Flint : Treasure of Oblivion (PC, PS5, Xbox Series)

 

Publié le Jeudi 19 décembre 2024 à 11:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test Flint : Treasure of Oblivion (PC, PS5, Xbox Series)

Bougre de crème d’emplâtre à la graisse de hérisson

imagePorté par l’île aux trésors et plus récemment les films Pirates des Caraïbes, nous avons tous rêvé un jour de naviguer sur les mers des Caraïbes, un perroquet sur l’épaule, faisant tonner les canons sur les bateaux ennemis avant d’en donner l’abordage, sabre au clair.

La réalité est quand même un peu moins idyllique et la vie des pirates, un peu plus précaire. En plus, je ne vois pas ce qu’il y a de glamour à se trimballer avec de la merde de perroquet sur l’épaule.

Tout commence avec un emprisonnement. Celui du Capitaine James Flint et de son fidèle second, Billy Bones. Enfermés dans la forteresse de Saint-Malo, ils vont apprendre l’existence d’un trésor fabuleux. Et les voilà, s’échappant de leur geôle, dans l’unique but de trouver un équipage capable de les mener à la richesse…

Voilà comment vous allez explorer l’âge d’or de la piraterie du XVIIIe siècle, saupoudré de quelques éléments de fantastique pour pimenter le tout.

Votre but va être de recruter un équipage digne de ce nom, en parcourant les mers et en allant d’île en île et de ville en ville. Ce sera l’occasion d’affronter des ennemis mais aussi de trouver de menus butins et de l’équipement pour votre navire et vos hommes.


imageBasé sur les systèmes de jeu de rôle papier, Flint : Treasure of Oblivion demande donc de faire évoluer vos personnages. Au fil de vos découvertes, vos alliés gagneront en force, en compétences et seront plus à même de combattre des adversaires plus balaises. Il faudra faire attention à bien faire progresser votre équipage de manière homogène pour ne pas avoir des faiblesses trop importantes sur un corps de métier, par exemple. Il en existe un peu plus d’une dizaine, tous plus ou moins utiles dans votre marche vers la gloire et la richesse.

Ce côté jeu de rôle se retrouve dans les combats où chaque action a un pourcentage de réussite. Rien de plus rageant, soit dit en passant, de rater quelque chose d’a priori facile juste parce que vous avez foiré votre jet de dé…
Ces combats se déroulent au tour par tour. Chaque personnage a des points d’action qui lui permettra, au choix, de se déplacer, d’attaquer, de sauter sur un ennemi…

Bref, voilà comment va se dérouler le jeu, systématiquement : vous débarquez dans un endroit, vous l’explorer, vous combattez, vous repartez avec votre butin, vous équipez mieux vos hommes et améliorez vos compétences et vous repartez explorer un autre endroit.

imageNiveau ambiance, le jeu en impose. Le système de narration via des cases de BD fonctionne parfaitement. Très bien écrit, avec de bons dialogues et une touche d’humour bienvenue, Flint : Treasure of Oblivion vous plonge parfaitement dans cet univers de pirates. Visuellement, c’est aussi très réussi. Les décors sont détaillés, on est directement dans le thème et les lieux visités sont plutôt variés et plaisants. Le jeu coche donc toutes les cases niveau ambiance, avec une Direction Artistique de qualité et une narration soignée.

Malheureusement, le jeu est plombé par un peu tout le reste. Extrêmement linéaire, il entraîne rapidement une certaine lassitude, notamment en raison d’un manque de variété d’actions et de possibilités de mouvements. On aurait aimé pouvoir influencer les dialogues avec de multiples embranchements, on aurait aimé des explorations un peu plus libres et autre chose, finalement, que de simples explorations et combats qui s’enchaînent. Quitte à lorgner sur les règles du jeu de rôle, autant proposer aussi des éléments de liberté liés au jeu de rôle…

imageLes combats ne sont pas non plus à l’avantage du jeu. Rapidement pénibles, ils se montrent très déséquilibrés.  Et rien de plus chiant de faire et refaire des combats parce qu’on a manqué de chance aux dés. Une certaine mansuétude quand on enchaîne les ratés aurait franchement été la bienvenue. Un peu comme un bon Maître de Jeu qui sait arrondir les angles et truander un peu les résultats quand il voit ses joueurs galérer. Parce que sinon, ses joueurs vont rapidement… en avoir marre.

C’est ce qui se passe avec Flint : Treasure of Oblivion. On se lasse vite, finalement.

Et je ne vous parle de pas de la jouabilité consternante à la manette (au temps pour les versions consoles). Enfin, même la partie RPG est perfectible, puisqu’au fil du jeu, on finira par faire évoluer ses hommes plus ou moins dans le même sens, marquant un vrai manque de diversité dans le gameplay.

Au final, Flint : Treasure of Oblivion n’est pas un mauvais jeu. Il a même de bons atouts, notamment son ambiance et sa narration. Mais il pâtit d’un manque d’ambition et de diversité, tout comme certains choix de gameplay malheureux. Si la base est bonne et qu’elle pourrait être exploitée dans une suite, il faudra corriger pas mal de trucs pour tout à fait convaincre.

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Flint : Treasure of Oblivion (PC, PS5, Xbox Series)

Plateformes : PC - PS5 - Xbox Series

Editeur : Microids

Développeur : Savage Level

PEGI : 16+

Prix : 49,99 €

Flint : Treasure of Oblivion (PC, PS5, Xbox Series)

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