Après un excellent Two Point Hospital, l'équipe de Two Point Studio troque les blouses blanches et les maladies loufoques contre les bancs de la fac et les longues heures de révision. On passe donc du monde médical au monde universitaire et pour moi, dont les souvenirs des bancs de la fac ne sont pas si loin que ça, il y a comme un petit parfum de nostalgie. Reste à savoir si les années étudiantes sont plus sympathiques que dans mes souvenirs.

Si vous êtes passé à côté de Two Point Hospital alors que vous êtes amateurs de jeu de gestion, je vous prescris une petite lecture de nos tests précédents, parce que vous auriez tort de vous en priver. Two Point Hospital était fun, addictif et avec un humour digne de son ancêtre, Theme Hospital.

Le studio a donc décidé de reprendre exactement la même formule et de la transposer au monde universitaire. Notez que ce n'est absolument pas un reproche de ma part. C'est simplement pour vous dire que si, tout comme moi, vous avez complètement déglingué le précédent volet, vous serez ici en terrain connu et que la prise de fonction sera pratiquement immédiate.

On se retrouve donc à devoir gérer des campus et le but est hyper simple : il faut aménager les lieux et gérer notre équipe éducative de manière à dispenser le meilleur enseignement possible, tout en offrant un cadre de vie idéal pour que nos étudiants s'épanouissent, obtiennent leur diplôme et par la même occasion, nous enrichissent.

Le jeu propose 12 campus que l'on débloque au fur et à mesure des objectifs atteints et qui ont chacun leur propre thème. De manière globale, chaque campus apporte sa petite pierre à l'édifice du gameplay, ce qui permet une certaine graduation dans la difficulté.

En gros, chaque campus permettra de débloquer de nouvelles salles ou de nouveaux objets qui influenceront sur des paramètres qui seront probablement à prendre en compte lors de la prise en charge des prochains campus. Par exemple, à l’école de magie, on débloquera le soutien moral, à l’école des chevaliers, on débloquera l’infirmerie ou encore à l’école d'histoire, on débloquera la gestion des températures.

A côté de ça, on devra faire attention à proposer à nos étudiants tout un tas de choses : des bibliothèques bien fournies pour réviser, des salles de jeux pour.. euh... jouer, organiser régulièrement des fêtes, des concerts ou la projection de films, mettre en place des clubs. Bref, autant de chose à gérer et à mettre en place pour que nos petits étudiants soient heureux et apprennent bien.


La gestion d’un campus sera sensiblement la même d’un campus à l’autre. Après une brève présentation du background des lieux, vous allez devoir réaliser les aménagements nécessaires pour commencer à dispenser les premiers cours et rester à l’écoute des besoins de vos étudiants, tout le long de l’année universitaire.

Une fois l’année terminée, vous aurez, moyennant des points d’université, la possibilité de faire augmenter le niveau de la formation dispensée à vos étudiants, voire d’en ajouter des nouvelles pour des combinaisons loufoques. Et il y en a une palenquée à débloquer. Très souvent, cela vous demandera d’investir dans de nouvelles salles mais cela vous permettra également d’avoir plus d’étudiants, donc plus d’argent qui rentre avec les frais universitaires.

Histoire d’avoir quand même des objectifs à atteindre, chaque campus propose de gagner 3 étoiles. Des étoiles qu’on obtient après avoir atteints divers objectifs : obtenir un campus attrayant à 75%, avoir 100 étudiants diplômés avec une moyenne de A, réussir à gagner un concours national, autant de petite chose à faire qui offre un peu de challenge. L’obtention de la première étoile vous permettra systématiquement de débloquer le campus suivant. Elle est relativement simple à obtenir, mais les deux suivantes seront bien plus longues et vous demanderons d'être véritablement à l'écoute des besoins.

Pour atteindre vos objectifs et aider vos petits élèves à décrocher leur diplôme, il faudra également veiller à recruter du personnel de qualité, que ce soit pour veiller à la propreté ou la protection des locaux, la réparation des installations, les cours, le soutien scolaire ou morale ou encore les soins. Chacune des recrues a droit à un petit descriptif. S'ils sont bien marrants, ils ont surtout un effet concret sur le gameplay : certains ont une vitesse d'action réduite, d'autres aux contraires apprennent plus rapidement, on trouve également certaines personnes qui sont des spécialistes du glandage. Bref, il faudra être vigilant pour éviter de se faire ouvrir les orifices : le personnel le plus cher n'est pas forcément le plus qualifié. A côté de ça, passé quelques campus, vous pourrez former votre personnel lui permettant ainsi de débloquer de nouvelles compétences et de le rendre vraiment plus efficace.

Vous aurez également la possibilité de débloquer, au fur et à mesure de votre avancement et de vos réussites, des tonnes d'objets qui vous permettront d'augmenter le confort ou l'attrait de vos locaux et offrir, ainsi, une meilleure qualité de vie. Tout ceci sera déblocable grâce aux Kudoshs, la monnaie virtuelle du titre, qui est une seconde monnaie, en plus des dollars qui vous servent à développer votre campus. On remporte des Kudoshs via pléthore de manières, mais notamment en répondant à certaines demandes ou en gagnant des prix à la fin de l'année universitaire.

Bref, comme dans tout bon jeu de gestion, il y a moulte facteurs à gérer, moultes possibilités offertes de personnalisation mais tout est bien expliqué par tous les écrans d'informations du jeu.

Seule zone d'ombre pour ma part,  c'est que j'ai trouvé le jeu un poil redondant dans ses démarrages. A chaque nouveau campus, on repart presque de zéro. Pas tout à fait quand même, parce qu'on garde bien tous les objets et les salles débloquées, mais on doit quand même tout remettre en place. Fort heureusement, on a quand même la possibilité de sauvegarder les salles qu'on aurait pu déjà créer pour ne pas avoir à les refaire. Parfois c'est pratique, parce qu'elles conviennent, d'autres fois, l'agencement existant vous demandera quand même de repartir de zéro.

Mais très honnêtement, malgré, effectivement, un petit sentiment de redondance à chaque démarrage, j'ai vraiment pris un plaisir fou à poncer le jeu. Déjà parce que son gameplay est bien huilé, mais aussi parce qu'il reprend à merveille l'esprit déjanté de Two Point Hospital et, plus généralement de l'esprit Theme Hospital. Jamais le jeu ne se prend au sérieux, entre les enseignements déjantés, les communications d'une autre planète ou encore les descriptions et les problèmes de chacun qui font sourir. Même si graphiquement, le jeu n'est pas une tuerie, il fait le job, d'autant qu'il offre un sens du détail qui fait plaisir. Je n'en dis pas trop, mais parfois, il est bon de prendre le temps de suivre quelques étudiants pour regarder quelques situations débiles.

J'ai toujours pensé que les jeux de gestion étaient uniquement fait pour le PC. Mais Two Point Hospital m'avait surpris de ce côté-là avec une prise en main qui évitait la fracture, car parfaitement jouable et adapté à la manette. Ici, il en est de même. Les gachettes sont bien prises en compte pour naviguer dans les menus. Certes, ces derniers sont quand même un peu chargé et pas forcément bien ordonné à mon goût, mais je n'ai jamais eu à pester concernant la maniabilité. Peut être aussi parce que j'avais déjà l'expérience du jeu à la manette avec le précédent opus.

Quelque mot également sur le mode "Bac à sable". Vous vous en doutez, avec un nom pareil, libre à vous de choisir le campus que vous souhaitez gérer, les sommes de départ, que ce soit en argent, kudosh ou points de formation ainsi que tous les enseignements dispensés. Vous êtes vraiment libre de vos envies. Ce mode offre également la possibilité de partir dans des conditions prédéfinies pour pimenter la chose. Personnellement, je n'y ai pratiquement pas joué, préférant atteindre les différents objectifs du jeu "classique", mais ce mode est suffisamment ouvert pour laisser votre côté créatif s'exprimer.


Au final, ce Two Point Campus est dans la lignée de Two Point Hospital : fun et addictif, j'ai eu vraiment du mal à décoller de la manette. D'autant que sa durée de vie est proportionnelle à votre appétance pour les jeux de gestion. Personnellement, je ne l'ai pas totalement terminé et j'en suis à une quarantaine d'heures de jeu, sans avoir vu le temps passé. A 40€, c'est vraiment une bonne pioche. Diplôme décerné avec un A qui est largement mérité.

Hop, comme d'habitude, ce test est dispo, en vidéo, sur la chaîne de File Dans Ta Chambre :
 

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