Publié le Lundi 1 juillet 2024 à 12:00:00 par Sylvain Morgant

 

Le Comte de Monte-Cristo, la critique du film

Seul contre tous

Au début du règne de Louis XVIII, Edmond Dantès, un jeune marin de dix-neuf ans, est trahi par des rivaux jaloux.

Parmi eux se trouvent Fernand Mondego, son rival amoureux et l’un des principaux responsables de sa trahison ; Danglars, l’ancien collègue d’Edmond, qui a joué un rôle important dans sa chute et Gérard de Villefort, le procureur royal qui a signé l’ordre d’arrestation d’Edmond bien qu'il le sache innocent.

Accusé donc à tort de conspiration bonapartiste, il est enfermé dans la geôle du château d’If, au large de Marseille.

Après quatorze années de captivité, il s’évade grâce à l’abbé Faria, un autre prisonnier, qui lui révèle au passage l’emplacement d’un trésor caché sur l’île de Monte-Cristo.

Devenu riche et puissant, Edmond se fait passer pour le mystérieux comte de Monte-Cristo, et entreprend de se venger des individus qui ont contribué à sa condamnation injuste.

Mais la route de la vengeance n'est jamais simple…

Le roman Le Comte de Monte-Cristo d'Alexandre Dumas a été adapté de multiples fois au cinéma. On compte plus d'une vingtaine d'adaptations cinématographiques, sans compter les versions télévisées.


Cette dernière adaptation est réalisée par Matthieu Delaporte et Alexandre De La Patellière, avec Pierre Niney dans le rôle-titre. Outre lui, d’autres acteurs tels que Bastien Bouillon, Anaïs Demoustier, Laurent Lafitte, Pierfrancesco Favino, Patrick Mille et Anamaria Vartolomei complètent le casting.

L’interprétation de Pierre Niney dans le rôle d’Edmond Dantès, est remarquable. Sa transformation, de jeune marin injustement emprisonné à homme vengeur et calculateur, est captivante. Niney parvient à exprimer toute la complexité du personnage. Si ses plus gros succès ont été des comédies, il a déjà prouvé par le passé qu’il pouvait être saisissant des dans rôles plus sérieux. Ici, il passe encore un niveau supplémentaire et nous assène une grosse claque.

Les décors sont somptueux, des ruelles de Marseille aux salons parisiens en passant par le mystérieux château d’If. La photographie nous transporte dans le XIXe siècle, avec une palette de couleurs riches et des contrastes saisissants. Oubliez la caméra secouée dans tous les sens, les tons fadasses et l'affreuse nuit américaine utilisée pour les 3 Mousquetaires, ici, c'est beau, c'est chaud, c'est lumineux !

Cependant, le film souffre parfois d’un rythme inégal. Certaines scènes sont trop longues, tandis que d’autres manquent de développement. L’intrigue, bien que fidèle au roman, avec tout de même son lot de modifications comme l'ajout de personnages ou le changement de relation avec le Comte, aurait pu être mieux équilibrée tout au long des 3h du film. Mais rassurez-vous, on ne voit pas le temps passer pour autant.

La bande originale, signée Alexandre Desplat, accompagne parfaitement l’action. Les thèmes musicaux évoquent la passion, la trahison et la quête de justice. Desplat réussit à créer une atmosphère envoûtante qui renforce l’émotion des scènes clés.

En somme, Le Comte de Monte-Cristo est une adaptation cinématographique imparfaite mais ambitieuse et surtout, très réussie. Si vous êtes fan du roman, vous apprécierez certainement cette nouvelle vision de l’histoire intemporelle de vengeance et de rédemption.