foncer dans le tas, ce n'est clairement pas cette approche qu'il faut privilégier. A moins de vouloir mourir souvent. Grâce à son radar et son inséparable Walther P99 avec silencieux, notre Jamessounet va pouvoir se faufiler, ni vu ni connu, aux travers des lignes ennemies durant la quinzaine de stages qui composent le titre. Alors certes, certains gunfights seront inévitables, mais il est possible d'en esquiver un bon paquet. Et c'est même rudement conseillé puisqu'une fois reperé, c'est une autre paire de manches. Les renforts arrivent et vous dégustez méchamment. Si vous jouez dans un niveau de difficulté peu élevé, il n'y a pas de quoi s'en faire, on dézingue tout le monde sans trop de souci et de toute façon la vie revient toute seule. En revanche si comme moi, vous vous prenez pour un vrai agent et que vous jouez dans le mode Classique 007, dans lequel il n'y a pas de regain d'énergie, vous risquez de regretter séverement d'avoir déclenché l'alarme. Il y a bien des armures disséminées par-ci par-là pour vous aider dans votre dur labeur, mais les ennemis ont une sale tendance à vous viser en pleine poire alors qu'ils sont à 200m de vous. Les salauds. Et sachant que les stages sont plutôt longs à parcourir (en moyenne une trentaine de minutes dans le niveau de difficulté le plus élevé, bien sûr, si vous ne mourrez pas), autant vous ménager. Fort heureusement, pour parvenir à remplir vos fins, vous aurez à votre disposition un arsenal musclé avec lequel il faudra jongler puisque James ne peut pas porter plus de 2 types d'armes mais également un smartphone qui vous servira à prendre des photos ou pirater diverses choses, comme des tourelles. Personnellement, j'ai beaucoup apprécié le fait de pouvoir alterner furtivité et action. Le titre 64 ne proposait absolument aucune furtivité, et là, du coup, pouvoir péter les cervicales d'un adversaire en toute discrétion, c'est quand même vachement plus jouissif et réaliste pour un agent secret que de foncer dans le tas.
Dommage en revanche que certaines choses viennent ternir ce bilan plutôt positif. A commencer par une I.A qui sent la moule. Si les gardes ont bien l'idée de se planquer si besoin, allant jusqu'à plonger pour se coller plus rapidement à couvert, ils se cachent comme des gamins de 2 ans. Toujours un bras, une jambe ou la tête qui dépasse. Pire, certains se mettent à couvert derrière des rambardes. C'est clair que ça protège de se planquer derrière trois barres de fer séparées par 40 centimètres d'espace... Toujours dans le registre I.A moisie, les gardes ne réagiront pas même si un de leur camarade se fait tuer à côté d'eux, à 2 mètres de là, et que celui pousse un petit cri. Du moment qu'ils ne le voient pas directement se faire tuer, pour eux, il n'y a aucun souci. Reste que, même s'ils sont très cons, ils ont dû subir un entrainement aux tirs chez les membres du RAID. Comme je vous l'ai déjà dit, ils sont capables de vous tirer dessus en pleine tête alors qu'ils sont hors de votre vue, à 200m de là. Pour finir, chose qui m'a gavé plus d'une fois, il n'est pas rare qu'un garde ne meurt pas, même après lui avoir vidé un chargeur dans le bide. Vraiment dommage.
D'un point de vue technique, le titre d'Eurocom s'en sort plutôt bien et fait dans l'ensemble honneur à la Wii. Alors certes, certaines textures sont quand même dégueulasses quand on s'en approche un peu trop et c'est aliasé, mais rien de choquant. Le titre est plutôt agréable à regarder. Les environnements sont très variés et l'architecture des niveaux est, de mon avis, réussi, en proposant divers parcours pour se frayer un chemin. Par contre, le titre souffre de quelques ralentissements lors de gunfights avec un peu trop de gardes et d'explositions, mais rien de méchant. En revanche, chose qui, là, l'est bien plus, le doublage français est déplorable. Si c'est pour nous pondre un truc pareil, autant proposer le titre en V.O. Heureusement que la bande-son est vachement plus sympa et que l'on retrouve le mythique thème GoldenEye, malheureusement pas interprété par Tina Turner.
Mais GoldenEye ne serait pas GoldenEye sans un mode multijoueur digne de ce nom. De ce côté là, Eurocom a fait du bon boulot. Que ce soit en partie locale ou online, il y a de quoi s'éclater avec des modes toujours aussi funs et conviviaux, bien que très classiques. En local, il est possible de s'étripper jusqu'à 4 joueurs sur le même écran à travers la dizaine de maps proposées. On retrouve le traditionnel Deathmatch en chacun pour soi ou en équipe, mais également le mode Pistolet D'Or. Du très classique en somme, mais toujours aussi fun. Dommage en revanche qu'il n'y ait pas la possibilité de coller des bots, comme le proposé à son époque Perfect Dark, histoire de combler l'absence d'un ou deux joueurs. L'avantage que possède ce GoldenEye par rapport à son grand frère, c'est quand même les parties online où là, par contre, c'est à huit que l'on se tire la bourre. Et avec la dizaine de modes proposés, il y a de quoi faire. Mode GoldenEye ou boite noire, conflit et j'en passe. Tout est paramétrable. Et c'est franchement chouette.
En revanche, Wii oblige, jouer en multi sur le net n'est pas aussi agréable que sur les autres consoles de salon. Pas de possibilité pour communiquer, systèmes de codes amis toujours aussi lourdingues et surtout, pas de possibilité de créer des parties privées. Certes, l'expérience est agréable, mais pourrait largement être décuplée si le online de Nintendo n'avait pas autant d'années de retard sur ses concurrents. Un bémol pas lié au jeu, certes, mais quand même présent.
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GoldenEye 007 (Wii)
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