Déjà de retour sur Switch avec la version Deluxe du 3ème épisode et, en attendant la sortie imminente du 4ème volet de la licence, dans quelques jours, Nintendo a décidé de nous offrir l’entièreté de la série Pikmin sur Switch, en nous proposant, sortis de nul part, les portages des 2 premiers épisodes fondateurs de la série, initialement sortie sur GameCube, respectivement en 2002 et 2004, sur le vieux continent. L’occasion pour tous de pouvoir (re)découvrir les aventures du capitaine Olimar, partout. Reste à savoir si l’ensemble n’a pas pris un gros coup de vieux.

Les deux épisodes permettent de suivre les aventures du capitaine Olimar. Dans le premier, le gentil capitaine, alors en vacances dans l’espace, percute un astéroïde qui l’oblige à se poser de force sur une planète inconnue et à devoir réparer son vaisseau. Pas de bol pour lui, Olimar est minuscule par rapport au monde qui l’entoure. En revanche, là où il a plus de bol, c’est qu’il va pouvoir compter sur l’aide des Pikmin, de petits êtres ayant, selon l’espèce, certaines capacités. Dans le second volet, le monsieur est de retour sur la planète des Pikmin pour récupérer des artefacts afin de pouvoir les revendre et ainsi éviter à son entreprise de faire faillite. Dans les deux opus, même si l’on y incarne Olimar, les véritables stars sont bien évidemment les Pikmin.

Chaque espèce des petits bêtes possède des particularités qui lui permettent de réaliser des tâches qu’une autre espèce de Pikmin ne pourrait faire.

Dans Pikmin 1, on est limité à 3 types de Pikmin, les Pikmin rouges, les jaunes et les bleus. Les bleus peuvent, par exemple, aller sous l'eau, tandis que les rouges résistent au feu et que les jaunes peuvent être envoyés plus loin. Dans Pikmin 2, on retrouve les 3 premiers types de Pikmin, mais on y gagne également les Pikmin violets, bien plus costauds et super utiles pour transporter de lourds objets et les Pikmin blancs, résistants au poison.

Et au final, si les deux titres possèdent bien un design tout "meugnon", on est bien devant de véritables jeux de stratégie où il faudra correctement gérer nos troupes pour combattre ou résoudre les différentes énigmes des jeux.


Le principal challenge dans le premier Pikmin est de réussir à réparer notre vaisseau en temps limité. En effet, nous n’avons que 30 jours pour réaliser cet objectif et honnêtement, il y a de fortes chances pour que votre essai soit un échec si vous passez un peu trop de temps à flaner. Des 2 jeux proposés, comme c'est le plus vieux, vous vous doutez bien qu'il accuse un peu le poids des âges : il a quelques problèmes d'ergonomie, de profondeur dans le gameplay et son path-finding un peu à la ramasse. Reste qu'on est bien là devant la recette d'origine de la série qui a fait son succès.

Dans Pikmin 2, il n’y a plus cette contrainte de temps, ce qui fait qu’on peut explorer les environnements plus tranquillement. Pour autant, le jeu n’est pas forcément plus simple : divers défis sont à réaliser, notamment au travers des souterrains, avec des ressources limitées et surtout, il apporte bien plus de variété dans les situations rencontrées : outre les nouvelles énigmes liées à l'apparition des nouveaux Pikmin, on dirige également un second capitaine. D'autre part, les combats de boss ont été revus pour être plus intéressant que dans le premier.

Alors certes, on n’arrive pas à la maturité de Pikmin 3 dans ce que les 2 premiers volets proposent, mais en même temps, nous sommes sur des portages de jeux aux mécaniques imaginées il y a une vingtaine d’années. Et force est de constater que ça reste deux titres agréables à parcourir et assez bien fichu pour ne pas pester concernant la maniabilité de l’époque. Après, compte tenu du prix, si vous ne deviez en choisir qu'un, je vous dirai bien évidemment d'aller vers Pikmin 2, vraiment bien plus abouti et bien plus riche que son aîné.

Au final, la vingtaine d’heures qu’il m’a fallu pour terminer les deux opus est passée très vite. Et ça c’est sans tout compléter à 100%. Le second volet offre d’ailleurs un mode 2 joueurs qui permet de se tirer la bourre sur une dizaine de cartes.

Un petit mot sur l’aspect graphique quand même, ça reste agréable à zieuter dès lors qu’on y joue en mode portable. C’est coloré et mignon, bien que, forcément, bien plus terne que Pikmin 3. En revanche, ça pique un peu plus la rétine lorsqu’on y joue sur grand écran où là, on constate bien le poids des années. Problème que n’avait pas Pikmin 3 Deluxe, le titre étant, lui, issu du catalogue de la WiiU.

Finalement, le seul reproche que je pourrais faire à ces deux portages, c'est qu'ils manquent un peu d'ambition dans ce qu'ils proposent. Certes, on n'est quand même pas devant les versions GameCube, puisqu'il s'agit en fait, des versions Wii "Nouvelle façon de jouer ! ", et que donc, outre une jouabilité aux Joy-Cons, on a droit aux ajustements qui avaient été fait à l'époque, mais je n'aurai franchement pas été contre avoir des petits bonus à se mettre sous la dent. Surtout à ce prix-là (49,99 €). Surtout quand à côté, on voit un Pikmin 3 Deluxe qui apportait pas mal de nouveautés, dont la possibilité de le faire en coop.

Du coup, je suis un peu partagé, même si la balance va quand même plus de côté du plaisir. Les deux jeux restent agréables à parcourir aujourd’hui, ils sont funs et bien fichus et j’ai vraiment apprécié les refaire mais l’ensemble, sans nouveaux bonus et accentué par un prix un poil élevé de 49,99€, laisse un petit arrière goût que je trouve franchement dommage.

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