Publié le Jeudi 13 février 2025 à 12:30:00 par Cedric Gasperini
Test de Kingdom Come: Deliverance II (PC, PS5, Xbox Series)
On va se la jouer médiévale
Sorti il y a 7 ans déjà, le jeu Kingdom Come Deliverance avait connu une hype assez importante de la part des journalistes et des joueurs… Et j’avoue que, si vous allez lire notre test, nous avions été particulièrement déçus par le résultat…Des choix contestables en matière de gameplay, un rythme lent – et vite lassant – sans oublier des bugs en pagaille et une technique en-dessous de ce que l’on était en droit d’attendre (le jeu était sorti sur l’ancienne génération, à une époque où elle était à bout de souffle) nous avaient convaincu de laisser le jeu croupir dans un tiroir.
Ce qui ne veut pas dire que nous n’avons pas eu envie de laisser sa chance à cette suite, sur PC, PS5 et Xbox Series, donc sur des machines capables d’encaisser plus de détails, graphiques ou techniques.
Et d’ailleurs, c’est à souligner, ce Kingdom Come Deliverance II est loin d’avoir les mêmes soucis en termes de réalisation. Nous avons rencontré très peu de bugs durant le jeu et ils étaient principalement des bugs de collision, pas spécialement dérangeants au demeurant. On pourra certes reprocher un manque d’ambition en termes de moteur graphique, qui nuit à la réalisation globale, mais ça reste quand même bien mieux que le premier opus.
Mais commençons par le commencement. Vous voilà de retour à l’époque médiévale. La vraie. Celle que l’on rencontre dans les livres d’Histoire. Ici, pas de magie, pas de héros surhumain capable d’encaisser des dizaines de coups et de se soigner avec une fiole rouge qui clignote pour bien vous faire comprendre que c’est une potion de soin magique qui va vous renflouer la totalité de vos points de vie en à peine plus d’une seconde. Ici, chaque coup fait mal. Les développeurs ont voulu un souci du réalisme – du moins jusqu’à un point acceptable – pour vous plonger dans une histoire vraie. Ou du moins, qui pourrait paraître vraie.
Dans le Royaume de Bohème, en Europe de l’Est (correspondant grosso modo à la République Tchèque aujourd’hui), Sigismond de Luxembourg, roi de Hongrie et de Croatie, a envahi les terres de son demi-frère Venceslas IV. Il le capture et décide de piller le pays. On suit les aventures de Henry, fils de forgeron dont la famille a été assassinée par les troupes de Sigismond, bien décidé à embrasser la carrière de chevalier dans le but de se venger. Et éventuellement de libérer son pays. Parce que merde, faut bien un destin supérieur à une simple vengeounette personnelle. Après avoir suivi les premières aventures de notre héros dans le premier opus, cette suite les continue. Directement. Le jeu ne se destine pas pour autant uniquement à ceux qui ont joué ou terminé le premier jeu. Vous pourrez tout à fait prendre le train en marche, ou plutôt le cheval, parce qu’on est à une époque médiévale, je vous le rappelle.
Dans une histoire mise en scène façon film à gros budget, vous allez donc suivre Henry dans sa quête. Ou plutôt, ses quêtes, puisqu’elles seront multiples. Ce sont les régions de Trosky et Kuttenberg que vous allez parcourir, avec ses forêts, ses villages et ses villes. Ses habitants, aussi, souvent hauts en couleur. A tel point que plus d’une fois, l’épée nous a démangé. On leur aurait bien fait atterrir dans la gueule.Le jeu se veut toujours le plus réaliste possible. Et cela passe toujours par un souci de la survie, à une époque où se nourrir était le plus gros souci d’un humain. Vous devrez donc gérer votre nourriture. Mais aussi le fait de se reposer, de se laver, de se soigner quand il faut… on a tôt fait de choper une maladie. Les missions ne s’enchaînent pas la fleur au fusil – ou plutôt à l’arc – puisqu’il vous faudra vous préparer correctement. Être en bonne santé. Avoir tout ce qu’il faut pour faire face aux événements.
Les combats se veulent aussi dans ce souci de réalisme. Attention à votre endurance. Parez : le moindre coup peut être fatal. Si le gameplay a été amélioré à ce niveau-là, il n’empêche que les affrontements sont vraiment à utiliser en dernier recours. Le jeu donne la part belle à l’infiltration ou, le cas échéant, la discussion. On arrive souvent à s’en sortir avec de belles paroles et de jolies promesses.On est loin des combats à la The Witcher, ou des aventures à la Skyrim, dynamiques et où l’on enchaîne les missions dans des combats épiques. Ici, on prend son temps. Si le rythme est un peu mieux maîtrisé que dans le premier opus, on reste toutefois sur les mêmes bases et certains passages sont, il faut bien l’avouer, assez longuets. Très longuets, même.
Le jeu s’offre toutefois une narration maîtrisée. Et surtout, de très belles quêtes secondaires, variées, bien écrites, intéressantes… mais tellement nombreuses qu’on perd rapidement le fil de l’histoire principale et qu’elle s’en trouve fortement diluée. Graphiquement parlant, le souci du réalisme voulu par les développeurs fait qu’aucun décor ne vous en mettra plein la vue. Tout est beau, rien n’est splendide. On est sur du paysage médiéval. La boue et le sale sont votre quotidien. Ça reste bien maîtrisé, même s’il y aurait à redire sur les visages des personnages.
A noter, d’ailleurs, la bonne idée, question immersion, de proposer une version tchèque sous-titrée français.
Au final, Kingdom Come Deliverance II est dans la stricte lignée de son prédécesseur. Si vous voulez un jeu réaliste, qui ne pardonne aucune erreur, exige de vous une discipline quasiment militaire – pensez vraiment à vous reposer, manger, vous laver, vous soigner, vous préparer – alors vous devriez trouver votre content. Il est certes mieux que le premier opus, notamment dans sa technique et l’amélioration du système de combat est à noter.
Mais personnellement, je n’ai toujours pas accroché au titre. Trop limité en termes de liberté d’action – trop de répercussion pour la moindre connerie. Trop réaliste. Sans oublier certains choix, très discutables dans le précédent jeu, que l’on retrouve ici : le système de crochetage, chiant à mourir, le système de sauvegarde à base de potions spéciales ou de dodo dans un lit, chiant au possible, l’infiltration, pas spécialement agréable, des PNJ parfois caricaturaux et insupportables… certains choix narratifs pénibles… pas de moment véritablement épique... Bref, si l’expérience de jeu n’a pas été désagréable, elle n’a pas non plus été plus plaisante que ça. Pas de quoi sanctionner le jeu en termes de note : c’est bien fait et ceux qui recherchent une telle expérience seront aux anges, malgré les nombreux petits défauts du jeu. Juste des choix qui font que la série Kingdom Deliverance n’est décidemment pas pour moi.
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Kingdom Come: Deliverance II (PC, PS5, Xbox Series)
Plateformes : PC - PS5 - Xbox Series
Editeur : Deep Silver
Développeur : Warhorse Studios
PEGI : 18+
Prix : 69,99 €
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